Plan de numérotation en FranceLe plan de numérotation téléphonique en France détermine la structure des numéros de téléphone en France. Depuis le , il est fondé sur une numérotation normale à 10 chiffres qui concerne toutes les lignes téléphoniques (téléphone analogique traditionnel POTS, mobile, voix sur IP).
Historique du plan de numérotationLe début de l’exploitation des réseaux téléphoniques en France date de 1879. L'utilisateur demande à une opératrice (demoiselles du téléphone) d'effectuer une connexion avec son correspondant en prenant en compte le nom et souvent en l'épelant. À la suite de la fusion des trois réseaux téléphoniques existants en une société unique, la Société générale des téléphones, la gestion passe à l’État, en 1889, par décision de l'Assemblée nationale. Il y a alors 11 314 utilisateurs, dont 6 425 à Paris. Plan manuel numériqueEn 1896 paraît le premier annuaire téléphonique, avec les utilisateurs des bureaux parisiens de Wagram et Passy. Plan manuel à cinq chiffres (1896)Un numéro à cinq chiffres est alors attribué à chaque utilisateur des bureaux parisiens :
En 1897, c'est ce numéro qu'il est demandé d'annoncer aux opératrices, et non plus le nom du correspondant. Plan manuel alphanumériquePlan manuel à plusieurs caractères (1912)En octobre 1912, le plan précédent évolue. Le numéro passe à cinq caractères avec la modification suivante :
À Paris, l'abonné 21 du 12e standard du bureau Gutenberg devient GUTENBERG 12 21 au lieu de 1 12 21. Plan automatiqueL'automatisation[1], qui permet la suppression totale de l'intervention des opératrices pour l'établissement des communications entre abonnés, est déjà réalisée dans un certain nombre de cas — dès 1913 à Nice et en 1928 à Paris. Elle nécessite de résoudre un problème lié au plan de numérotation dans l'ensemble du territoire. Plan automatique à 7 caractères (1928)Lors de l'automatisation des centraux, les appareils possédant un cadran à 10 ouvertures permettent de composer des numéros alphanumériques. En octobre 1928, à la suite de la mise en service du premier autocommutateur à Paris au central Carnot, il faut tout d'abord composer les trois premières lettres du bureau souhaité (par exemple CAR, pour joindre un abonné dépendant de ce central). Plan automatique national alphanumérique (1946)L'étude d'un plan de numérotation est confiée en 1941 à une Commission spéciale. Elle se termine à la fin de 1942 sans obtenir de conclusions définitives. Le sujet est repris en 1945 par la Section Technique de l'Administration des PTT, qui aboutit à la définition d'un plan de numérotation national en 1946. En 1946, le plan est modifié et l'utilisateur dispose d’un numéro en deux parties :
Dans les très grandes villes, le nom des centraux est conservé ; l'utilisateur doit composer les deux premières lettres du nom du central (trois lettres pour la région parisienne). Dans tous les autres cas, l’indicatif de série correspond à un nom de ville caractéristique de l'acheminement, suivi d'un chiffre. Les lignes sont donc référencées de manière alphanumérique :
Plan automatique national tout numérique (1953-1963)En 1953, il est décidé d'arrêter l'emploi de lettres pour la numérotation, sauf pour la région parisienne qui conservera cette particularité jusqu'au 1er octobre 1963. Lors de l'établissement des liaisons interurbaines automatisées, principalement au départ de Paris, la numérotation à sept caractères montre ses limites. Dès 1957, compte tenu des nécessités de l'acheminement des communications, il apparaît impossible de numéroter l'ensemble des abonnés français avec un système à 7 caractères. De plus, il s'avère nécessaire de limiter autant que possible les manœuvres du cadran téléphonique par les abonnés. Un plan de numérotation pour les abonnés français est établi en 1955, avec pour principes :
Chaque abonné possède un numéro national à 8 caractères comportant l'indicatif départemental à 2 chiffres (sauf en région parisienne, avec pour indicatif commun 1) puis le numéro régional à 6 chiffres (7 en région parisienne). L'annuaire téléphonique fournit la liste des indicatifs départementaux à utiliser pour toutes les relations automatiques interurbaines à grande distance. Ainsi, pour obtenir le secrétariat d'État aux PTT (SÉGur 16 40), un abonné de province doit composer le 16 ~ 1 SEG 16 40. Pour les relations interdépartementales, l'abonné demandeur doit composer 10 chiffres :
