Rosières (Haute-Loire)
Rosières est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune possède un patrimoine historique et naturel notable : une partie de l'église et le calvaire sont classés au titre des monuments historiques et le ravin de Corbœuf est classé comme site naturel protégé. GéographieLocalisationLa commune de Rosières se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1]. Elle se situe à 18 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département, et à 17 km de Saint-Julien-Chapteuil[2], bureau centralisateur du canton d'Emblavez-et-Meygal dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. Les communes les plus proches[Note 2] sont[3] : Beaulieu (3,7 km), Mézères (3,9 km), Malrevers (4,2 km), Saint-Julien-du-Pinet (4,5 km), Chaspinhac (6,2 km), Saint-Vincent (6,3 km), Lavoûte-sur-Loire (6,7 km), Le Pertuis (6,9 km). Rosières est situé à 18 km du Puy-en-Velay, à 65 km de Saint-Étienne, à 15 kilomètres d'Yssingeaux, à 13 km de Retournac, et à 5 km de Lavoûte-sur-Loire. La carte ci-dessous indique les communes environnantes.
Rosières se caractérise par son appartenance à la plaine l'Emblavez et à celle du Velay volcanique. La plaine est à une altitude d'environ 500 mètres alors que le point culminant de la commune, le sommet du suc de Jalore, a une altitude de 1 074 m. Le bassin de l'Emblavez a la même origine que celui du Puy-en-Velay[4]. C’est un lac oligocène (ère tertiaire) divisé en deux parties à la suite de la poussée alpine de la fin du Miocène. Il est limité au Nord par les hauteurs de la rive gauche de la Loire, à l'Est et au Sud-Est par la chaîne du Meygal, au Sud et à l'Ouest par les hauteurs granitiques de Chaspinhac. GéologieÀ Rosières, il est possible d’observer des marnes oligocènes, du granite, des alluvions modernes et des roches volcaniques dont des phonolites. D'après Eugène Locussol, les laves phonolitiques sont sorties sans explosion violente ; par suite de leur viscosité, elles se sont simplement accumulées autour des orifices d'expulsion formant des dômes. Ceux-ci en s'effritant ont créé d'énormes éboulis à leur pied. Ces éboulis s’appellent des chiers, ou cheyres. Les plaques de phonolithes sont utilisées comme matériau de couverture, on parle de lauze.
Ravins de CorbœufLes ravins de Corbœuf constituent un site naturel remarquable formé par des falaises d'argile, aux couleurs variées. Le décret de [5] a classé les “ravins de Corboeuf” comme site naturel remarquable. Les raisons du classement sont précisées sur le site du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer[6] : les ravins de Corbœuf sont des ravins d’érosion mettant au jour, sur une quarantaine de mètres d’épaisseur, des argiles. Leur origine se trouve dans les dépôts d’un grand lac qui occupait, il y a quarante millions d’années, le bassin de l’Emblavez et du Puy-en-Velay. À l’ère tertiaire, ce bassin a été recouvert et fossilisé par les éruptions volcaniques engendrées par la surrection des Alpes. Les géologues distinguent les argiles vertes et rouges (kaolinites) de la base des argiles bleu verdâtre à beiges qui sont des « illites ». Ils remarquent également les lignes blanches, parfois verticales, qui sont faites de calcite, à l’endroit d’anciennes petites failles. Les ravins sont une curiosité géologique rare présentant un intérêt scientifique, qui s’ajoute à leur intérêt pittoresque. Leur périmètre est de soixante-cinq hectares environ.
