Marisa Merlini, née le à Rome, et morte le dans la même ville, est une actriceitalienne.
Biographie
Née Merlin[1] dans une famille de la classe moyenne, elle grandit à Monteverde Vecchio, le quartier historique de Rome, avec ses quatre frères. Elle commence à étudier à l'école d'art dramatique de la comtesse Serra, participant aux représentations du Teatro dei fanciulli (aujourd'hui le teatro Flaiano(it), près de Borgo Pigna). Mais bientôt, après que son père eut quitté le toit conjugal, la jeune Marisa dut interrompre ses études et travailler à plein temps dans un magasin de parfums pour subvenir à ses besoins.
C'est là qu'elle est remarquée par Mariuccia Giuliano, l'épouse de l'acteur Macario, qui recrute à l'époque des soubrettes pour sa revue. En 1941, Merlini débute avec succès au Teatro Valle[2]. Grâce à sa beauté éclatante, elle est choisie comme modèle par Gino Boccasile pour les illustrations de l'hebdomadaire Signorina grandi firme[3]. En pleine guerre, elle poursuit sa carrière dans les revues : en 1943, elle est appelée par Totò pour le spectacle Che ti sei messo in testa? aux côtés d'Anna Magnani, dont elle deviendra une grande amie. Entre-temps, elle a fait ses débuts sur le grand écran en jouant un petit rôle dans Ce soir, rien de nouveau (1942) de Mario Mattoli. En 1944, elle participe à la revue Cantachiaro de Franco Monicelli, Garinei et Giovannini.
Après un petit rôle dans Rome ville libre (1946), c'est à partir de 1949 qu'elle intensifie son activité cinématographique, s'imposant comme l'une des meilleures actrices de caractère de l'époque. Au cours de sa longue carrière qui s'étend sur plus de quatre décennies, elle a joué dans plus de 160 films, tant au cinéma qu'à la télévision (sans oublier la scène). Excellente dans des rôles burlesques, elle devient, par exemple, une sage-femme célibataire qui gagne le cœur du maréchal Carotenuto (Vittorio De Sica) dans Pain, Amour et Fantaisie (1953) et sa suite Pain, Amour et Fantaisie (1954), tous deux réalisés par Luigi Comencini, puis la compagne d'Alberto Sordi dans L'Agent (1960), réalisé par Luigi Zampa, et une prostituée joyeuse dans Drame de la jalousie (1970), réalisé par Ettore Scola[3].
Merlini est apparue pour la dernière fois au cinéma dans La seconda notte di nozze (2005), réalisé par Pupi Avati, tandis que sa dernière prestation télévisée a été la mini-série en deux parties La buona battaglia - Don Pietro Pappagallo, réalisée en 2006 par Gianfranco Albano.
Elle est décédée à son domicile de Rome, sur la colline Fleming, près de la Piazza Vescovio, à l'âge de 84 ans[4]. Ses funérailles ont eu lieu le 30 juillet, lors d'une cérémonie privée, à l'église des artistes de la Piazza del Popolo, à Rome. Elle a ensuite été incinérée et repose au cimetière de San Felice Circeo (province de Latina)[5].
Vie privée
Extrêmement réservée, dans les années 1960, elle épouse le Marcello Marsiglia[6], âgé de 22 ans, et adopte en 1968 une petite fille, mais le mariage ne dure pas longtemps. Par la suite, une liaison avec l'homme politique communiste Antonello Trombadori est rendue publique[7].