Dès 1959, cette numérotation à 10 caractères est déjà utilisée en automatique dans les grands centres de province : Bordeaux, Le Mans, Lille, Montpellier, Nice, Paris, Rouen et Strasbourg. Le 10 permet d'obtenir le service manuel interurbain[2]. Vers l'étranger, l'indicatif est le 19 avec attente de tonalité. Pour les pays où l'appel automatique n'est pas possible, l'usager compose le 19 33 (indicatif international de la France) et demande la communication à un opérateur des PTT. Réaménagement du plan initial de 1955 en 1974En 1974, le plan subit quelques modifications pour pallier des pénuries locales de numéros[3], notamment le passage à 7 chiffres pour les agglomérations de Lyon et Metz-Nancy. La France métropolitaine comprend 66 zones de numérotage à 6 chiffres et 5 zones à 7 chiffres, soit :
À la fin des années 1970, l'indicatif interurbain 15 devient un numéro unique destiné aux urgences médicales (SAMU). Il est généralisé au milieu des années 1980, sur le modèle de la Police (17) ou des pompiers (18). Pour obtenir l'interurbain, on compose désormais le 16. Plan de numérotation à 8 chiffres du 25 octobre 1985Le 25 octobre 1985 à 23 heures, un nouveau plan prend effet pour pallier une pénurie nationale de numéros[4] :
Le 19 vers l'étranger reste inchangé. Plan de numérotation à 10 chiffres du 18 octobre 1996Face à l'explosion de la demande de numéros liée à la généralisation des lignes directes (SDA), du fax et de la téléphonie mobile, et pour prévoir l'attribution de numéros aux nouveaux opérateurs fixes sur les années à venir, France Télécom développe un nouveau plan, mis en œuvre le à 23 heures. Tous les numéros (sauf cas particuliers ci-dessous) sont standardisés à 10 chiffres :
Il existe toujours des numéros courts :
Le 16 (ancien préfixe Paris-province et province-Paris) disparaît car les numéros à 10 chiffres sont uniques sur tout le territoire national (métropole ou DOM). La numérotation se fait désormais, sans exception, avec 10 chiffres, même pour les appels locaux – avec la particularité des DOM-TOM qui pourront continuer jusque courant l'an 2000 à s'appeler dans leur zone locale avec un numéro resté à 6 chiffres avant qu'il n'adopte un format standardisé[6] malgré, pour l'utilisateur, une complication de la numération depuis l'étranger[7] car ne répondant pas au format français. La tonalité d'acheminement qui suivait la composition du numéro, et pouvait faire croire à une occupation du numéro appelé, est supprimée. Les appels sont établis dans une moyenne de 3 secondes. Les appels vers la France depuis l'étranger se font désormais en omettant le 0, selon l'usage dans le reste de l'Europe. Ainsi, il faut composer Pour appeler l'étranger depuis la France, le 19 est remplacé par le 00, d'usage général en Europe (ce qui signifie que, pour appeler l’Île-de-France depuis un autre pays Européen, il faut composer Dès 1996, dans tous les annuaires[9] et les agences France Télécom, les Français trouvent un encart cartonné muni d'un tableau récapitulant tous les changements de numérotations. Évolutions du plan de 1996Depuis son introduction en 1996, le plan a subi des évolutions, sans toutefois que son organisation générale soit fondamentalement modifiée. Cette section décrit les principaux changements. En 1998, le marché du « transport » des communications sur le réseau téléphonique commuté s'ouvre à la concurrence. Les numéros 13 et 14 (dérangements et service clients France Télécom) deviennent respectivement 1013 et 1014. Plus généralement, on introduit une tranche entière de numéros pour les services des opérateurs de télécommunication : 10 XY. Le préfixe 16 est introduit pour permettre le choix appel par appel de l'opérateur de transport. En 2005, le marché des renseignements est ouvert à la concurrence. Le 12 disparaît, remplacé par une série de numéros commençant chacun par le trigramme 118. De nombreux opérateurs sont présents au départ, puis le marché se consolide drastiquement. Fin 2005, la tranche de numéros 09 (initialement inutilisée) est attribuée à la téléphonie sur IP (box Internet). En 2009, la tranche de numéros 07 (initialement inutilisée) est attribuée à la téléphonie mobile, en complément du 06[10],[11]. Résumé : évolutions du plan de numérotation parisienLe tableau suivant récapitule l'évolution successive d'un numéro célèbre, celui de l'agence de publicité Jean Mineur.