Rivières et étangLa commune est arrosée par la Suissesse[7], affluent de la Loire. Cette rivière prend sa source à Saint-Julien-du-Pinet, puis traverse Rosières, Malrevers et Beaulieu. Elle se jette dans la Loire à Lavoûte-sur-Loire. Sa longueur est de 14,6 km. Le Ran[8] est un ruisseau de 6,6 km, il traverse Rosières (à Blanlhac), Beaulieu, et Saint-Vincent. L'étang de la Plaine domine, à 800 mètres d'altitude, la plaine de l'Emblavez. Situé près du hameau de Chiriac, il est géré par les habitants de ce hameau (pêche). Voies de communicationRoute : la route départementale 7, de Malataverne à Lavoûte-sur-Loire, traverse Rosières, la D 35 donne l'accès à la RN 88 au Pertuis. La D 71 permet d'atteindre le Puy-en-Velay via Malrevers. Chemins de fer : les gares les plus proches sont Retournac et Lavôute-sur-Loire. La ligne SNCF va de Saint-Étienne au Puy-en-Velay. L'ancienne voie ferrée « La Galoche » (voir ci-dessous : histoire) a été transformée en voie verte. Sur environ 11 km, elle permet dans sa première partie de découvrir la plaine de l'Emblavez : elle part de Lavoûte-sur-Loire, passe à Beaulieu, puis traverse Rosières. À la sortie de Rosières, la voie permet de découvrir les ravins de Corbœuf. Cet aménagement est un élément de la «Via Fluvia»[9]. Cette voie verte reliera la vallée du Rhône à la Loire en passant par le Parc naturel régional du Pilat. Elle emprunte les anciennes voies de chemins de fer et s'inscrit dans le Schéma national des véloroutes et voies vertes (route cyclable nationale V73[10]). La « Via Fluvia » de Lavoûte-sur-Loire à la vallée du Rhône aura une longueur de 115 km. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[12]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 787 mm, avec 7,9 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Pertuis_sapc », sur la commune du Pertuis à 7 km à vol d'oiseau[13], est de 8,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 918,7 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16]. UrbanismeTypologieAu , Rosières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,8 %), zones agricoles hétérogènes (30,5 %), forêts (18,3 %), zones urbanisées (2,4 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Habitat et logementEn 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 011, alors qu'il était de 910 en 2013 et de 800 en 2008[I 2]. Parmi ces logements, 64,2 % étaient des résidences principales, 13,7 % des résidences secondaires et 22,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 11,6 % des appartements[I 3]. Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Rosières en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (13,7 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 70,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (70 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 4].
La commune compte, en 2013, 910 logements dont 624 résidences principales, 140 résidences secondaires et 146 logements vacants. Le nombre de maisons est de 803 et celui des appartements de 105. Les hameauxRoironRoiron se situe au nord-est de Rosières à 923 mètres d'altitude. Les GrangesComme l'indique le nom "grange" le village était un des "centres d'exploitation" de Rosières. Situé au sud-est du bourg, le long de la Suissesse, face aux ravins de Corboeuf, il servait de grenier pour la localité. D'autant que son emplacement en direction de Bolio où se situaient de nombreux moulins à grains le rendait point de passage obligé pour toute la filière du blé et du pain. ChastelLe village de Chastel est implanté sur le versant nord d'un volcan localement dénommé "La Roche". À son sommet, l'érosion permet d'apercevoir les deux bouches d'où s'échappait la lave. Les PotusAu sud de Rosières s'étend la plaine des Aubins bordée par les Sucs rouges et le Suc de Rougeac. Très vite la route rejoint puis suit le ruisseau de Planhol avant de traverser le village des Potus. Par le fait, on ne retrouve pas distinctement les éléments caractéristiques du village de l'Emblavez et les quelques structures existantes (four, travail, puits) sont d'origines. L’Herme, Le Fayat, Lachaud, Lachaud