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Palme prit position notamment contre la guerre du Viêt Nam, l'apartheid et la prolifération des armes nucléaires. Il provoqua la rupture des relations diplomatiques entre la Suède et les États-Unis pour avoir participé personnellement, en tant que ministre, à une manifestation d'opposants à la guerre du Viêt-Nam. Durant la crise des euromissiles, il prit fermement position contre le déploiement des missiles Pershing américains en Europe, ce qui le rapprochait de l'Union soviétique. Enfin, il ne manifesta jamais la moindre tolérance pour l'apartheid sud-africain et milita toujours pour son abolition.
Il met également en place une « politique d'immigration volontariste » notamment pour les réfugiés politiques[1].
Il réalisa des réformes ambitieuses[réf. nécessaire] sur le plan interne, telles l'introduction de la codécision des travailleurs et travailleuses dans les entreprises, ainsi que les « fonds salariaux ». Ces fonds d'investissements collectifs alimentés par l'impôt étaient destinés à racheter le capital des entreprises privées et permettre ainsi une sorte de socialisation en douceur de l'économie privée. Ces derniers ont été supprimés en 1991 et jamais rétablis.
En 1968, alors qu'il est en vacances sur l'île de Gotland, il interpelle les électeurs dans un parc de Visby, donnant naissance à un évènement politique annuel (sorte d'université d'été) très populaire en Suède, l'Almedalen. Depuis, tous les partis de l'échiquier politique, les syndicats et des entreprises s'y retrouvent pendant quelques jours en été, prenant successivement la parole devant le public, illustrant là le modèle de consensus démocratique suédois[2].
Les élections générales de 1976 ont abouti à la défaite des sociaux-démocrates après 44 ans au pouvoir. Entre les mandats, Palme a continué à être actif dans son parti et a maintenu sa forte position pacifiste. Il avait également des relations personnelles étroites avec des politiciens sociaux-démocrates européens tels que Bruno Kreisky d'Autriche et Willy Brandt d'Allemagne de l'Ouest. Il a été président du Conseil nordique de 1979 à 1980, a présidé la Commission indépendante sur le désarmement et la sécurité à Genève et a agi en tant qu'envoyé spécial de l'ONU pour servir de médiateur dans la guerre entre l'Iran et l'Irak[3].
Olof Palme est mort assassiné le dans une rue de Stockholm, alors qu'il rentrait à son domicile, sans escorte de protection comme à son habitude, après être allé au cinéma avec son épouse Lisbeth Beck-Friis.
L'enquête officielle conclut à la piste de l'assassin solitaire.
Plusieurs autres théories sont défendues. Un complot monté par les services secrets sud-africains à cause de son opposition déterminée à l'apartheid, ou un complot monté par les protagonistes du contrat Bofors (Affaire Bofors) ; l'entreprise Bofors avait remporté un marché avec le gouvernement indien pour la livraison de matériel d'artillerie, ce qui avait donné lieu aux versements de « commissions » à des hauts-fonctionnaires indiens. Olof Palme aurait voulu rendre le scandale public. Aucune preuve tangible ne permet d'étayer ces théories.
Il a été évoqué la possibilité d'un complot émanant d'une faction d'extrême-droite de la police de Stockholm : la « Ligue de baseball » qui avait été scindée en 1983 avant d'être répartie dans les différents services de police de la capitale suédoise.
La piste du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, organisation classée comme terroriste par une partie de la communauté internationale) d'Abdullah Öcalan a également été évoquée avec comme justification la politique antiterroriste de la Suède. L'enquête a suivi cette piste, avec l'arrestation de plusieurs Kurdes vivant en Suède, sans aboutir. En 2001, Öcalan accuse un groupe dissident du PKK, mené par son ex-femme Kesire Yildirim, d'avoir perpétré l'attentat, mais son interrogatoire n'amène aucune preuve[4].
Le 10 juin 2020, lors d’une conférence de presse, le procureur général Krister Petersson, en charge de l’enquête depuis 2017, a estimé qu’il n’était « plus possible d’avancer davantage » et que tout pointait vers la culpabilité de Stig Engström (qui est né à Bombay le 26 février 1934, et s'est suicidé le 26 juin 2000 à Täby, dans le comté de Stockholm), baptisé « Skandiamannen » − « l’homme de Skandia », du nom de la compagnie d’assurances où il travaillait comme graphiste à quelques dizaines de mètres du lieu du crime. Il est sorti de son bureau deux minutes avant l’assassinat d’Olof Palme, qu’il détestait. En mars 2018, un journaliste (Thomas Pettersson) avait révélé que Stig Engström avait accès à des armes à feu par un ami collectionneur et possédait aussi une expérience du tir. L’arme du meurtre n’a cependant jamais été retrouvée et aucune preuve technique ne permet d’étayer les conclusions du procureur général[5],[6]. En 2021, une série suédoise, L'Improbable Assassin d'Olof Palme, divise la presse suédoise car, outrepassant les faits, elle présente la culpabilité de Stig Engström comme un fait avéré[7].
Hommages
Depuis l'assassinat de Palme, un prix portant son nom, le prix Olof Palme, est décerné chaque année pour récompenser une œuvre humanitaire. Il existe une Fondation internationale Olof Palme, dont la présidente en 2009 est Anna Balletbò.
En France, une fontaine réalisée par Bernard Pagès en 1986 lui est dédiée à La Roche-sur-Yon, ainsi qu'une salle municipale à Béthune, une rue à Montluçon, une place à Besançon et à La Rochelle, un boulevard à Pau, une rue à Clichy, une rue à Montpellier dans le quartier de l'Industrie, la rue du consulat d'Algérie à Créteil ou encore une avenue à Nandy. En Belgique, une rue et un pont à Charleroi portent son nom. À Alger, le bois du Paradou situé dans la commune d'Hydra — quartier résidentiel surplombant la capitale algérienne — est renommé jardin Olof-Palme. Une rue porte son nom aussi à Alicante, en Espagne. Aux Pays-Bas, dans l'arrondissement Nord d'Amsterdam, une place lui est également dédiée.
Vie privée
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Olof Palme a eu trois enfants avec son épouse Lisbeth :
↑Anne-Françoise Hivert, « Le meurtrier d’Olof Palme, premier ministre suédois tué en pleine rue, identifié 34 ans après », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le parquet suédois clôt l'enquête sur l'assassinat d'Olof Palme en 1986 », rts.ch, (lire en ligne, consulté le )
↑« Une enquête trop bien ficelée », Courrier International, no 1623, , p. 55
Bibliographie
Hans Haste, Olof Palme, Paris, Descartes & Cie, 1994.
Cyril Mizrahi (avec la collaboration de Joël Burri), « Olof Palme, « fier d'être socialiste » », Pages de gauche, mensuel d'opinions socialistes, no 43, Lausanne, 2006.