Il fait de courtes études de droit qui lui permettent d'obtenir sa licence et passe quelques mois à l'Institut d'études politiques d'Alger. Ce cursus est interrompu par la Seconde Guerre mondiale. De 1943 à 1945, il est mobilisé dans l'Armée de l'air.
Carrière dans la presse écrite
Rédacteur et traducteur à l'agence France-Afrique dès l'âge de dix-sept ans, Raymond Bourgine après la Libération entre comme rédacteur économique à Paris-Matin (devenu ensuite Ce Matin) et collabore à La Vie française. En 1947, il entre aux Écoutes de la Finance, titre fondé en 1929 par Paul Lévy. Il en devient rapidement le rédacteur en chef, à vingt-trois ans, et le copropriétaire à trente. Il acquiert l'affaire à 31 ans, la transforme et lui trouve un nouveau titre : Finance, « l'hebdomadaire de la droite intelligente et capitaliste ».
À sa filiation politique et sentimentale à Antoine Pinay, Raymond Bourgine en ajoute une autre à Georges Pompidou, dont il apprécie qu'il ait su redonner à la France le goût de l'industrie. C'est par le biais de ce dernier qu'il rencontre Jacques Chirac, qu'il soutiendra en toutes circonstances par la suite, de sa campagne pour la mairie de Paris en 1977 à l'élection présidentielle de 1988.
Raymond Bourgine est élu au Sénat le avec le groupe des indépendants. Il est réélu le sous étiquette RPR.
Il ne retourne à La Réunion qu'en 1972. À compter de 1982, il y séjourne régulièrement chaque année.
↑Anne-Marie Duranton-Crabol, « La "Nouvelle droite" entre printemps et automne, 1968-1986 », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 17, , p. 42 (lire en ligne)
↑« L'Alliance républicaine pour les libertés et le progrès a tenu son premier congrès national », Le Monde, (lire en ligne).
↑Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN2-7297-0416-7), p. 277.
↑Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC197696295, lire en ligne), p. 209.