de MézèresCes petits hameaux sont côte à côte, à la limite de la commune de Mézères, et situé au nord du suc de Jalore. Les habitants de ces hameaux ont demandé, par pétition, en 1871, à être rattaché à la commune de Mézères. Leur demande n'a pas été retenue. Menaçant ruine le château de l’Herm a été démoli au début du XXe siècle. Rougeac, Lachaud de RougeacBonnevialle, HautevialleChiriacHameau restrain derrière le mont "suc", Chiriac connaît de nombreux touristes notamment grâce à son panneau tant aimé en forme de cœur signifiant l'arrivée dans le très très petit hameau. ToponymieD'après le dictionnaire topographique de la Haute-Loire[21], le nom de Rosières apparaît vers 940 dans le cartulaire du Monastier sous la forme « Roserias » ; puis en 1096, dans le cartulaire de Chamalières sous la forme Rosariis, postérieurement on trouve « Rozeyras » (1285), Rosserias (1311), Roseyras (1408), Roserires (1534), Rouzières (1629), Rozières (XVIIIe, Cassini). HistoirePériode gallo-romaineRosières, comme la plus grande partie de la Haute-Loire, était occupé jadis par les Vellavi (ou vellaves)[22], peuple, qui a donné son nom au Velay. Après la conquête de la Gaule par César, Auguste rendit les Vellavi indépendants des Arvernes. Icidmago (Yssingeaux ?), comme de nombreuses autres cités se transformèrent mais il ne reste pas de monuments significatifs témoignant de cette présence. Francisque Mandet dans son ouvrage sur l'histoire du Velay[23] explique l'importance de la présense romaine mais souligne la difficulté d'identifier les lieux et les réalisations.Des puits funéraires gallo-romains[24],[25] ont été découverts dans le bourg de la commune. Moyen ÂgeÀ la suite de la bataille de Vouillé (507), remportée par Clovis sur Alaric II, le Velay passe sous la domination franque. En 511, il fut englobé dans les États du roi d'Austrasie, puis dans la monarchie française lorsque Clotaire II, eut réuni entre ses mains toutes les possessions de sa dynastie en 614. Tout au long du Moyen Âge et de la Renaissance, Rosières est sous l'influence de la famille de Polignac, incarnée par le château de Lavoûte-sur-Loire à 5 km de Rosières, qu'Armand de Polignac[27] fit construire en 1250. Des batailles ont marqué le bourg : pendant la guerre de Cent Ans, Rosières connait des jours agités. Vers la fin de 1359, des partisans d'Armand de la Roue[28], à la faveur d'un différend successoral avec le seigneur vicomte de Polignac, pillent le village[29]. Deux siècles plus tard, en 1577, le baron de Saint-Vidal[30], chef des ligueurs, y livre bataille, face au capitaine Barjac[31] du parti protestant. Claude Exbrayat de Pralas, achète en 1693, la seigneurie de Rosières à la Vicomtesse de Polignac. RévolutionEn 1789 Rosières appartient à la province du Velay, à la subdélégation et sénéchaussée du Puy. L'église paroissiale appartient au diocèse du Puy et à l'archiprêtré de Monistrol-sur-Loire, la nomination du curé de l'église dépendait du prieur de Chamalières. Ancienne ligne de chemin de fer « La Galoche »La ligne de chemin de fer Firminy-Le Puy-en-Velay est ouverte en 1836[32]. Elle fut complétée par la création d'une ligne d'intérêt local reliant la Loire au Rhône, allant de Lavôute-sur-Loire à La Voulte-sur-Rhône. Le tronçon Lavoûte-sur-Loire à Yssingeaux, passant par Rosières, est inauguré en 1890. Cette ligne est appelée « la Galoche » à cause de sa lenteur : courir avec des galoches aux pieds est difficile. La Galoche transporta jusqu'à un million de personnes par an. C'est en 1952 qu'est fermée définitivement la ligne. Le , le train a déraillé au viaduc de Chavalamard. Le train était surchargé de personnes venant se ravitailler. 12 morts sont retirés des décombres et 59 personnes sont blessées. Ce fut le plus grave accident survenu sur le réseau des chemins de fer du Vivarais. L'accident pourrait être dû à un mauvais raccordement des wagons en gare d'Yssingeaux. L'intégration, en 2018, de l'itinéraire dans la Via Fluvia conduit à goudronner la voie, ce qui est accepté par les élus locaux, mais l’Association de protection de l’environnement vellave (APEV) s’oppose au projet[33].
