Montchamp est située à 12 km de Saint-Flour, à 8 km de la sortie 27 de l'A75, à 1 h de Clermont-Ferrand. Sa situation entre Margeride et Planèze lui offre des paysages uniques.
Elle compte trois hameaux : Sistrières, Loudières et le Bourg. Ruynes-en-Margeride se trouve à peu près à 10 km.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 823 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Flour à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 800,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Montchamp est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42 %), prairies (39,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), terres arables (2 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 87, alors qu'il était de 88 en 2013 et de 81 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montchamp en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (13,8 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,4 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
13,8
20,4
9,7
Logements vacants (en %)
20,7
11,9
8,2
Toponymie
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Histoire
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Les Templiers et les Hospitaliers
Montchamp est une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem attestée depuis le XIIIe siècle[11]. L'église Saint-Jean-Baptiste, ancienne chapelle de la commanderie, porte leur blason. Le commandeur et seigneur de Montchamp percevait le cens et des rentes sur 40 alleux, ténements et autres bourgs répartis sur vingt-et-une paroisses alentour[12] auxquels s'ajoutent les membres et annexes de la commanderie :
Membre de Loubizargues : il s'étendait sur Loubizargues, Laveissenet et Pignoux y compris le four banal de Loubizargues, le moulin de l'Eschaldat sur l'Ander et l'église paroissiale de Laveissenet. Le commandeur levait la dîme de Laveissenet, du Peuch de Ché et du Peuch de Cheylanes et percevait de nombreuses rentes annuelles[13] ;
Membre de Chauliac[15] (« commanderie de Chassaing ») : commune de Le Broc (Puy-de-Dôme). Il se composait d'un château avec chapelle et d'un domaine. Les dîmes étaient partagées avec l'abbaye de La Chaise-Dieu plus un certain nombre de rentes et uniquement la justice moyenne[16] ;
Membre de Charbonnier : aujourd'hui Charbonnier-les-Mines (Puy-de-Dôme). Château, église paroissiale, four et moulin banal, un domaine, un bateau sur l'Allier, des dîmes, des rentes et des droits de justice[17] ;
Membre de Langeac (Haute-Loire) : chapelle devenue la chapelle des Pénitents, maison, cuverie, jardins, vignes, prés et terres avec des dîmes et des cens[21] ;
Membre de Saint-Jean de Badelle : aujourd'hui Badel, commune de Mazoires dans le Puy-de-Dôme. Chapelle, terres, dîmes et rentes[22] ;
Membre de La Rivière l'Évêque : sur le Couze d'Ardes, commune d'Ardes. Chapelle, maison, écuries, jardins, vignes, champs, prés et bois avec la dîme de La Rivière et des rentes[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 146 habitants[Note 2], en évolution de +8,15 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Loudiers, La Salesse, Paulhac, Chaude-Oreille (paroisse de Paulhac) ; Bouzentès (paroisse de Villedieu ; Lavergne, Gros, Sieujac (paroisse de Neuvéglise) ; au Bès, Sistrières et Montchamp (paroisse de Montchamp) ; Mont Redon et La Bastide (paroisse de Lastic) ; Belvezet, La Chaumette (Lachau?), La Plantade, Villeneuve et Valiergues (paroisse de Tiviers) ; Le Rial (paroisse de Védrines-Saint-Loup) ; La Besseyre (paroisse de Chastel ; Pierrefitte et Anglard (paroisse de Talizat) ; Fraissinoux (paroisse de Lorcières) ; Termengros, Planchebrune, Montagnac (paroisse de Mentières) ; Clavieres, Salecrus et La Védrine (paroisse de Coren) ; Les Maisons de Vabres, Le Vialard (paroisse de Vabres) ; Le Bouchet (paroisse de Rageade) ; Orceyrolles (paroisse d'Anglards) ; Salus (paroisse de Ruynes) ; La Rousseyre (paroisse de Saint-Poncy) ; Touls (paroisse de Coltines) ; Pagros (paroisse d'Andelat) ; Auriac (paroisse de Faverolles ; Védrines et Surgit (paroisse de Alleuze).
↑Pour le membre de Loubizargues, le commandeur percevait des rentes à Viallevielle, Valuéjols, aux Jarrioux, Brageac, Maniargues, Nouvialle, Lescure, Frippès, Galuse, Chambeyrac, Chaylannes, Toursou, La garde, Molède, Laveissenet, Saint-Loup, Laborie, La Chapelle-d'Alagnon, Œillet, Ussel, Clavières, Pignoux, Murat, Saint-Maurice et Narnhac (Bouffet 1914, p. 115-116).
↑Pour le membre de La Garde-Roussillon, des cens sur Buffières et Monteils ; Lacombe, Auliac, Auladet, Le Bousquet, Sanivalo, La Moulette, La Gravière et Le Tilet ; Buffierettes, Gureyres, Montgros, Moussy, Gudet, Verdier, Lermet, Mazes, Chaneyret, Richardet, La Borie et Lanzardie ; Costeyret, Pounonvals, Les Escures Hautes et Basses ; Les Plos, La Veydrine, Riousalat et Arjallet avec justice haute, moyenne et basse (Bouffet 1914, p. 116-117).
↑Laurent d'Agostino, « Une commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de Jérusalem en Auvergne : Chauliac. », dans Châteaux du Moyen Âge, de l'étude à la valorisation : Auvergne, Velay et autres exemples régionaux : actes du colloque du Puy-en-Velay, 3-5 juin 2004, , 226 p. (ISBN978-2-9516-5810-3, présentation en ligne)
↑Pour le membre de Charbonnier, des rentes à Charbonnier, au terroir de La Prade et de Tuelles sise paroisse de Sainte-Florine, à Ravel, Nagerat, Doudouse, Prugeyradour, Moriat, Beaulieu, Solignac et Scoularoux (Bouffet 1914, p. 118-119).
↑Elle se situait place Saint-Jean au sud de la basilique. Il s'agit d'un bien provenant des Templiers appelée la maison Sainte-Bonnette (1277) / maison du Temple ou Hôpital de Brioude (1317) qui dépendait avant la dévolution des biens de l'ordre du Temple de la commanderie du Chambon à quelques kilomètres au nord sur la commune de Cohade[18].
↑Pour le membre de Brioude, le commandeur percevait des rentes à Brioude, Vieille-Brioude, Paulhac, Saint-Just, La Penide, Saint-Geniex, Longevialle, Chalus, Eschalagnat, Montinège, Trémoulèdes, Rouen, Elotanier, Les Bories, Les Carrières, Crosmarie, Les Bertiers, Brenac et Védrines-Saint-Loup (Bouffet 1914, p. 119).
↑La liste des cens perçus n'est pas communiquée par H. Bouffet 1914
↑Membre acquis en 1240 par échange. Fut d'abord réuni avec Chauliac, Saint-Anne la Bastide et Saint-Jean de Badelle sous l'autorité d'un seul commandeur (1374/75) puis devient membre de Montchamp. Pour le membre de La Rivière L'Évêque, les rentes étaient perçues à Ardes, Mazoires, La Rivière, Saint-Germain-Lembron, Beauregard (Champeix?), Aulnat [sic] [plutôt Augnat?], etc. (Bouffet 1914, p. 120).