Camille Cabana
Camille Cabana est un homme politique français, né le à Elne (Pyrénées-Orientales) et mort le à Paris 7e. Il est issu d'un milieu paysan très modeste d'origine espagnole par son père, immigré en France dans les années 1920. Il a souvent été cité en exemple pour avoir su intégrer l'ENA, mais par la voie interne. BiographieOrigines, formation et début de carrièreCamille Jacques Lucien Cabana naît le à Elne dans les Pyrénées-Orientales[1]. Il est le fils d'Étienne Cabana, un Espagnol communiste et antifranquiste immigré en France, dans les Pyrénées-Orientales, dans les années 1920. Après avoir travaillé comme mineur à Batère (massif du Canigou) et s'être marié à Baptistine Badie, il s'installe à Elne avec sa femme, comme maraîcher. Le couple a déjà une fille, Noëlle (née en 1929), lorsque naît Camille[2]. Après des études secondaires au lycée François-Arago de Perpignan, il devient fonctionnaire à la Poste, nommé au Maroc. Puis, il intègre par la voie interne la promotion Blaise-Pascal de l'ENA. Parlant et écrivant l'arabe, Camille Cabana reste toute sa vie un partisan du rapprochement des cultures franco-arabes. CarrièreÀ sa sortie de l'ENA, sous-préfet à Grenoble, sous l'égide de Maurice Doublet, préfet de l'Isère, Camille Cabana participe à la mise en place des Jeux olympiques d'hiver qui se tiennent en 1968. Rejoignant Maurice Doublet, nommé préfet à Paris, il devient chef de cabinet à la préfecture de police. À l'occasion de la première élection de Jacques Chirac à la mairie de Paris en 1977, il rejoint son équipe et occupe successivement les postes d'adjoint à l'urbanisme puis aux finances, jusqu'à sa nomination au poste de secrétaire général de la ville de Paris. Sous le second gouvernement Chirac de 1986 à 1988, il occupe plusieurs postes de ministre délégué : ministre délégué à la Privatisation[a], ministre délégué à la Réforme administrative et ministre délégué aux Rapatriés. Il devient sénateur RPR de Paris le [3] et le reste jusqu'aux élections de 1995. Au début de 1996, Camille Cabana prend la succession d'Edgard Pisani à la présidence de l’Institut du monde arabe, alors dans une situation financière délabrée[4]. Il y organise de grandes manifestations culturelles et s'investit dans de nombreuses missions de rapprochement politique dans le monde arabe, dont il devient un ambassadeur reconnu. Camille Cabana aimait à dire : « j'appartiens à l'espèce rarissime des énarques qui ne sont pas bacheliers »[2]. Il meurt le dans le 7e arrondissement de Paris[1], à l'âge de 71 ans. Il est inhumé au cimetière d'Elne (Pyrénées-Orientales). PostéritéSur la suggestion de son fils Pierre et à l'initiative de Jacques Chirac, une rue Camille-Cabana est inaugurée en 2005 à Marrakech (Maroc) ; une autre l'est dans son village natal d'Elne, dans les Pyrénées-Orientales. Fonctions gouvernementales
Distinctions
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Article connexeLiens externes
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