Cette symphonie de Farrenc est écrite en 1845[1], quatre ans après sa Symphonie en ut mineur, op. 32 (1841)[2]. Le manuscrit autographe est précisément daté « décembre 1845 »[3].
La Symphonie, d'une durée moyenne d'exécution de trente-quatre minutes environ[5], est composée de quatre mouvements[6] :
Andante — Allegro : « au lent prélude introductif [...] succède un Allegro énergique et vigoureusement rythmé, traversé d'un motif secondaire surgissant aux vents[3] » ;
Andante : mouvement à l'élégance « toute mozartienne, le délicieux Andante, gracieux et chantant, séduisit le public de l'époque par l'intéressant canon entre hautbois et basson qui conduit à la conclusion[3] » ;
Andante — Allegro : précédé d'une courte introduction lente, le finale, vif, « apporte une touche finale chaleureuse et passionnée[3] ».
Réception
La critique de l'époque est plutôt élogieuse. Christian Rémy écrit ainsi dans l'Étoile : « Mme Farrenc est, à notre avis, un compositeur de talent ; jamais femme n'a poussé plus loin la science de l'instrumentation, ses dessins d'orchestre sont corrects en tous points ; avec peu de bruit, elle produit de beaux effets, à la façon des grands maîtres. Tout ce qui ressort de l'imagination est du domaine des femmes ; Mme Farrenc a semé dans son œuvre une richesse de mélodie peu commune. Sa symphonie a obtenu un succès d'enthousiasme »[7].
Dans La Presse du on peut également lire : « La nouvelle symphonie que Mme Farrenc a fait exécuter dans le concert qu'elle a donné, dimanche dernier, au Conservatoire, a obtenu le plus grand succès et mérite d'être classée au premier rang parmi les ouvrages de ce genre ; on y a admiré la science profonde, la parfaite entente de l'instrumentation, le charme et l'originalité des idées. Le talent de Mme Farrenc dans le genre de composition le plus difficile sera désormais une des gloires de l'école française »[8].
Louise Farrenc :Symphonies Nos 2 and 3, par les Solistes Européens, Luxembourg, dirigés par Christoph König, Naxos 8.573706, 2018[9],[10].
Bibliographie
Monographies
Catherine Legras, Louise Farrenc, compositrice du XIXe siècle : Musique au féminin, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, coll. « Univers musical », , 225 p. (ISBN2-7475-5021-4).
Notes discographiques
(fr + en) Adélaïde de Place, « Louise Farrenc : Les 3 Symphonies », p. 4-7, Pierre Verany (PV700030), 2001 .