Réalmont, en occitanReialmont / Rièlmont, connu sous la Révolution sous le nom de Montdadou[1], est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l'Albigeois, une région naturelle agricole correspondant aux environs de la ville d’Albi.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Dadou, le ruisseau de Blima, le ruisseau de Siez et par divers autres petits cours d'eau.
Réalmont est une commune rurale qui compte 3 542 habitants en 2022. Elle est dans l'unité urbaine de Réalmont et fait partie de l'aire d'attraction d'Albi. Ses habitants sont appelés les Réalmontais ou Réalmontaises.
Géographie
Localisation
La commune de Réalmont est située au centre du département, à distance presque égale d'Albi et de Castres.
Le Dadou, d'une longueur totale de 115,8 km, prend sa source dans la commune de Saint-Salvi-de-Carcavès et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Agout à Ambres, après avoir traversé 23 communes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 886 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montredon-Labessonnié », sur la commune de Montredon-Labessonnié à 13 km à vol d'oiseau[9], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 133,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,6 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
La D612 traversant le village permet de relier Réalmont à Castres et Albi. La route traverse le centre-ville, ce qui le rend très dangereux, pollué et avec de fortes nuisances sonores[réf. souhaitée], étant donné le nombre de véhicules traversant le village (environ 10 000 par jour dont 1000 poids lourds par jour). Un contournement par Lombers utilisant la RD631 et la RD41 est envisagé, mais le projet ne deviendrait opérationnel qu'en 2020-2021[14].
Au , Réalmont est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Réalmont[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (35,7 %), prairies (23 %), zones urbanisées (20 %), zones agricoles hétérogènes (18,7 %), forêts (2,6 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Dadou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 1995, 1996, 2009 et 2020[23],[20].
Réalmont est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 4],[24].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[25]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 488 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 488 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Réalmont est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Histoire
C’est le , sous Philippe le Hardi roi de France, que Guillaume de Cohardon fonde une bastide royale qu’il nomme Réalmont. Le territoire sur lequel la ville de Réalmont fut établie avait appartenu à Bernard de Boissezon, riche seigneur de l’Albigeois. Il le tenait en arrière-fief du baron de Lombers et en fut dépossédé par les jugements de l’Inquisition pour cause d'hérésie. Par ailleurs le roi de France avait besoin d'accroître son prestige dans la région où l'autorité des seigneurs locaux était fort grande. C’est pourquoi le roi Philippe le Hardi décida de faire défricher les forêts qui couvraient le Réalmontais et d'y fonder une nouvelle bastide dans laquelle se regrouperaient les défenseurs de la foi catholique et du pouvoir royal.
Le centre-ville est constitué de l'ancienne bastide. Une place aux arcades encercle l'église. Les boulevards qui ceinturent le centre ville donnent une idée de l'emplacement des anciens remparts.
Témoins du passé de Réalmont, les maisons à encorbellement et les rues pittoresques donnent tout son charme à Réalmont.
Politique et administration
Administration municipale
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2022, la commune comptait 3 542 habitants[Note 5], en évolution de +4,7 % par rapport à 2016 (Tarn : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 982 personnes, parmi lesquelles on compte 76,3 % d'actifs (66,9 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs) et 23,7 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Albi, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 1 177 emplois en 2018, contre 1 136 en 2013 et 1 183 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 347, soit un indicateur de concentration d'emploi de 87,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53 %[I 12].
Sur ces 1 347 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 482 travaillent dans la commune, soit 36 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 85,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,9 % les transports en commun, 7,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
315 établissements[Note 9] sont implantés à Réalmont au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
315
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
39
12,4 %
(13 %)
Construction
38
12,1 %
(12,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
88
27,9 %
(26,7 %)
Information et communication
3
1 %
(2,1 %)
Activités financières et d'assurance
11
3,5 %
(3,3 %)
Activités immobilières
21
6,7 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
37
11,7 %
(13,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
47
14,9 %
(15,5 %)
Autres activités de services
31
9,8 %
(9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,9 % du nombre total d'établissements de la commune (88 sur les 315 entreprises implantées à Réalmont), contre 26,7 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[39] :
Agricat, commerce de gros (commerce interentreprises) de matériel agricole (39 042 k€)
Licaron, supermarchés (25 199 k€)
Entreprise Carceller, construction de routes et autoroutes (5 190 k€)
SARL Entreprise Delpech Magnaval, fabrication de structures métalliques et de parties de structures (3 567 k€)
Bessac Travaux Public Et Carrieres, construction de réseaux pour fluides (3 218 k€)
Agriculture
La commune est dans la « plaine de l'Albigeois et du Castrais », une petite région agricole occupant le centre du département du Tarn[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 71 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 24 en 2000 puis à 24 en 2010[42] et enfin à 18 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 75 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[43],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 135 ha en 1988 à 750 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 16 à 42 ha[42].
Louisa Paulin (1888–1944) : poète née et morte à Réalmont ;
Jacques Madaule (1898–1993) : écrivain et intellectuel né à Castelnaudary, fils d’une Réalmontaise, elle-même issue d’une des plus anciennes familles de cette ville (les Rahoux), a passé de nombreuses périodes de sa vie dans la maison de ses ancêtres ; en 1944, il fut membre du Comité de Libération qui géra provisoirement la mairie ; dans deux livres autobiographiques il fait une place très importante à ses souvenirs réalmontais ;
Marcel Grimal (1901–1991) : homme politique né à Réalmont ;
Jean Gracieux (1908-1974) : officier général né à Réalmont ;
Guy Gascuel (1911-1944) : de retour de captivité en fin 1943, ce Réalmontais de très vieille souche, ne supportant pas longtemps l'ambiance de la collaboration, rejoignit le maquis du Corps Franc du Sidobre où il fut tué le 15 août 1944 lors d'une mission pour laquelle il s'était porté volontaire avec cinq de ses camarades.[réf. nécessaire][45],[46]
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[41].
↑Roger de Figuères, Les noms révolutionnaires des communes de France : listes par départements et liste générale alphabétique, Paris, Société de l'histoire de la Révolution française, (BNF35460306), p. 66
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )