Les personnalités en philatélie de France avant 1943
Dès , les timbres de France portent l'effigie d'une personne vivante, Napoléon III. La chute du second Empire conduit les postes à revenir à des allégories sur les timbres-poste et, seule une émission de 1917 avec surtaxe au profit des orphelins de guerre, créent un changement.
En , c'est Louis Pasteur qui devient la première personnalité décédée à apparaître sur un timbre de France, sous la forme d'une série d'usage courant.
Le premier personnage célèbre bénéficiant d'un timbre commémoratif est Pierre de Ronsard, en , pour le 400e anniversaire de sa naissance. Le second est émis avec Jeanne d'Arc pour le 500e anniversaire de la délivrance d'Orléans. Les personnages historiques ou célèbres deviennent habituels dans les émissions françaises à partir de , et à partir de l'année suivante, le grand format devient l'usage.
Au cours de la crise économique des années 1930 jusqu'aux années après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs timbres à l'effigie d'une personnalité portent une surtaxe de bienfaisance au profit d'un groupe précis de victimes des événements ou de la lutte contre une maladie. La série Personnages célèbres va progressivement au cours des années d'après-guerre devenir la seule série de bienfaisance sur ce thème commémoratif et ses surtaxes être au profit de la Croix-Rouge française.
Liste des émissions
De 1980 à 1984
Légende générale :
les noms sont écrits comme sur le timbre ;
sont signalés les émissions à des dates différentes et le manque d'unité pour certaines années.
Deux faciales différentes et une surtaxe (+ 0,30 F). Timbres émis à des dates différentes. Pas d'unité graphique. Les timbres 2, 3 et 6 honorent trois personnalités religieuses.
Cinq faciales différentes, mais la même surtaxe (+ 0,40 F). Timbres émis à des dates différentes.
Feuille et carnet
De 1985 à 2000
À partir de 1985, les timbres sont toujours émis en feuille, mais désormais aussi en carnet de six timbres et deux vignettes légendés ou illustrées. Ces carnets connaissent dès 1985 un certain succès chez les collectionneurs. En 1985, les deux tirages d'un total de 750 000 carnets sont vendus rapidement. Plus d'un million de carnets sont vendus les années suivantes jusqu'à 1 650 000 de carnets en 1989.
Depuis 1952, en dehors des timbres d'usage courant, seuls les timbres Croix-Rouge ont eu droit à une émission régulière en carnet. Par la suite, La Poste va émettre des carnets commémoratifs avec succès : les 2 365 000 blocs vendus pour le cinquantenaire de la Cinémathèque française et en 1988 les 3 250 000 carnets « La Communication » en utilisant la bande dessinée.
Les exemplaires de carnet se distinguent parfois de ceux des feuilles par un détail par la dentelure.
De 1985 à 1989, les timbres sont imprimés en taille-douce et comprennent jusqu'en 1988 des timbres au tarif non urgent et au tarif lettre simple. Seuls les timbres du carnet de 1985 présentent une différence avec ceux de feuilles.
Faciale de 11,40 F + 2,70 F de surtaxe. Trois timbres à 1,70 + 0,40 pour écopli. Trois timbres à 2,10 + 0,50 pour la lettre. Différence du carnet : dentelure verticale 15½.
Faciale de 9,80 F + 2,20 F de surtaxe. Trois timbres à 1,80 + 0,40 pour écopli. Deux timbres à 2,20 + 0,50 pour la lettre. La famille d'Alfred Kastler a jugé le portrait non-ressemblant et refusé l'émission.
Faciale de 12,60 F + 3 F de surtaxe. Trois timbres à 2,00 + 0,50 pour écopli. Trois timbres à 2,20 + 0,50 pour la lettre. Illustration : profil noir des personnages sur cartes de leurs voyages.
Faciale de 13,20 F + 3,00 F de surtaxe. Six timbres à 2,20 + 0,50 pour la lettre simple.
Les chiffres de vente du carnet varie entre 1 050 000 et 1 200 000 exemplaires, plus en 1990 et 1994 avec les thèmes La chanson française et De la scène à l'écran, et 1995 avec les Santons de Provence.
Légende : sauf mention contraire, timbres gravés en taille-douce.
Faciale de 16,80 F + 3,60 F de surtaxe. Six timbres à 2,80 + 0,60 pour la lettre simple. Première série sur des personnages célèbres fictifs.
En 1996, le carnet change de présentation : les six timbres et deux vignettes illustrées sont disposées en deux colonne de quatre rectangles. Ils sont désormais toujours imprimés en héliogravure.
Les carnets connaissent une baisse de leur vente passant de 1,1 million en 1996 à 768 000 en 2000.
Faciale de 18 F + 3,60 F de surtaxe. Six timbres de 3 F + 0,60 F pour la lettre simple.
Depuis 2001
À partir de 2001, le carnet est abandonné pour un bloc où les six timbres s'inscrivent sur un arrière-plan dessiné. Les blocs de 13,5 × 14,3 cm sont imprimés en héliogravure.
En 2003, les « destinées romanesques » comprennent cinq personnages de fiction et un personnage historique (Vidocq). Par la suite, les fictions sont au centre de l'émission : romans de Jules Verne, opéras de Mozart par exemple.
Faciale de 18,00 F ou 2,76 € + 10 F de surtaxe. Un disque est dessiné à l'intérieur du bloc, autour duquel sont placés les timbres ; une perforation centrale simule le centre du disque.
Faciale de 3,18 € + 1,62 € de surtaxe. Deux jeux de six feuillets illustrés reprennent les timbres (un avec cartes en velin, un dans un ouvrage sur Mozart).