Format d'appelEntre le plan de 1955 et le 25 octobre 1985Ces tableaux recensent l’évolution des numérotations à effectuer pour correspondre en fonction de l'emplacement du demandé par rapport à celui du demandeur, au fil de l'automatisation progressive du réseau téléphonique. Pour une communication interurbaine en manuel, il faut composer le 10[4],[12]. L'interurbain 15 est progressivement remplacé (définitivement le 17 avril 1978) par le 16. Cas général (province et Monaco)À partir du plan de 1955, les numéros en province sont composés de 6 chiffres auxquels on adjoint un indicatif à 2 chiffres soit : Monaco est un cas particulier car faisant partie intégrante du réseau téléphonique français. Monaco utilise donc l'indicatif (AB=93) commun aux Alpes-Maritimes et des numéros de 6 chiffres, soit : .. .. .. (depuis la même zone régionale de numérotage (ZRN)) 15/16 ~ AB .. .. .. (depuis une ZRN différente, Andorre et Monaco) +33 AB .. .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) ~ : tonalité d'interurbain (attendre avant de continuer à composer) AB : indicatif de zone départementale de numérotage + : préfixe d'accès à l'international propre à chaque pays, alors 19 à ce moment la en France. Cas de la Lorraine et l'agglomération lyonnaise (à partir de décembre 1979)Avant le passage au numéro à 7 chiffres, c'est-à-dire le 4 décembre 1979 en Lorraine (Meurthe-et-Moselle et Moselle) et le 10 décembre 1979 pour l'agglomération lyonnaise, ces 2 zones suivaient le cas général. À partir de cette date, les numéros intègrent le B de leur indicatif à leur numéro, soit : ... .. .. (depuis le même indicatif) 16 ~ A ... .. .. (depuis un indicatif différent de métropole, Andorre et Monaco) +33 A ... .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Cas de l'Île-de-FranceDès le plan de 1955, l'Île-de-France se démarque des autres cas, notamment en adoptant un indicatif à un chiffre (A=1) ; mais également en ce qui concerne la Seine le maintien des lettres dans l'indicatif. En mars 1980, la région est divisée en 3 ZRN (zone régionale de numérotation), mais paradoxalement les franciliens continuent à se téléphoner entre eux en utilisant les numéros régionaux de leurs correspondants à 7 chiffres BPQ MC DU, comme si rien n'avait changé. Pour obtenir Le département de la Seine (jusqu'au 30 septembre 1963) : XYW .. .. (depuis la région parisienne et l'Oise (entre 1957 et 1976)) 15/16 ~ 1 XWY .. .. (depuis le reste de la province, Andorre et Monaco) +33 1 YWZ .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) (légende : W, X ou Y = caractères alphabétiques correspondant au commutateur d'abonnés cible, identiques ou non et différents de Z) Pour obtenir la grande couronne ; la Seine (à partir du 1er octobre 1963) ; et l'Oise (entre 1957 et 1976) : ... .. .. (depuis la région parisienne et l'Oise (entre 1957 et 1976)) 15/16 ~ 1 ... .. .. (depuis la province, Andorre et Monaco jusqu'au 9 mars 1980) 16 ~ (1, 3 ou 6) ... .. .. (depuis la province, Andorre et Monaco à partir du 10 mars 1980) +33 1 ... .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger jusqu'au 9 mars 1980) +33 (1, 3 ou 6) ... .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger à partir du 10 mars 1980) Cas de l'OiseInitialement l'Oise suit le cas général et comporte l'indicatif (AB=30), mais dès 1957 le département est téléphoniquement rattaché à la région parisienne et adopte donc la numérotation de la ZNR francilienne. Bien que de nouveau rattaché à direction des télécommunications d'Amiens (DRT Amiens) en juillet 1964, le département de l'Oise conserve le plan de numérotation d'Île-de-France jusqu'au 7 février 1976. Date à laquelle il est séparé de la région parisienne (à l'exception de Chambly) avec pour indicatif (AB=44), tout en conservant les numéro à 7 chiffres. Ce qui aboutit à : Pour obtenir l'Oise (à partir du 7 février 1976) : 4.. .. .. (Depuis l'Oise) 15/16 ~ 4 4.. .. .. (depuis le reste de la métropole, Andorre et Monaco) +33 4 4.. .