Durant son enfance, elle pratique le théâtre, la danse, la musique et la littérature[4]. Elle pratique la danse classique mais elle finit par abandonner à cause de la difficulté à trouver sa place du fait de sa couleur de peau[4]. Puis, elle se tourne vers l'athlétisme, qu'elle pratique à haut niveau durant son adolescence[4], en sprint et en triple saut, au sein du club de l'Athletic Trois Tours[5], montant sur plusieurs podiums lors des championnats de France. En parallèle, elle intègre un groupe de hip-hop[6].
Rachel Khan commence chez Les Verts elle est candidate aux élections cantonales de mars 2004, canton de Tours-Nord-Est (Indre et Loire) et réalise 8,65 %[8].
En 2021, elle est membre du comité chargé de sélectionner les « 109 Mariannes » exposées au Panthéon, marraine du prix 2021 de la laïcité de la République française, « experte » au sein de la commission Bronner visant à lutter contre les théories complotistes et la désinformation, et intervenante au Forum Génération Égalité, « tant et si bien qu’elle est devenue, en l’espace de quelques mois, l’un des visages du macronisme » selon Mediapart[9]. Elle se dit « très proche » du secrétariat général de l'Élysée, dirigé par Alexis Kohler, et de certains autres membres du cabinet présidentiel[9].
Souhaitant entreprendre une carrière d'actrice[11], Rachel Khan rencontre Dominique Besnehard dans le cadre de son rôle de conseillère culturelle[11] et celui-ci lui dit qu'il la verrait bien jouer[12]. Rachel Khan sollicite une connaissance qui accepte d'être son agente artistique et elle passe ses premiers castings[12]. Bien que métisse et se définissant comme une « Afro-Yiddish tourangelle », elle se voit proposer surtout des rôles stéréotypés de femmes noires[13]. Elle obtient des petits rôles au cinéma dans les films Paulette et Jeune et Jolie, qui sortent en 2013.
Rachel Khan a été approchée par Jean-Luc Godard pour jouer dans son dernier projet de film, Scénario[14].
Autrice
En 2016, Rachel Khan publie un premier roman d'inspiration autobiographique[15], Les Grandes et les Petites Choses.
En 2018, elle participe à l'ouvrage collectif Noire n'est pas mon métier[16], qui met en lumière le racisme et les stéréotypes dont sont victimes les actrices noires et métisses en France. Elle a été également responsable du développement pour Causette[17].
En 2021, elle publie un essai intitulé Racée, qui critique notamment la pensée décoloniale[18]. Elle estime que des termes comme « racisé »[19], « intersectionnalité » ou « afro-descendant » sont « des mots qui nous cloisonnent dans un récit assez figé »[20]. L'ouvrage profite d'une large médiatisation[20]. Cet ouvrage reçoit le prix littéraire des Droits de l'Homme pour l’année 2021, remis par Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre français de la Justice[21].
Responsable associative
Après avoir été directrice de l'association 1000 visages qui agit en faveur de l'accès des jeunes aux métiers du cinéma, Rachel Khan a occupé le poste de codirectrice de La Place, centre culturel hip-hop de la ville de Paris[22],[23]. À la suite de ses propos dans la presse hostiles au décolonialisme et critiques envers Assa Traoré, les membres du conseil d'administration de La Place publient une tribune pour se désolidariser de son discours[24]. En novembre 2021, elle est visée par une pétition signée par une cinquantaine d'acteurs du milieu culturel demandant son renvoi de La Place. Elle répond à ces critiques en se réclamant d'une vision universaliste[25]. Elle démissionne de son poste au sein de La Place en décembre 2021[26].
Début 2022, Le Monde révèle qu'elle a déjeuné avec Marine Le Pen au domicile de cette dernière, en avril 2021[9]. Contredisant Marine Le Pen, Rachel Khan indique qu'elle n'a pas donné « le moindre conseil politique » à cette occasion, mais assume une forme d’« élasticité » lui permettant de « rencontrer tout le monde, notamment [ses] adversaires, n’en déplaise à la “police des déjeuners” »[9].
Affaire du tweet
En , le rappeur Médine la qualifie de « resKHANpée » dans un tweet jugé antisémite. Après s'être tue pendant une semaine pendant laquelle elle reçoit le soutien d'une grande partie de la classe politique[29], elle dénonce les « paroles de haine » du rappeur, qu'elle qualifie de « récidiviste »[30]. Dans une interview au Parisien, Médine finit par reconnaître une « erreur » et lui présente ses excuses[31].
Accusations de plagiat sur Radio Classique
En , le site d'analyse des médias Arrêt sur images révèle que Rachel Khan n'a pas été reconduite par Radio Classique à la suite de « plagiats manifestes » touchant 16 des 28 chroniques qu'elle a produites entre avril et mai 2023[32]. Le 24 avril, elle reprend ainsi « quasiment au mot près » une chronique de la journaliste Aline Perraudin, diffusée sur RTL un an et demi auparavant ; le 21 avril, c'est un publireportage des Échos (sponsorisé par Enedis) qui est cité, sans le nommer, pendant 80% du temps[33].
Bien que l'information soit intégralement confirmée par l'AFP[34] et reprise par Libération[33] et Europe 1[35], Rachel Khan soutient « ne pas avoir été évincée, mais être partie d'elle-même ». Elle plaide la bonne foi, expliquant : « Je ne savais pas comment il fallait faire, c’est un exercice que je n’avais jamais fait […] Si j'avais su qu’il ne fallait pas que je fasse ça, je ne l'aurais pas fait »[36].
Filmographie
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données Les Archives du spectacle.
Championnats de France d'athlétisme en salle 1991 (minimes) : championne au 60 m[42]
Championnats de France d'athlétisme 1991 (minimes) à Montgeron : vice-championne de France au 80 m (derrière Sandra Citté) en 10 s 14[5]
Championnats de France d'athlétisme 1992 (cadettes) à Dreux : 7e au triple saut avec 11,30 m[5]
Championnats de France d'athlétisme en salle 1993 (cadettes) à Nogent-sur-Oise en salle (où toutes les catégories d'âge concourent en même temps) : 5e des jeunes et 3e des cadettes au triple saut avec 12,09 m[5]
Championnats de France d'athlétisme 1993 (cadettes) à Lens : 4e au triple saut avec 12,25 m[5]
Championnats de France d'athlétisme en salle 1994 (juniors) à Liévin : 4e au triple saut avec 11,75 m[5]
Championnats de France d'athlétisme 1994 (juniors) à Dreux : 3e au triple saut avec 12,08 m[5]
↑Sur ce terme apparu avant 1965 : Dominique Chathuant, Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race. Histoire(s) d'un siècle de doute sur le racisme en France, Paris, Le Félin, 2021, p. 12, 284, 340.