La maison de Schwarzenberg est une famille issue de la noblessefranque, aujourd'hui largement implantée en Bohême.
Histoire
La famille de Schwarzenberg est à l'origine un lignage de la maison de Seinsheim, qui tient plusieurs seigneuries en Franconie. Ce nom est mentionné pour la première fois en 1172. Le fondateur de la maison de Schwarzenberg, Erkinger de Seinsheim (1362-1437), fait l'acquisition de la seigneurie de Schwarzenberg au début du XVe siècle. Lui et ses héritiers adopteront progressivement le nom de Schwarzenberg. Dans les années 1420, il a participé à plusieurs campagnes militaires contre les hussites. En 1429, l'empereurSigismond le fait seigneur libre, baron de Schwarzenberg. Erkinger de Seinsheim possède également des terres en Bohême.
En 1599, Adolphe de Schwarzenberg est élevé au rang de comte par l'empereurRodolphe II du Saint-Empire en récompense de sa participation à la bataille de Selimbar. C'est à cette occasion que l'empereur lui concède des armoiries : d'or, à un corbeau de sable, colleté du champ, perché sur une tête de Turc au naturel et lui crevant un œil, en souvenir de sa bravoure.
Au XIXe siècle, les princes de Schwarzenberg, auparavant souverains du comté de Klettgau dans le sud-ouest de l'Allemagne, furent médiatisés : ils perdaient l'indépendance mais ont conservé leur statut, leur égalité avec les maisons souveraines restantes et certains droits politiques spéciaux en leur qualité de « Standesherren » (« seigneurs de rang »), créés par l' Acte confédéral allemand.
Grands seigneurs, les Schwarzenberg se sont efforcés d'entretenir leurs immenses propriétés. Ils ont ainsi creusé des étangs, planté des forêts et introduit de nouvelles techniques agricoles sur leurs terres.
Avant 1914, les deux branches princières possèdent, en Bohême (Autriche-Hongrie, devenue territoire tchécoslovaque après la Première Guerre mondiale), 176 146 ha de terres agricoles et de forêts, des étangs piscicoles, des mines, des brasseries, des sucreries, carrières et autres exploitations.
La réforme agraire tchécoslovaque de 1922 réduit leurs propriétés à 61 000 ha. En 1942, les propriétés de la branche de Worlik sont mises sous tutelle par l'occupant nazi. En 1947, suivant la loi dite lex Schwarzenberg, l'ensemble des biens de la branche de Krumau est nationalisé.
écartelé : au 1 et 4, palé d'argent et d'azur, de huit pièces (Seinsheim) ; au 2 et 3, de gueules à une tour d'argent, ouverte et ajourée du champ, posée sur un mont de sable (Schwarzenberg).
écartelé : au 1 et 2, palé d'argent et d'azur, de huit pièces (Seinsheim) ; au 2 et 3, d'or, à un corbeau de sable, colleté du champ, perché sur une tête de Turc au naturel et lui crevant un œil (armes de concession).
écartelé : au 1, palé d'argent et d'azur, de huit pièces (Seinsheim) ; au 2, d'argent, à une émanche de trois pièces de gueules, mouvant de la pointe (Sulz) ; au 3, d'argent, à un brandon de sable, posé en bande, allumé de gueules (Brandis) ; au 4, d'or, à un corbeau de sable, colleté du champ, perché sur une tête de Turc au naturel et lui crevant un œil (armes de concession). Sur le tout parti : en a, de gueules à une tour d'argent, ouverte et ajourée du champ, posée sur un mont de sable (Schwarzenberg) ; en b, d'azur à trois gerbes d'or (Klettgau).
↑Les Schwarzenberg furent successivement barons en 1429, comtes en 1599, princes en 1670 et enfin princes de Schwarzenberg et du Saint-Empire en 1746.
Voir aussi
Bibliographie
Jean Béranger, « Les Schwarzenberg à l’époque moderne », Histoire, économie et société, vol. 26 « Familles nobles, châteaux et seigneuries en Bohême, XVIe – XIXe siècles », no 3, , p. 29-46 (lire en ligne)