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Cas des DOM et TOMLes départements et territoires d'outre-mer ne faisant pas partie du Plan de Numérotage Français sont obtenus de la même manière que pour l'étranger. .. .. .. (depuis le même département ou territoire d'outre-mer) 19 ~ XYZ .. .. .. (depuis la métropole, les autres départements et territoires d'outre-mer, Andorre et Monaco) +XYZ .. .. .. (depuis l'étranger) Pour une communication à destination des réseaux non encore automatisés depuis une zone automatique, il faut passer par l'intermédiaire d'une opératrice. Celle-ci est obtenue depuis la métropole ou un autre département ou territoire d'outre-mer automatisé en composant : UV[W] : indicatif international du demandeur (33 pour la métropole) XYZ : indicatif international cible Cas de la téléphonie mobile (radiotéléphone)Le premier réseau de téléphonie mobile en France fut le R150 manuel (émettant dans la bande des 150 MHz) en service en région parisienne à partir de 1955. Ce réseau peut être aujourd'hui considéré comme de génération 0 (0G). Ses abonnés étaient obtenus par l’intermédiaire d'une opératrice en composant le : (1) 023 88 00 (jusqu'au 26 octobre 1970) ; (1) 366 88 00 (à partir du 27 octobre 1970). Lors de l'automatisation du R150 (entre 1973 et 1975) et l'introduction d'un nouveau réseau le R450 en 1973, les abonnés ont désormais chacun un numéro de téléphone distinct et sont regroupés sous des BPQ ou PQ commun. On passe alors à un réseau de génération 0.5 (0.5G). Dès lors chacun d'eux doit être joint en composant son numéro précédé par l'interurbain 16 (ou 15), et ceci même s'il circule dans sa circonscription téléphonique. Ces mêmes abonnés au radiotéléphone joignent leur correspondant de la même façon que depuis un fixe de la même circonscription. Progressivement (à partir de 1974) des zones de couverture sont ouvertes dans des grandes villes de province[5]. Note : un usager souhaitant utiliser son radiotéléphone dans toutes les zones en service se verra attribuer un numéro d'appel par zone[14]. 15/16 ~ 1 ... .. .. ou 15/16 ~ AB .. .. .. (depuis la France métropolitaine, Andorre et Monaco) +33 1 ... .. .. ou +33 AB .. .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Cas de l'AndorreAndorre fait partie intégrante du réseau téléphonique français et espagnol. Le mode de numérotation est donc spécifique[15]. Pour appeler Andorre depuis un autre pays on peut choisir de passer via l'Espagne ou via la France. Dans le réseau français, Andorre possède l'indicatif (AB=07), puis progressivement (à partir du 19 août 1985) partage l'indicatif (AB=62) du Gers et des Hautes-Pyrénées. Les numéros sont composés de 6 chiffres, soit : Pour obtenir l'Andorre en passant par la France (jusqu'au 18 août 1985) : 8. .. .. (depuis Andorre) 15/16 ~ 078 . .. .. (depuis la métropole et Monaco) +33 078 . .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Pour obtenir l'Andorre en passant par la France (à partir du 19 août 1985) : 8. .. .. (depuis Andorre, le Gers et les Hautes-Pyrénées) 16 ~ 07 8. .. .. ou 16 ~ 62 8. .. .. (depuis la métropole et Monaco) +33 07 8. .. .. ou +33 62 8. .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Entre le 25 octobre 1985 et le 18 octobre 1996À partir du passage au numéro à 8 chiffres, le territoire métropolitain (Andorre et Monaco compris) est découpé en 2 ZRN. D'un coté l'Île-de-France et de l'autre la province, Andorre et Monaco. Désormais les numéros intègrent leur indicatif, soit : Communications non-impactées par le passage à la numérotation à 8 chiffres :
Cas de la province, Andorre et MonacoAvec la nouvelle numérotation, les communications province-province ne nécessitent plus de passer par le 16. .. .. .. .. (depuis la province, Monaco, Bi-Bop et mobile 2G)[13] 16 ~ .. .. .. .. (depuis la région parisienne, Chambly et Andorre)[15] +33 .. .. .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Les Andorrans continuent malgré le passage à la Nouvelle Numérotation Téléphonique 2 (NNT2) de se téléphoner entre eux en utilisant leur numéros à 6 chiffres. Et par conséquent, ils doivent toujours composer le 16 pour joindre la France métropolitaine et Monaco. Le 2 mai 1986, l'(AB=07) initialement attribué à Andorre est désaffecté, seul subsiste l'(AB=62). Le 14 janvier 1995, Andorre sort du Plan de Numérotage Français (également du Plan de Numérotage Espagnol) et se dote de son indicatif international 376. Le 21 juin 1996, Monaco sort du Plan de Numérotage Français et se dote de son indicatif international 377. Cas de l'Île-de-FranceAu passage à 8 chiffres les numéros franciliens de la grande couronne (77, 78, 91, 95) intègrent leur indicatif (A=3 ou 6). Tandis que pour la petite couronne et Paris (75, 92, 93, 94) l'indicatif (A=1) est remplacé par l'ajout d'un 4 au début du numéro. Pour entrer en région parisienne, l'indicatif 1 doit être composé. .. .. .. .. (depuis la région parisienne et Chambly) 1 .. .. .. .. (depuis les Bi-Bop et mobile 2G) 16 ~ 1 .. .. .. .. (depuis la province, Andorre et Monaco) +33 1 .. .. .