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Myrtil

Maniola jurtina

Le Myrtil (Maniola jurtina) est une espèce de Lépidoptères (papillons) appartenant à la famille des Nymphalidae, à la sous-famille des Satyrinae, à la tribu des Satyrini et au genre Maniola.

Dénomination

Maniola jurtina nommé par Carl von Linné en 1758 sous le protonyme Papilio jurtina Linnaeus, 1758[1].

Synonymes : Epinephele splendida White, 1872 et Papilio hispulla Esper, 1805[2].

Noms vernaculaires

Ce taxon porte en français les noms vernaculaires, vulgarisé ou normalisés suivants : le Myrtil[1],[3],[4], le Myrtile[4], la Jurtine[4], [1] et la Janire[1],[4],

Sous-espèces

Selon GBIF (29 janvier 2025)[1] :

  • Maniola jurtina antifulva Lempke, 1957
  • Maniola jurtina brevipennis Lempke, 1957
  • Maniola jurtina cantabrica (Agenjo, 1934)
  • Maniola jurtina cassiteridum (Graves, 1930)
  • Maniola jurtina corfiothispulla Graves, 1933
  • Maniola jurtina feminea (Graves, 1930)
  • Maniola jurtina iernes (Graves, 1930)
  • Maniola jurtina ierniformis (Graves, 1930)
  • Maniola jurtina insularis Thomson, 1969
  • Maniola jurtina janira (Linnaeus, 1758)
  • Maniola jurtina jurtina
  • Maniola jurtina maraschi (Pfeiffer, 1932)
  • Maniola jurtina miscens Verity, 1953
  • Maniola jurtina schweigeri Tauber, 1970
  • Maniola jurtina splendida White, 1871
  • Maniola jurtina strandiana Obraztsov, 1936[5]

Description

Il a une envergure de 40 à 48 mm.

Ce papillon présente un dimorphisme sexuel, le dessus du mâle est uniformément marron clair avec un ocelle noir centré de blanc à l'apex de l'aile antérieure, alors que la femelle présente une plage fauve plus ou moins étendue autour de cet ocelle. Le revers présente aux antérieures de couleur ocre bordé de beige foncé le même ocelle à l'apex, alors que les postérieures sont de couleur grisâtre à marron avec une bande plus ou moins orange chez la femelle.

Ses ailes sont ornées d'ocelles qui ont probablement un rôle contre la prédation[6].

Biologie

Période de vol et hibernation

Il hiberne sous forme de chenille dans la végétation au niveau du sol.

Il vole en une génération, de fin mai à septembre, avec une date d'émergence variable suivant le lieu de résidence (mi-avril au sud du Portugal, mi-juin en Écosse et en Scandinavie)[7].

Plantes hôtes

Des Myrtil sur des chardons des champs.

Ses plantes hôtes sont diverses poacées (graminées) : Poa pratensis, Festuca pratensis, Festuca rubra, Lolium arundinaceum, Bromus erectus, Brachypodium pinnatum, Holcus lanatus, Anthoxanthum odoratum, Alopecurus pratensis, Avenula pubescens[7],[5].

La chenille du Myrtil se nourrit préférentiellement de graminées parasitées par des champignons endophytes contenant des alcaloïdes pyrrolizidiniques qui, en plus d'être toxiques, ont également des propriétés antibactériennes. Ainsi, en plus d'offrir une protection contre les prédateurs, ces substances chimiques pourraient également renforcer la résistance de la chenille et du papillon aux maladies bactériennes[8].

Écologie et distribution

Distribution

Il est présent aux îles Canaries, en Afrique du Nord, dans toute l'Europe continentale au sud du 63°N, en Turquie, en Asie Mineure et en Iran[5].

En France métropolitaine, il est présent dans tous les départements[9].

Biotope

Il fréquente les milieux ouverts (clairières forestières, prairies, bocages). Les champs en sont particulièrement habités et les Myrtils s'y regroupent par milliers.

Protection

Maniola jurtina ne bénéficie pas de statut de protection particulier.

Adaptation au réchauffement climatique

Taches et ocelle du Myrtil.

En réponse au changement climatique, les populations de Myrtil vivant dans les prairies sèches des Cornouailles en Angleterre changent d'apparence. En effet, les femelles arborent moins de taches sur leurs ailes, afin d'être mieux camouflées dans l'herbe sèche et brune et d'améliorer leur cryptisme. C'est au stade de chrysalide que ce changement a lieu : si elle se développe à une température de 11 °C, les imagos arboreront une médiane de six taches, alors que si elle se développe à une température de 15 °C, ils arboreront uniquement une médiane de trois taches. Toutefois, l'ocelle de l'aile antérieure est toujours visible, ce qui est expliqué par son intérêt d'effarouchement envers les prédateurs. La réduction du nombre de tache est beaucoup plus faible chez les mâles, les biologistes évoquant une possible importance des taches pour la sélection sexuelle[10].

Notes et références

  1. a b c d et e GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 29 janvier 2025
  2. INPN taxonomie
  3. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 29 janvier 2025
  4. a b c et d MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 29 janvier 2025
  5. a b et c funet
  6. *(en) Stevens, Martin, The role of eyespots as anti-predator mechanisms, principally demonstrated in the Lepidoptera , 2005, Biol. Rev. volume 80 numéro 4 : 573–588 DOI 10.1017/S1464793105006810 (Résumé HTML)
  7. a et b Tom Tolman, Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Paris, Delachaux et Niestlé, 1999-2009 (ISBN 978-2-603-01649-7)
  8. Reuven Rasooly, Miriam Rothschild, Yael Gov et Paul Wolferstan, « Butterflies Extracts Show Antibacterial Activity », Advances in Microbiology, vol. 07, no 06,‎ , p. 467–479 (ISSN 2165-3402 et 2165-3410, DOI 10.4236/aim.2017.76036, lire en ligne)
  9. INPN répartition
  10. (en) Sophie Mowbray, Jonathan Bennie, Marcus W. Rhodes et David A. S. Smith, « Eyespot variation and field temperature in the Meadow Brown butterfly », Ecology and Evolution, vol. 14, no 1,‎ (ISSN 2045-7758 et 2045-7758, PMID 38235407, PMCID PMC10794081, DOI 10.1002/ece3.10842, lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Tom Tolman, Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Paris, Delachaux et Niestlé, 1999-2009 (ISBN 978-2-603-01649-7)
  • Lionel G. Higgins et Norman D. Riley, Guide des papillons d'Europe, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1988.

Liens externes

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