Oui mais... non est une chanson de Mylène Farmer, sortie en single le en version digitale et le en version physique, en tant que premier extrait de l’album Bleu noir.
C'est le premier album que Mylène Farmer sort sans la collaboration de Laurent Boutonnat, réalisant le disque avec Moby, le groupe Archive et RedOne. Ce dernier, qui a notamment collaboré aux tubes Poker Face et Bad Romance de la chanteuse américaine Lady Gaga, signe le titre Oui mais...non, une chanson très rythmée dont le texte est écrit par Mylène Farmer.
Le clip, réalisé par Chris Sweeney et chorégraphié par David Leighton, montre la chanteuse entourée d'une troupe de plusieurs danseurs et fait appel aux contrastes afin de symboliser l'amour et le désir.
Classé no 1 des ventes et des téléchargements, le titre Oui mais... non connaît un grand succès, devenant en seulement un mois le 6e single le plus vendu de l'année 2010.
Quelques jours plus tard, Mylène Farmer annonce par surprise son retour avec un album qui sera réalisé pour la première fois de sa carrière sans Laurent Boutonnat, la chanteuse faisant appel à Moby, au groupe Archive et au producteur RedOne[1].
En guise de premier extrait de cet album intitulé Bleu noir et dont la sortie est prévue pour le , Mylène Farmer sort Oui mais... non, un titre très rythmé écrit par elle-même et composé par RedOne, qui a notamment collaboré aux tubes Poker Face et Bad Romance de la chanteuse américaine Lady Gaga.
Jouant avec les allitérations et les assonances tout au long du texte, comme dans les phrases « C'est peut-être chic, c'est l'ère du toc, pour l'authentique on traque du stock, du tac au tac changeons d'époque », « Dis-moi oui... mais non, ne dis plus jamais non », « L'amour, le loup est risque [...] L'amour, mon loup se risque » et « Et plus mon cœur sous X [...] Sans toi, mon corps sous X », Mylène Farmer fait notamment référence au poème intitulé Le Bateau ivre d'Arthur Rimbaud (« Tout pas, tout dit si la vie est gaie, tout va à l eau. Ô bateau ivre et joie de vivre me fait défaut »)[2] et à la célèbre phrase Être ou ne pas être, issue de la pièce Hamlet de William Shakespeare (« Regarde-moi, être ou pas c'est n'être pas »).
Les paroles évoquent à la fois la fragilité de l'homme (« Destins fragiles et monde hostile, on devient fou », « Tout pas, tout dit ode à la vie, la mort compose. La nuit se couche, les yeux rougis, l'aube est morose ») et le pouvoir de l'amour (« Ne voir que toi, rien qu'une fois, rend tout plus beau »).
Le pont musical est interprété en anglais, jouant également sur les sonorités (« You baby boy, you baby love, you baby boy, love lolove... yo »).
Sortie et accueil critique
Diffusé en radio à partir du , le titre est disponible en téléchargement le . Le CD single sort en version physique le , tandis que les supports Maxis sortent la semaine suivante[2].
La pochette du single, présentant Mylène Farmer avec la mention Oui mais... non tatouée sur son décolleté, est signée par Hervé Lewis.
« Un titre à mille lieux des mélodies "boutonniennes" : punchy, incroyablement entêtant et construit assez simplement autour d'un synthé nineties, Oui mais...non est d'abord déroutant, tant l'association de la voix de Mylène Farmer et du synthé rétro surprend. Mais très rapidement, impossible de s'enlever le titre de la tête. »[9]
« Une mélodie vite mémorisable, un rythme d'enfer. »[1]
Réalisé par Chris Sweeney et chorégraphié par David Leighton, le clip a été tourné à Londres au début du mois de [2]. Mylène Farmer porte une tenue en cuir noir de Karl Lagerfeld. Cyntia Lawrence-John signe le stylisme vestimentaire des danseurs, tandis que leurs coiffes sont créées par Charlie Le Mindu[1].
Synopsis
Assise sur un fauteuil blanc au centre d'une grande salle blanche, Mylène Farmer est entourée de plusieurs danseurs qui évoluent autour d'elle.
Selon le journaliste Hugues Royer, le clip illustre le message de la chanson, rappelant la phrase du philosophe Hegel : « Le mouvement du désir est contradictoire »[10]. Les contrastes sont d'ailleurs présents tout au long de la vidéo : les couleurs noires et blanches s'opposent, tout comme les éléments (la terre et l'eau) ou encore les représentations de chaque sexe : vêtues de combinaisons noires moulantes, les femmes incarnent le mystère et la séduction, tandis que les hommes, coiffés de très larges perruques comme des bicornes, représentent la force et l’énergie à l’état brut. Il suffit alors d'une seule étincelle pour que ces opposés se retrouvent, brisant la paroi de verre qui les sépare.
Mylène Farmer évolue ensuite sous des néons, ceux-ci symbolisant le désir comme moteur humain, de par leur chaleur et leur énergie[10].
Sortie et accueil
Le clip est diffusé à partir du [2]. Il se classe n°1 des clips les plus diffusés en France durant 3 semaines.
« Un nouveau clip sur les affrontements et les atermoiements amoureux, qui illustre bien les paroles de la chanson, évoquant autant les dangers de l'amour que son côté indispensable. »[11]
« Un parti-pris très chorégraphique domine dans cette vidéo qui rompt avec les fresques gothiques auxquelles la Farmer nous avait habitué. »[12]
« Un clip sans scénario mais qui est particulièrement esthétique. »[1]
« Sobre et à la fois très travaillé, le clip confirme la nouvelle direction de Mylène Farmer. »[13]
« L'ambiance est assez chirurgicale avec sa lumière blanche, très crue, qui peut effectivement rappeler celle du clip de Bad Romance de Lady Gaga, mais la comparaison s'arrête là : l'angle de la caméra, la perspective et la lumière blanche. »[14]
Promotion
Mylène Farmer n'interprète Oui mais... non qu'une seule fois à la télévision, le lors des NRJ Music Awards sur TF1[2]. Assise sur un fauteuil et entourée de danseurs, elle reprend les mêmes tenues et la même mise en scène que celle du clip.
La chanteuse était nommée dans la catégorie « Artiste féminine de l'année ». Ce prix sera finalement remporté par Jenifer, ce qui crée une grande polémique soupçonnant un trucage des votes afin de relancer les ventes de la jeune corse, caractérisée d'égérie de TF1 (celle-ci ayant vendu dix fois moins de disques que Mylène Farmer en 2010)[15],[16].
Classements hebdomadaires
La version numérique de la chanson se classe no 1 des téléchargements dès sa première semaine avec plus de 9 000 téléchargements[17].
Lors de sa sortie en physique, le titre se classe également no 1 des ventes, et le reste durant 3 semaines. Il figurera dans le Top 50 des meilleures ventes physiques durant 30 semaines, dont 12 semaines dans le Top 10.
En seulement un mois, il devient le 6e single le plus vendu de l'année 2010 en France[18].
Le titre Oui mais... non a été interprété lors de la tournée Timeless 2013. Assise sur un fauteuil rappelant la mise en scène du clip, Mylène Farmer est entourée de six danseurs qui effectuent la chorégraphie de David Leighton. En arrière-plan, un écran géant diffuse les silhouettes des danseurs multipliées sur plusieurs étages.
La chanson a également été interprétée lors de la tournée Nevermore 2023.