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Cas de la téléphonie mobileR150 et R450 : Les numéros des abonnés aux réseaux R150 et R450 passent également à 8 chiffres en suivant la même procédure que les téléphones fixes de leur circonscription. Ils doivent cependant toujours être joints par l'interurbain, sauf depuis les réseaux Bi-Bop et GSM. Cette situation perdure jusqu'à l'arrêt des R150 et R450 qui interviennent respectivement le 2 janvier 1992 et le 4 décembre 1989[5]. 1 .. .. .. .. ou .. .. .. .. (depuis les Bi-Bop et mobile 2G) 16 ~ 1 .. .. .. .. ou 16 ~ .. .. .. .. (depuis la France métropolitaine, Andorre et Monaco) +33 1 .. .. .. .. ou +33 .. .. .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Radiocom 2000 et NMT-F : Le nouveau réseau Radiocom 2000 ouvert au grand public le 18 novembre 1985, se distingue des réseaux précédents par la génération 1 (1G). Les abonnés possèdent un numéro unique, peu importe où ils se trouvent sur le territoire. Les abonnés sont rattachés à une circonscription téléphonique mais ne possèdent par à l’origine d'indicatif AB PQ réservé. Les communications vers un Radiocom 2000 s'effectuent de la même façon que vers un fixe de la même circonscription téléphonique. Lorsque le Radiotéléphone est en déplacement (se retrouve en dehors de sa zone de couverture habituelle), il est alors pris en charge par la Station Relais. On appelle ceci un Relais de Passage qui informent en temps réel l'ensemble du RTC, ce qui permet d'assurer la continuité du service. Les abonnés Radiocom 2000 joignent leur correspondant de la même façon que depuis un fixe de la même circonscription. Le 30 mars 1989, un nouveau réseau ouvre sur la bande des 450 MHz, progressivement abandonnée par le R450. Il s'agit du NMT-F de SFR. Son format d'appel est identique à celui de Radiocom 2000[5]. Bi-Bop et 2G : Avec la commercialisation le 1er octobre 1991 du Bi-Bop, le 1er juillet 1992 d'Itinéris (branche mobile de France Télécom), le 15 décembre 1992 pour SFR et le 29 mai 1996 pour Bouygues Telecom, les numéros de téléphones CT2, GSM et DCS sont dès l'origine affectés à des indicatifs AB spécifiques et commençant toujours par 0 : 0. .. .. .. (depuis la province, Monaco, Bi-Bop et mobile 2G) 16 ~ 0. .. .. .. (depuis la région parisienne, Chambly et Andorre) +33 0. .. .. .. (depuis l'outre-mer et l'étranger) Depuis le 18 octobre 1996Avec la NNT3, le 16 est supprimé dû au fait que tous les appels se font à 10 chiffres sur le territoire métropolitain. Et le 19 est remplacé par le 00. Ce nouveau plan voit aussi l'intégration des DOM et TOM des Océans Atlantiques et Indiens dans le réseau de télécommunications français, avec toutefois la possibilité de continuer à se téléphoner dans la même zone avec 6 chiffres. Pour appeler un mobile français situé hors de sa zone pays ou depuis l'international, les numéros du plan de numérotation français sont composés de l'un des 6 code-pays de la France (hors Pacifique) suivi du numéro national du destinataire appelé, sans le premier zéro[17]. Note : cette section ne tient pas compte de la sélection d'opérateur par le préfixe E. Cas de la métropoleAvec le plan de numérotation à 10 chiffres tous les appels effectués à l'intérieur du réseau téléphonique français en métropole sont effectués en composant les 10 chiffres du numéro. Les numéros de téléphones fixes sont complétés au début de leur numéro, un 0 suivi d'un indicatif de zone territoriale (1 à 5). Les mobiles commencent quant à eux par un 0 suivi de l'indicatif spécifique 6. Sans changement des chiffres suivants, sauf pour les mobiles Bouygues Telecom (voir plus haut). Ce qui donne alors des numéros de la forme : 0. .. .. .. .. (depuis la métropole et l'outre-mer de l'Atlantique et l'Indien) +33 . .. .. .. .. (depuis l'outre-mer du Pacifique et l'étranger) Cas des DOM/DROM, TOM/COM de l’Atlantique et l'océan IndienBien qu'intégrant désormais le réseau téléphonique français, les