Né le dimanche , place de la République à Saint-Vaast-La-Hougue, Max-Pol Fouchet est baptisé laïquement sur le voilier Liberté d'une goutte de calvados entre la France et l'Angleterre[3].
Il passe sa jeunesse à Alger, où son père, armateur normand gazé lors de la Première Guerre mondiale, a émigré avec sa famille. Étudiant en lettres, il y rencontre Albert Camus, qui épousera plus tard sa fiancée, Simone Hié[4].
Le , il épouse Jeanne Ghirardi, professeure de lettres, qui disparaît le , noyée, dans le naufrage du Lamoricière au large des Baléares.
À la Libération, Max-Pol Fouchet parcourt le globe et ouvre les pages de la revue Fontaine au philosophe Martin Heidegger, traduit par Joseph Rovan, via Edgar Morin, le 24 septembre 1945. De retour en France au début des années 1950, il participe aux premiers pas de la télévision avec la préoccupation d'initier les Français à la culture. Il crée ainsi, avec Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet, les émissions culturelles Lectures pour tous, le Fil de la vie et surtout Terre des Arts, série qui inaugure de 1964 à 1974 le documentaire sur l'art à l'ORTF.
Le naît sa fille Marianne.
Il participe également comme chroniqueur à l'émission Italiques produite par Marc Gilbert[6]. Mais ses prises de positions (contre la peine de mort, la torture et la censure), alors que le pouvoir politique encadre encore fortement la télévision, l'en éloignent. Il n'abandonne pas pour autant ses activités littéraires en publiant romans, recueils de poésie et récit de voyages.
Durant sa carrière, il sera aussi journaliste à VSD, professeur d’histoire de l'art, homme de radio et archéologue.
Résidant dans le département de l'Yonne, il a fait part de sa fascination pour cette région dans une émission de télévision en 1978[7].
Mort le d'un accident vasculaire cérébral à l'hôpital d'Avallon, il est enterré le au cimetière de Vézelay[8], sous une simple dalle sur laquelle est écrit « Il aima la liberté », l'orientation de la tombe permet aux visiteurs d'avoir sous les yeux un magnifique paysage[9].
Œuvres
Simples sans vertu, Charlot, coll. « Méditerranéennes », Alger, 1937
La France au cœur, Chroniques de la Résistance, 1940-1944, Charlot, Alger, 1944
Portugal des Voiles, La Guilde du livre, Lausanne, 1959
Demeure le secret, Mercure de France, Paris, 1961, 1974; réédition : Demeure le secret Et autres poèmes présentés par Marie-Claire Bancquart [Demeure le secret,Le Feu la flamme, Héraklès et l’inédit Hymnes à la seul, Actes Sud, 1985, 2008
La Relevée des herbes, Grasset et Fasquelle, Paris, 1997
Livre d'artiste
Prise de Barcelone [extrait de Demeure le secret, Mercure de France, Paris, 1961], calligraphie du titre, de la première strophe du poème et illustration à l'aquarelle et à la gouache par Jean Bertholle, 37 x 23 cm, 1974, exemplaire unique[11].
Max-Pol Fouchet ou le passeur de rêves, préface de Guy Rouquet, Le Castor Astral, 2000
Max-Pol Fouchet et les arts plastiques - Conduire jusqu'au secret des œuvres, sous la direction de Christian Limousin, Éditions universitaires de Dijon, 2011
François Vignale, La revue Fontaine - Poésie, Résistance, engagement, Alger 1938-Paris 1947, préface de Jean-Yves Mollier, Presses Universitaires de Rennes, 2012
Max-Pol Fouchet. Le feu la flamme, Adeline Baldacchino, éditions Michalon, 2013
Hommages
Hommage philatélique
En 1983, un timbre faisant partie de la série Personnages célèbres à l'effigie de Max-Pol Fouchet (Max-Pol Fouchet, 1913-1980), rouge et noir, de valeur 1,80 franc surtaxé de 0,4 franc, comporte Vézelay en 2e plan. Ce timbre a bénéficié d'une vente en 1er jour le à Saint-Vaast-La-Hougue et à Vézelay[13]. Il porte le n° YT 2282[14].
↑Max-Pol Fouchet et les arts plastiques - Conduire jusqu'au secret des œuvres, sous la direction de Christian Limousin. Éditions universitaires de Dijon, 2011.
↑Pascal Blouet, Max-Pol Fouchet Liberté et Résistance : catalogue de vente aux enchères de sa bibliothèque du 8 octobre 2022 à Mayenne, quatrième de couverture| catalogue rédigé avec la collaboration de Marianne, sa fille, et de Christian Limousin de l'association des Amis de Max-Pol Fouchet.
↑Max-Pol Fouchet, critique d'art et collectionneur, 4ème Vente, Maître Pascal Blouet, Mayenne, 9 octobre 2022, Lot n°863. Jean Bertholle a donné en 1977 le titre de La Prise de Barcelone à un collage sur toile et fragments calligraphiés par le peintre du même poème Prise de Barcelone de Max-Pol Fouchet, 156 × 221 cm, Roubaix, La Piscine.
↑Il fut son proche collaborateur artistique sur Terre des Arts et Les Impressionnistes.