La maison de Rieux est une des plus anciennes et des plus considérables familles bretonnes, issue d'Alain Ier de Bretagne dit le Grand (Alan Iañ en breton) (mort en 907), roi de Bretagne vers 890 à 907[2].
Éteinte à la fin du XVIIIe siècle, elle tient son nom du fief de Rieux dans le Morbihan.
Ses membres occupèrent de hautes fonctions au Moyen Âge et à la Renaissance mais l'union de la Bretagne à la France marqua la fin des hauts espoirs politiques des Rieux.
Le dernier du nom est Louis de Rieux, marquis d'Assérac, mort sans alliance à 25 ans, fusillé en 1795 à Auray après avoir participé au débarquement de Quiberon.
Origines
La famille de Rieux est issue d'un Rualt, seigneur de Rueux, que plusieurs auteurs supposent être la même personne ou le descendant de Rudalt ou Rodoald, comitis (comte carolingien, non héréditaire) de Vannes, fils d'Alain le Grand, prince des Bretons. On lui connaît deux fils :
Josselin, seigneur de Rieux, père de Guétéhénoc,
Rodoald II, ou Raoul, père d'Alain Ier de Rieux, co-seigneur de Rieux, marié avec Mauricie d'Estouteville.
Rualt est un nom germanique indiquant qu'il était un officier carolingien, ce qui concorde avec ses fonctions de comte de Vannes.
Possessions
Seigneurs de Rieux
Au IXe siècle, Alain le Grand, puissant chef breton et comte de Vannes ou de Broherec, établit sa résidence sur la motte castrale de Rieux. Alain est nommé princeps de Bretagne et surnommé le Grand, après avoir vaincu les Normands à Questembert en 888. Les Normands ruinent le château au Xe siècle.
Au XIIe siècle, des seigneurs de Rieux qu'on suppose être les descendants d'Alain le Grand, rétablissent le château et prennent le nom.
Jean III de Rieux (1377-1431), seigneur puis baron de Malestroit, seigneur de Rochefort, et comte d'Harcourt par sa femme à partir de 1452
François de Rieux (1418-1458), fils du précédent, comte d'Harcourt de 1456 à 1458, épouse Jeanne de Rohan en 1442
Jean IV de Rieux (1447-1518), baron de Malestroit et comte d'Harcourt, maréchal de Bretagne, épouse Isabelle de Brosse (morte en 1527), fille de Jean II de Brosse, comte de Penthièvre.
Claudine de Rieux, épouse de François de Coligny d'Andelot. En 1558, alors que celui-ci est venu inspecter les défenses des côtes de la Bretagne, il convoque la noblesse de la province au château de la Bretesche (sur les terres de son épouse Claudine de Rieux) pour écouter un pasteur. En quelques semaines, des dizaines de familles nobles bretonnes du pays de la Vilaine se convertissent au protestantisme[3].
Henri de Rieux (mort en 1557), baron de Malestroit et comte d'Harcourt, fils du précédent,
Moderne : D'azur, à dix besants d'or, 3, 3, 3 et 1.
Armes anciennes de la Maison de Rieux :D'azur à dix besants d'or posés 4, 3, 2, 1.[4]
Armes modernes de la Maison de Rieux : D'azur, à dix besants d'or, 3, 3, 3 et 1.[5]
Armes de la Maison de Rieux portées au Rôle d'armes du second traité de Guérande (1381) : Ecartelé : aux I et IV d'azur, à cinq besants d'or, ordonnés en sautoir (Rieux), aux II et III vairé d'or et d'azur (Rochefort).
Armes de René de Rieux, Seigneur de Sourdéac : Ecartelé : aux I et IV d'azur, à dix besants d'or, ordonnés 3, 3, 3 et 1 (Rieux), aux II et III d'hermines plain (Bretagne), sur le tout de gueules à deux fasces d'or (Harcourt).[6]
↑Gwenael GUILLAUME, Les Rieux : une famille de la haute noblesse bretonne aux xive et xve siècles, thèse de doctorat en histoire, sous la direction de michel le mené, soutenue en 2000 à nantes (lire en ligne)
↑Jean-Paul Clément, « Naissance du protestantisme en Bretagne. », Revue des deux mondes, .