Mosquée Kankou Moussa
La mosquée de Kankou Moussa est une mosquée construite en 1324 par l'architecte andalou Abou Ishaq es-Sahéli. La mosquée Djingareyber de Tombouctou, édifiée à la même période, il s'agissait d'une commande de l'empereur du Mandé Mansa Moussa à son retour du pèlerinage à La Mecque. Cette mosquée, avec celle de Tombouctou, marque pour beaucoup les bases de l'architecture malienne. Contrairement à celle de Tombouctou, la mosquée de Kankou Moussa a totalement disparu. Ses fondations, associées à ce qui aurait été le palais de Kankou Moussa, lui aussi disparu, auraient été découvertes dans un site archéologique situé dans la ville de Gao, au Mali[1]. Le site est situé dans la partie nord de la ville de Gao, juste sous le quartier Aldjanabandja (“mare du Paradis” en songhaï). Les premières fouilles archéologiques du site remontent 1949, date à laquelle furent découvertes les fondations[2]. La série de campagnes initiée en 2003 n'a pas permis de retrouver des vestiges de la mosquée, laquelle se situerait dans le secteur est, actuellement occupé par des habitations. Les données collectées correspondraient à un complexe architectural monumental ressemblant à un marché ou un palais, dont les murs ressemblent beaucoup à ceux retrouvés à Koumbi Saleh ou à Aoudaghost[2]. Historique des fouilles archéologiques
Protection du siteÀ l'instar d'autres sites archéologiques maliens, comme celui de Djenné-Djeno, le site de la mosquée et du palais de Kankou Moussa de Gao souffre d'une très faible protection face aux dégradations liées aux intempéries, aux animaux, aux vandalisme et aux pillages. Jusqu'en 2010, seule une bâche de l'UNHCR recouvrait les fondations[4]. En 2010, une subvention du Fonds des ambassadeurs des États-Unis pour la préservation culturelle a permis de créer un abri sommaire autour et au-dessus des structures archéologiques[5]. Voir aussiNotes et références
Bibliographie
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