départements et territoires d'outre-mer concernés, continuent malgré tout d'utiliser leur plan local à 6 chiffres jusqu'au début des années 2000. Depuis la métropole, on compose le 0 suivi de leur indicatif international XYZ puis les six chiffres. Depuis l'international, la démarche reste inchangée[17]. La collectivité Saint-Pierre-Et-Miquelon continue encore aujourd'hui d'avoir un plan local à 6 chiffres. Ses numéros fixes et mobiles au format national sont de la forme : Pour obtenir un département ou territoire d'outre-mer (avant leur basculement à la NNT3), toujours en vigueur à St-Pierre-et-Miquelon : .. .. .. (depuis le même département ou territoire d'outre-mer) 0X YZ .. .. .. (depuis la métropole et les autres DROM et TOM de l'Atlantique et l'Indien) +XYZ .. .. .. (depuis l'outre-mer du Pacifique et l'étranger) Pour répondre à l'ouverture à la concurrence de la téléphonie fixe, les départements et territoires d'outre-mer de l'Atlantique et l'océan Indien doivent passer à la numérotation à 10 chiffres. À La Réunion la transition s'effectue en 2 étapes : le passage à 10 chiffres pour les mobiles le 15 décembre 2000 et pour les fixes le 15 décembre suivant[18]. Tandis qu'en Guyane, Martinique et Guadeloupe (Saint-Barthélemy et Saint-Martin compris) cette évolution s'effectue en une fois, le 22 juin 2001. Cependant ces départements et territoire conservent leurs code-pays. Ce même jour s'effectue la séparation des indicatifs des numéros fixes et mobiles dans tous les départements précédemment cités. Concrètement, le deuxième chiffre des numéros mobiles est remplacé par le 6. Et donc un numéro de mobile Mayotte intègre le réseau téléphonique français le 30 mars 2007, date à laquelle elle se sépare du réseau téléphonique des Comores. Le passage à 10 chiffres est effectué le même jour. Mayotte remplace alors l'indicatif international des Comores (269) par celui de la Réunion (262). Les téléphones deviennent Remarque : Mayotte a repris l'indicatif international comorien pour ses numéros et les mobiles ne sont pas en 06 69 pour la même raison que la Réunion. Pour obtenir un département ou territoire d'outre-mer sauf St-Pierre-et-Miquelon : 0. .. .. .. .. (depuis la métropole et l'outre-mer de l'Atlantique et l'Indien) +XYZ . .. .. .. .. (depuis l'outre-mer du Pacifique et l'étranger) Cas des TOM/COM du Pacifique et Nouvelle CalédonieLes collectivités d'outre-mer du Pacifique et la Nouvelle-Calédonie ne font pas partie du Plan de Numérotage Français. Leurs numéros sont obtenus de la même manière que depuis l'étranger et possèdent encore aujourd'hui un plan local à 6 chiffres[19]. .. .. .. (depuis la même collectivité d'outre-mer) 00 XYZ .. .. .. (depuis la métropole et les autres DROM et COM) +XYZ .. .. .. (depuis l'étranger) Plan de numérotation actuel (depuis 1996)Le plan de numérotation actuel est entré en vigueur le . Il a depuis évolué régulièrement. Il est actuellement défini par la décision no 2019-0954 de l'ARCEP en date du [20]. Le plan national de numérotation présente la particularité d'être découpé en six codes-pays du plan E.164 :
Les départements d'Outre-Mer n'ont pas adopté le code-pays +33 pour raisons techniques, comme la dégradation de la qualité et l'augmentation du coût des communications avec les pays voisins, par exemple, l'île Maurice vers la Réunion[21]. Les autres territoires français (Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie française) ne font pas partie du plan national français de numérotation. Composition des numérosDepuis la FranceTous les correspondants du territoire national (métropole ou DOM) peuvent s'appeler entre eux en utilisant le plan français de numérotation à dix chiffres, sans composer le code pays pour la voix, les SMS et les MMS. À Saint-Pierre-et-Miquelon, les abonnés peuvent se joindre en composant les six derniers chiffres de leurs numéros. Depuis l'étrangerAu format international, les numéros du plan de numérotation français sont composés du code-pays (33 pour la France métropolitaine) suivi du numéro national du destinataire appelé, sans le premier zéro. Dans le cas particulier de Saint-Pierre-et-Miquelon, le format international des numéros est le 508 suivi des six derniers chiffres du numéro national. Détails par chiffresUn numéro à 10 chiffres se décompose selon le codage E Z AB PQ MCDU.
