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Il est adepte de l’auto filmage et aussi des personnages de fiction incarnés par sa propre personne. On retrouve dans ses films tous les ingrédients classiques du divertissement : le déguisement, le comique de répétition et le gag de music-hall, ce qui les rend d’autant plus familiers et accessibles pour le spectateur. Néanmoins, il faut aussi y voir de l’ironie et de la dérision, qui visent à interroger tantôt le fonctionnement de l’être humain, tantôt l’art et le travail des artistes. Il collabore également dans des domaines variés, tels la scénographie et la conception visuelle d'œuvres classiques.[Interprétation personnelle ?]
Il crée des installations vidéo appelées théâtres optiques, qui reprennent le principe du praxinoscope-théâtre d'Émile Reynaud dans lequel on voit le personnage s'animer à l'intérieur d'un décor fixe par un jeu de reflet sur une plaque de verre inclinée.
En 2001, la Fondation Cartier pour l'art contemporain organise sa première rétrospective importante. Le Lieu Unique de Nantes organise à son tour en 2010 une exposition rétrospective intitulée Rétrospective/Prospective. En 2024, le Musée d'arts de Nantes organise une rétrospective des œuvres de l'artiste lors d'une exposition nommée Faire bonne(s) figure(s).
À partir de 2006, il met en scène et scénographie plusieurs spectacles, des opéras en particulier : La Pietra del Paragone de Rossini, La Flûte Enchantée de Mozart, La Belle Hélène d'Offenbach…
Principales œuvres
Les réveils, 1988
Pendant deux mois, Pierrick Sorin se filme à chaque réveil. Il déclare sans cesse qu’il est fatigué et se promet à chaque fois de se coucher plus tôt, mais on le retrouve toujours aussi fatigué le lendemain. À travers ce film, il témoigne d'une sorte d’échec quotidien que la plupart des gens sont susceptibles d'expérimenter dans leur vie.[Interprétation personnelle ?]
Vacance, 1991
Installation in situ. Zoo galerie et appartement contigu de l’artiste, Nantes, France.
La galerie est vide, mais, par un judas optique placé dans une cloison, on peut regarder chez l’artiste. Il a laissé une bande vidéo tourner sur un téléviseur : on apprend qu’il est en vacances jusqu’à la fin de l’exposition.
Pierrick et Jean-Loup (série), 1994
Un samedi avec Jean-Loup (2 min).
Jean-Loup et les jeux vidéo (2 min).
Pierrick et Jean-loup font de la musique (2 min).
Pierrick et jean-Loup font du foot (2 min 30 s).
Cette série de quatre auto filmages a été produite pour l’émission de Bernard Rapp sur FR3 My télé is rich en 1993. Pierrick Sorin y met en scène les aventures banales de deux frères jumeaux, joués par lui-même. Les deux garçons, en proie à l’ennui, se livrent à des activités où se mêlent la bêtise, la créativité et l’agressivité. Cette série d’auto filmages interroge à la fois l’image de la télévision et l’art.
Nantes projets d’artistes, 2001
Pierrick Sorin se met lui-même en scène pour incarner plusieurs artistes européens aux projets tous plus loufoques les uns que les autres. Il y questionne donc la légitimité des artistes, dénonce leur posture et d’une façon plus générale il déconstruit leur travail au cours des quarante dernières années : photo, peinture, danse, sculpture, musique, cinéma, vidéo…[Interprétation personnelle ?]
C'était bien du coulis de tomate, 2005
Court-métrage, 24 minutes. Film réalisé pour accompagner un grand spectacle de rue de la compagnie Royal de Luxe. Une histoire d'éléphant qui voyage dans le temps… ou comment la supercherie et l'illusion peuvent intéresser le pouvoir politique.[Interprétation personnelle ?]
Biographie sélective
1960
Naissance à Nantes
1979-1982
École Normale d'Angers – diplôme d'enseignement du premier degré
Pierrick Sorin 14e Biennale de Sao Paulo, Texte : Jean-Marc Huitorel 1998, Éditions Association française d'action artistique AFAA
Pierrick Sorin Texte : Pierre Giquel 2000 Éditions Hazan
Pierrick Sorin Av Marquès de comillas 6-8 Barcelona Texte : Robert Storr 2002, Éditions Fondation Caïxa. (livre accompagné d'un DVD)
Pierrick Sorin. Petits théâtres optiques et vidéos comédies, Texte: Jean-Louis Fabiani et Ann Hindry 2005, Édité par le Musée départemental d'art ancien et contemporain à Épinal
Documentaires
1999 : À travers mon petit trou, VHS PAL, Durée 70 min 27 petits films ou constats d'installation des premiers autofilmages aux installations réalisées en 1999. Avec les commentaires de l'artiste.
2001 : Pierrick Sorin 261 Bd Raspail Paris XIV, Texte : Robert Storr, 2001, VHS PAL, durée : 26 min. Éditions Fondation Cartier. Présentation de l'exposition réalisée par Pierrick Sorin en 2001 à la fondation Cartier à Paris sous forme d'une fausse interview largement illustrée d'extraits d'œuvres.
2010 : Des jouets un Sorin de Samuel DouxWeb documentaire autour de Pierrick Sorin, réalisé pour l'exposition « Des jouets et des hommes » au Grand Palais (Paris)[2]
Richard Conte et Sandrine Morsillo, Qu'est-ce que l'art domestique? : [colloque, Paris, Cité internationale universitaire, 5-6 mars 2004, et expositions, Paris et Ivry-sur-Seine, 20 septembre 2002-21 décembre 2003], Paris, Centre d'études et de recherches en arts plastiques, , 233 p. (ISBN2-85944-553-6, lire en ligne), p. 83-87
Bertrand Renard, « La pietra del paragone : un Rossini délirant sous l’emprise de la vidéo ! », France info, (lire en ligne)