Philomena, une Irlandaise ayant accouché adolescente dans un couvent, n'a aucune nouvelle de son fils, adopté contre son gré. Le jour des 50 ans de la naissance de son fils, en 2002, elle en parle pour la première fois à la fille qu'elle a eue plus tard. À la suite de cela, elle part avec le journaliste Martin Sixsmith à la recherche de son fils.
Synopsis détaillé
Le journaliste Martin Sixsmith vient de perdre son emploi de conseiller du gouvernement travailliste de Tony Blair et ne sait pas s'il va accepter un autre emploi de journaliste ou écrire un livre sur l'histoire de la Russie. Pendant ce temps, Philomena Lee confie à sa fille que, 50 ans auparavant, elle avait accouché d'un garçon en Irlande mais que, n'étant pas mariée, elle avait été forcée de le faire adopter. Peu de temps après, Martin rencontre la fille de Philomena au cours d'une réception où un traiteur l'a employée. Bien qu'il méprise au départ les historiettes, il accepte l'enquête que lui confie sa rédactrice en chef qui y tient. Pour cela, il rencontre Philomena, et tous deux partent à la recherche du fils perdu.
Après avoir accouché d'Anthony, en 1952, à l'Abbaye de Sean Ross(en) à Roscrea, dépendant de la congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, Philomena, jeune « fille mère », est forcée de renoncer à ses droits sur lui, bien qu'elle s'en soit toujours occupée tout en travaillant dur à la blanchisserie du couvent. Sa meilleure amie a une fille, Mary, qui s'entend très bien avec Anthony. Au bout de trois ans, un couple vient à Roscrea pour adopter Mary mais emmène aussi Anthony, qui en est inséparable.
Martin et Philomena commencent leur enquête au couvent de Roscrea, où les religieuses les accueillent poliment mais affirment tout ignorer car, à la suite d'un incendie, les archives ont été détruites. Le barman du pub local, quant à lui, déclare à Martin avoir entendu des rumeurs sur la destruction délibérée des archives et l'adoption contre paiement des enfants, notamment par de riches Américains, comme Jane Russell.
Journaliste et conseiller politique, Martin a séjourné aux États-Unis, où il a conservé de nombreux contacts qui seront utiles. Il part donc avec Philomena à Washington et découvre que le petit Anthony a été adopté par Doc et Marge Hess, sous le nom de Michael A. Hess.
Devenu adulte, Michael, alias Anthony, est devenu haut fonctionnaire dans l'administration Reagan. Homosexuel, il a une relation discrète avec Peter Olsson et meurt du SIDA en 1995.
Martin informe Philomena de ce qu'il vient de découvrir et tous deux cherchent des personnes qui ont connu Anthony. Ils se rendent tout d'abord chez Mary, qui avait été adoptée avec Michael, qui leur dit que, alors que leur mère adoptive a été aimante, en revanche ni son père ni ses frères n'ont manifesté d'affection envers lui. Mary leur donne ensuite les coordonnées du compagnon de son frère adoptif, mais ne leur dit pas ce que Philomena veut vraiment savoir : Anthony (Michael) a-t-il essayé de retrouver sa génitrice ?
Après avoir refusé de rencontrer Martin, l'ex-compagnon de Michael accepte de parler à Philomena. Il déclare que Michael a toujours cherché à connaître sa mère biologique et s'est en particulier rendu au couvent de Roscrea, où les religieuses ont affirmé avoir perdu tout contact avec Philomena. La dernière volonté de Michael a été d'être enterré dans le cimetière du couvent, dans l'espoir que sa mère puisse un jour trouver le message gravé sur sa pierre tombale.
L'histoire se termine où elle avait commencé : à savoir à Roscrea, où Martin affronte sœur Hildegarde qui était présente quand Anthony a été emmené. Elle n'exprime aucun regret et, au contraire, clame que la perte de son fils est la punition que Philomena mérite pour son péché. Philomena, qui pardonne à sœur Hildegarde, trouve la tombe de son fils Anthony, alias Michael, et en lit l'inscription. Martin Sixsmith, lui, n'accepte pas le pardon de Philomena qui a, elle, grandi dans l'endoctrinement religieux du couvent.
The Magdalene Sisters, film franco-britannique de Peter Mullan sorti en 2002. Traitant du sort des jeunes filles « perdues » placées dans des couvents en Irlande au XXe siècle, il est évoqué pendant le film par Martin Sixsmith.