Le code Exploitant est défini par l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP)[24]. La décision définit notamment que sept valeurs seront attribuées, les autres étant réservées pour des usages globaux. Choix d'un opérateur téléphonique alternatifLe premier chiffre du numéro E permet depuis 1998 de choisir sur une ligne RTC classique un opérateur (transporteur) autre que l'opérateur téléphonique par défaut. Les préfixes disponible sont les chiffres 2 à 9 sauf le 3. Le 0 est réservé à l'opérateur téléphonique par défaut, le 1 aux numéros spéciaux (ex : numéros d'urgence 15, 17, 18) et le 3 aux numéros courts (ex : les 36PQ). L'attribution a été réalisée par tirage au sort par vagues (les principaux opérateurs pouvaient émettre deux vœux, un prioritaire, un secondaire) jusqu'au . Les sept préfixes ont d'abord été attribués, avant une consolidation du secteur. La sélection du transporteur est entrée en vigueur pour les appels longue distance le . À noter : tous les opérateurs autorisés dits de « longue distance » de la fin des années 1990 (hors cartes prépayées, post-payées, ou opérateurs sans infrastructure le rendant éligible au préfixe « E ») ont en réalité un préfixe de sélection de la forme 16 XY, où XY va de (16) 02 à (16) 99, exception faite du (16) 03. Le « E » agit donc comme un raccourci vers le code 16 « XE » du transporteur. À titre d'illustration, un utilisateur final voulant utiliser les services de Siris (préfixe E = 2) remplaçait le premier 0 par un 2, ce qui revenait à composer le 16 02 suivi du numéro complet du destinataire. Toujours à titre d'illustration,
Cette particularité proche de l'anecdote n'était remarquée qu'essentiellement par la clientèle professionnelle disposant d'un autocommutateur (ou PBX) et/ou ayant recours à un installateur privé, pour des raisons de compatibilité et/ou d'ergonomie avec leur réseau interne (par exemple pour le rappel du correspondant, toutes les lignes ne présentant pas le 0 initial de l'appelant sur l'écran du receveur de l'appel ou pour l'international). Un mécanisme voisin fut un temps utilisé par des opérateurs pour « capter » et acheminer les appels locaux ou vers les mobiles, initialement non-éligibles à la sélection du transporteur (par exemple, les 36 90 de 9Telecom, ou 36 92 de Cegetel). Obsolescence de la sélection de l'opérateur par un préfixeLa sélection de l'opérateur est devenue rare voire marginale depuis l'arrivée de la présélection (au lieu de saisir à chaque appel un préfixe E ou 16 XY, l'abonné indique quel est son transporteur par défaut et compose le 0) et l'apparition des box Internet. En effet, ces dernières ne permettent pas le choix du transporteur de l'appel ; la sélection du transporteur ne concerne que la téléphonie analogique sur le réseau téléphonique commuté. Or les jours de cette dernière sont comptés. Par exemple, SFR, ayant encore les préfixes 7 et 9, migre ses clients encore en téléphonie analogique non couverts par le xDSL vers une offre où l'installation fixe est « convertie » par un boitier en téléphonie mobile, pour anticiper l'extinction de la « téléphonie sur cuivre »[25]. En Essonne, les lignes analogiques habituelles ne sont plus installées dans le sud du département[26]. À la suite de l'annonce en 2016 de l'arrêt du RTC dans les années 2020, le préfixe E va disparaître progressivement en même temps que le réseau commuté[27]. Il faudra composer le préfixe 0 pour tous les appels vers des numéros à 10 chiffres. Portabilité des numérosLa portabilité du numéro consiste en la conservation de son numéro de téléphone lors d'un déménagement ou d'un changement d'opérateur. En 2023, la portabilité, que ce soit des mobiles ou fixes, est possible à condition de rester sur le même territoire. C'est-à-dire qu'il n’est toujours pas possible de souscrire un contrat mobile dans un autre territoire tout en portant son numéro de mobile actuel, ou conserver son numéro fixe en déménageant dans un autre territoire ultramarin, en métropole et réciproquement. Téléphonie fixe géographique (01 à 05)En ce qui concerne les téléphones fixes cette portabilité est possible à l'intérieur de la même ZNE (420 en métropole et outre-mer) depuis le 1er janvier 1998. Auparavant la portabilité n'était possible qu'entre deux adresses desservies par le même commutateur d'abonné. Cette possibilité demeurait cependant très limitée, car chaque ZNE est de dimension comparable à un canton ou un arrondissement[28]. La portabilité a été étendue en métropole à l'intérieur de chacune des 5 zones géographiques le 1er janvier 2020[29]. Enfin le 1er janvier 