Politique et administrationDécoupage territorialLa commune de Rosières est membre de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Puy-en-Velay. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[34]. Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement du Puy-en-Velay, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Emblavez-et-Meygal pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 1], et de la première circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[35]. Tendances politiques et résultatsÉlections présidentielles 2012Premier tour 1 109 inscrits, 984 votants (88,73 %)
Deuxième Tour 1 109 inscrits, 977 votants (88,1 %)
Élections municipales 2014La liste conduits par M. Adrien Gouteyron, liste divers droite, est seule en présence, il n'y a qu'un tour de scrutin. Elle obtient 522 voix (soit 46,40 %) des inscrits) et 100 % des suffrages exprimés. Les 15 membres de la liste sont donc élus. Élections régionales 2015Au premier tour, le taux de participation est de 58,57 %; Laurent Wauquiez (le grand rassemblement de la droite et du centre) obtient 329 voix soit 52,72 %, Jean-Jack Queyranne, liste d'union de la gauche, recueille 117 voix soit 18,75 % ; Christophe Boudot, Front national a 113 voix soit 18,11 %, Jean-Charles Kohlhaas, le rassemblement citoyen, écologique et solidaire 35 voix et 5,61 %. Chacun des autres candidats a moins de 2 % des suffrages. Au second tour tour la participation est de 67,80 % Laurent Wauquiez, un nouveau souffle pour notre région, 432 voix soit 58,94 %, Jean-Jack Queyranne, liste d'union de la gauche, 188 votes soit 25,65 % et Christophe Boudot, liste du Front national 113 votes, 15,42 %. La vie politique locale est marquée par la présence d'Adrien Gouteyron, UMP, sénateur de la Haute-Loire du au (ne se représente pas) et maire de la commune depuis . Liste des mairesPopulation et sociétéDémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38]. En 2022, la commune comptait 1 536 habitants[Note 4], en évolution de +0,26 % par rapport à 2016 (Haute-Loire : +0,36 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,4 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait 755 hommes pour 769 femmes, soit un taux de 50,46 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (50,87 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. SantéLe Centre de soins, de suite et de réadaptation “Saint-Joseph” est un établissement à but non lucratif géré par l'Association Hospitalière de Saint-Joseph. EnseignementDeux écoles existent à Rosières : l'école publique Germaine Tillion accueille environ 115 élèves et l'école élémentaire privée Saint-Joseph en reçoit environ 65. Manifestations culturelles et festivitésLa « fête des lentilles » a lieu chaque année depuis 1982, au mois d'août (animations, brocante, corso fleuri, repas). Rosières est jumelée avec la commune Villar San Costanzo (commune de la province de Coni dans le Piémont en Italie à 70 km de Turin, d'environ 1 500 habitants). Jean-Pierre Julien[41] est un sculpteur et graveur de Rosières qui crée personnages ou plaques avec des lauzes. Une de ses réalisations est visible sur le rond-point de l'entrée sud de la commune (d'autres artistes locaux ont contribué à cette réalisation). SportsLa piscine la plus proche est celle de Lavoûte-sur-Loire à 5 km. ÉconomieRevenusEn 2018, la commune compte 642 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 1 397 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 120 €[I 9] (20 800 € dans le département[I 10]). Emploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 899 personnes, parmi lesquelles on compte 75,3 % d'actifs (68,2 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs) et 24,7 % d'inactifs[Note 6],[I 11]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département. La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 14]. Elle compte 655 emplois en 2018, contre 739 en 2013 et 738 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 619, soit un indicateur de concentration d'emploi de 105,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,4 %[I 15]. Sur ces 619 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 233 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 85 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 9,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17]. Données généralesÉtablissements actifs par secteur d'activité au [42]
