Louise Farrenc compose sa première Ouverture pour grand orchestre en 1834, la même année que son Ouverture no 2[1],[2]. Ces deux œuvres constituent les premiers essais de la compositrice dans un autre genre que la musique pour clavier : la musique symphonique[3].
La partition n'est pas éditée du vivant de Farrenc[4], mais l’œuvre est jouée dès juin 1835 par la société de concerts Le Gymnase musical[5], notamment[6].
L'Ouverture de Louise Farrenc ne se rattache pas à une œuvre plus large. L'œuvre suit une forme sonate classique[7]. L'Adagio débute sur de grands accords en unissons[8], introduisant l'œuvre avec une noble gravité[9], qui fait hommage aux ouvertures de plusieurs symphonies d'Haydn[7]. Ces derniers contrastent avec les thèmes qui valorisent les bois et notamment la clarinette dans la section Allegro agitato. Le premier thème débute par une guirlande de cordes qui fait songer à Mendelssohn, suivie par un deuxième thème, que joue la clarinette, qui adoucit l'urgence évoquée précédemment[9]. Cette section est un hommage indirect aux symphonies de Mozart et de Beethoven[8]. Le développement retravaille avec inventivité les deux thèmes, avant une réexposition et une coda où se concentre l'énergie orchestrale[9].
Ivan Moody souligne dans l’œuvre la clarté de la narration, le lyrisme et le « formidable sens de la puissance dramatique » de la compositrice[2],[10].
La durée moyenne d'exécution de l'Ouverture no 1 est de sept minutes environ[11].
Catherine Legras, Louise Farrenc, compositrice du XIXe siècle : Musique au féminin, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, coll. « Univers musical », , 225 p. (ISBN2-7475-5021-4).