2023, cette possibilité a été étendue à toute la métropole. Les numéros n'ont donc plus un caractère géographique et deviennent par conséquent des numéros de la catégorie des numéros polyvalents, tout comme les numéros en 09. À la même date est effectué la fusion, d’une part, des deux ZNE des territoires de Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin et, d’autre part, des sept ZNE du territoire de Guyane. Les autres territoires ultramarins du plan de numérotation français ne sont pas impactés par cette évolution puisque chacun de ces territoires n’est constitué que d'une ZNE[30]. Téléphonie mobile (06 et 07) et fixe internet (09)Jusqu'au 29 juin 2003, la portabilité des numéros de mobiles entre opérateurs n'était pas possible. Il a fallu plusieurs années pour simplifier les procédures de la portabilité, notamment en ce qui concerne les délais, la prise en charge par l'opérateur des demandes clients et l’harmonisation entre opérateurs. Cette simplification à été achevée avec la création le 7 novembre 2011 d'un numéro commun à tous les opérateurs le 3179. Ce dernier permettant de récupérer le RIO. Ce mode opératoire a par la suite été étendu aux numéros fixes[31]. Dès leur création en 2005, les numéros de téléphone fixes de type voix sur IP sont éligibles à la portabilité sur un même territoire. Indicatifs téléphoniques régionaux et particuliersNote : le préfixe 0 concerne l'opérateur téléphonique par défaut. Le territoire français (hormis les dépendances de l’Océan Pacifique qui disposent d’une numérotation spécifique) est partagé en 5 grandes zones regroupant une à plusieurs régions. Cette répartition géographique est définie par l'ARCEP[32]. Les numéros français sont à 10 chiffres et sont traditionnellement référencés sous la désignation E Z AB PQ MCDU.
Le code d'exploitant (E)L'ARCEP est chargée de l'allocation des codes opérateurs. Une attribution par tirage au sort a été effectuée le 16 septembre 1997[33], dans un premier temps pour les appels nationaux puis ouvert à la longue distance à partir du 1er janvier 1998[34].
Numéros d'urgenceListe des numéros d’urgence acheminés gratuitement par les opérateurs de communications électroniques (décision no 2016-0172 de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, en date du 9 février 2016)
Exception : le numéro des Urgences vétérinaires est l'un des numéros courts en 31 (3115). Indicatif 1Les numéros courts de service à 2 chiffres, étaient autrefois attribués à l’administration des PTT puis France Télécom. Ils ne sont aujourd'hui plus attribués[41].
Numéros courts en 10
Services de renseignements téléphoniques
Indicatif 3Les numéros commençant par 3 sont des numéros courts à quatre chiffres, pour les entreprises et les institutions[45].
Numéros courts en 30 (en août 2023)
Ces numéros sont gratuits[48]. Numéros courts en 31 (en août 2023)
Ces numéros sont gratuits[48]. Numéros courts en 32 (en août 2023)
Ces numéros sont à tarification normale ou surtaxée[48]. Numéros cours en 34 (en août 2023)
Ces numéros sont à tarification normale ou surtaxée[48]. Numéros courts en 36
Ces numéros sont à tarification normale ou surtaxée[48]. MinitelServices télématiques Minitel, opérationnels de 1982 à juin 2012[53],[54],[55],[56],[57] :
Ces numéros était à tarification normale ou surtaxée sauf le 3605 (gratuit). Numéros courts en 39
Ces numéros sont à tarification normale ou surtaxée[48]. Indicatif des Zones distinctes (Z)Le code Z représente soit la zone géographique du numéro, soit le type de numéro :
Les numéros réservés pour les œuvres audiovisuellesDes numéros non attribuables sont réservés par l'ARCEP[63] afin de les utiliser dans des films ou des séries. Les portables et chaque région ont une plage allouée :
Les numéros réservés au démarchage téléphoniqueDepuis le 1er janvier 2023, les plateformes de démarchage commercial doivent désormais appeler depuis des tranches de numéros réservées[64]. En métropole :
Numéro de désignation d’installationLe numéro de désignation d’installation ou NDI[65] correspond, en télécommunications, au numéro principal (tête de ligne) d'une installation téléphonique privée disponible au niveau du réseau de l'opérateur le desservant. Il permet d'identifier la ligne téléphonique d'un logement[66],[67]. Il doit techniquement être en mesure de supporter un contrat de raccordement. Certains opérateurs, comme Free, utilisent ce sigle pour désigner les numéros de ligne en zone dégroupée ou non. Quand ils sont inactifs, dans ce cas NDI signifie numéro de désignation inactif. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
|