Paul BerthelotPaul Berthelot
Connu aussi sous le nom de Marcelo Verema, Paul Marcel Berthelot est né le à Auxerre et mort le [1], à Conceição do Araguaia, au Brésil. Il est un militant anarchiste et espérantiste. BiographieUn jeune brillant mais fantaisisteFils illégitime de Paul Bert, qui allait devenir quelques mois plus tard ministre de l'instruction publique, il est reconnu par un boulanger nommé Paul Berthelot. Il restera toute sa vie très discret sur ses véritables origines. Il effectue des études secondaires brillantes au lycée de Reims, où il commence également à apprendre l'espéranto. À la rentrée 1900, il entre en classe de mathématiques supérieures au lycée Saint-Louis. Il entre aussi en contact avec les milieux anarchistes et abandonne la religion catholique. Carlo Bourlet, qui fut son professeur de mathématiques pendant l'année de mathématiques spéciales, en brosse le portrait suivant :
Un pionnier du mouvement espérantisteBerthelot entreprend alors des études de médecine, puis s'enfuit en Espagne pour éviter le service militaire. En 1904, il fonde une association d'espérantistes catalans qui regroupe les catalans des deux côtés des Pyrénées, et rédige leur bulletin. En 1905, il fonde la revue Esperanto, qu'il transmettra à Hector Hodler au bout de deux ans. Il y publiera la première tentative de dictionnaire unilingue en espéranto. En 1906, il s'installe à Genève, où il rédige trois des quatre circulaires qui vont permettre de lancer le périodique Internacia Socia Revuo, le premier journal en espéranto se plaçant sur le terrain de la lutte des classes. Il est également le principal organisateur du congrès des "rouges-verts", c'est-à-dire des espérantistes socialistes (au sens large). Après avoir visité la Suisse et l'Espagne, il part continuer son œuvre de propagandiste en Amérique du Sud. Un utopiste doublé d'un ethnologue en Amérique du SudBerthelot visite l'Uruguay et l'Argentine, mais c'est au Brésil qu'il s'établit durablement. Il enseigne d'abord l'espéranto et le français à l'académie Berlitz de Rio de Janeiro, puis devient directeur de sa succursale de Petrópolis, avant de se faire renvoyer pour propagande antimilitariste. Il hésite alors à retourner en Europe, mais décide finalement de partir étudier les mœurs des natifs brésiliens[2]. Il tente d'abord d'établir une colonie anarchiste à Dumba, près de Leopoldina dans l'état de Goyas, au bord de la rivière Araguaya. Après l'échec de cette tentative, il reste sur place en tant qu'inspecteur des rivières pour la compagnie naviguant sur l'Araguaya, et profite de cette position pour étudier les indigènes et leur langue ainsi que pour écrire L'Evangile de l'Heure. Il repart ensuite plus au nord, vers Belém do Para. Un converti de dernière minuteAyant contracté la tuberculose et subi divers déboires, il frappe en à la porte du monastère dominicain de Conceição do Araguaia. Là, il retourne peu à peu vers la religion catholique, et consacre ses dernières forces à la rédaction d'un manuel d'Espéranto en latin, le Compendium grammaticae Esperanti, qui ne sera jamais publié. Il meurt le à Conceição do Araguaia. Les dominicains ne découvriront sa véritable identité qu'en annonçant sa mort à l'ambassade. Œuvres
Notices
Liens externes
Notes et références
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