L'imago de Saturnia pavonia a une envergure de 4,8 à 8 cm pour le mâle. La femelle diffère du mâle par sa taille très sensiblement supérieure, sa coloration gris brun sans aucune trace de jaune sauf au niveau des ocelles, et les antennes très faiblement pectinées.
Le mâle vole de jour et peut repérer une femelle à plus de 2 km[1]. La femelle vole et dépose ses œufs la nuit.
L'espèce produit une génération par an, dont les imagos volent de mars à juin.
Une femelle pond en moyenne 220 œufs répartis en plusieurs grappes.
La ponte forme un manchon entourant une tige ou branchette (en mai, en Europe septentrionale). Les chenilles s'observent de mai à août. Leur coloration (variable selon le stade de développement) les dissimule de façon efficace, particulièrement lorsqu'elles sont sur les bruyères. La nymphose s'effectue au début de l'automne, dans un grand cocon piriforme tissé dans le feuillage de la plante hôte. L'émergence de l'imago a lieu au printemps suivant.
Des hybrides ont été obtenus dans ce genre entre espèces parfois éloignées. En , un hybride mâle a vu le jour dans les élevages de Robert Vuattoux entre Saturnia (Eudia) pavonia mâle (France) X Saturnia (Eriogyna) pyretorum (Hong Kong). D'autres expériences d'hybridations de cette espèce sont en cours.
L'ancienne sous-espèceSaturnia pavonia ligurica Weismann, 1876 est maintenant généralement considérée comme une espèce distincte, sous le nom de Saturnia pavoniella (Scopoli, 1763).
Galerie
Œufs déposés vers le mois de mai formant un fourreau autour d'une tige.
Éclosion des œufs quelques semaines plus tard en fonction de la température et de la météo en général.
Jeunes chenilles noires dans les premiers jours mais évoluant rapidement en fonction de l'abondance de nourriture.
Chenille proche du stade final à la suite de plusieurs mues.
Début de la métamorphose, la chenille s'enferme dans un cocon qu'elle tisse de l'intérieur.
Émergence de l'imago aux environs du mois d'août, en général en milieu de nuit (prise de vue auto avec cadrage aléatoire).
Jeune mâle séchant ses ailes accroché à son cocon.
Accouplement quelques heures après l'émergence qui a eu lieu en cage.
Notes et références
↑Mickaël Chinery, Insectes de France et d'Europe occidentale, Flammarion, p. 138