Champ : ensemble des activités Postes salariés par secteur d'activité au
Champ : ensemble des activités AgricultureLes exploitations agricoles pratiquent essentiellement la polyculture (céréales, lentilles, choux, pommes de terre..) et l'élevage (vaches laitières, chèvres, moutons, porcs). Quatre productions remarquables sur le territoire communal :
Le fromage aux artisous (ou fromage aux artisons) est un fromage fermier au lait cru de vache. Généralement affiné sur des claies de peuplier afin de favoriser le développement des acariens et la maturation du fromage. Les artisons, acariens minuscules, grignotent la croûte du fromage et permettent son affinage en l’aérant.Leur affinage se fait grâce à des artisons[43]. À Rosières le GAEC de l'artisou élève des vaches montbéliarde au lieu-dit « La Mûre» et produit ses fromages selon le cahier des charges de l'agriculture biologique. Si « Verveine du Velay » est une marque commerciale appartenant à la Distillerie de la Verveine du Velay Pagès, la verveine est une plante très présente en Haute-Loire, cultivée et utilisée depuis très longtemps pour son effet calmant. À Rosières l'entreprise "Fleurs de Verveine" pratique une culture, une cueillette et un séchage biologique (sans produit chimique). La "Lentille Verte du Puy" est une Appellation d'Origine Protégée[44] (A.O.P) depuis le [45]. Elle est cultivée depuis plus de 2000 ans[46] . Elle bénéficie d'un microclimat et de sols qui lui confèrent son caractère et ses qualités gastronomiques. L'appellation « Lentille verte du Puy » est réservée aux lentilles de 3,25 à 5,75 mm de diamètre, portant sur un fond vert pâle des marbrures vert-bleu sombre et possédant une peau. L'aire de production s'étend sur deux régions naturelles du département de la Haute-Loire : le bassin du Puy et le Velay volcanique, dont la commune de Rosières. Traditionnellement, dans toutes les fermes on élevait et tuait le cochon. Le porc était la base de l'alimentation du "paysan" avec la production de saucissons, lard, pâtés, jambons, boudins... Cette pratique a disparu mais il existe des éleveurs-charcutiers qui poursuivent des productions dans l'esprit traditionnel, telle que l'entreprise Chalendar, dont l'élevage se porcs est situé sur la commune voisine de Beaulieu et sur celle de Rosières. Il est présent tous les samedis sur le marché de Rosières.
IndustrieLes deux principales entreprises industrielles de Rosières sont :
TransportsLes Transports GRAND est l'entreprise de transports routiers de Blanlhac (hameau de Rosières). Elle est spécialisée dans le transport de marchandises diverses et lots partiel dans la région Auvergne - Rhône-Alpes TourismeIl existe un "Office de Tourisme Intercommunal de l’Emblavez" à Vorey-sur-Arzon présent à Rosières par un Point d’Accueil Touristique. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsÉgliseL'église néo-romane de Rosières, entourée de son cimetière, placée sous le vocable de saint Jean est soumise un temps vers 937 aux bénédictions du Monastier saint Chaffre. On pense qu'une seconde église dédiée à saint Martin, entourée également de son cimetière a été construite au XIIe siècle, un peu plus au sud de l'église Saint-Jean, à l'emplacement actuel[49]. Plusieurs papes en 1155, 1179, 1226, confirment la possession de l'église de Rosières aux religieux saint Chaffre et sans doute au prieur de Chamalières qui disait avoir reçu d'Adhémar de Monteil (évêque du Puy vers 1092) toutes les églises comprises dans un rayon de cinq lieues. L'église est agrandie au XVIe siècle sauf les deux chapelles occupant la place habituelle du transept et le clocher au nord qui sont plus récents. L'église actuelle a été restaurée en 1981 et classée à l'inventaire des monuments historiques[50]. Ce classement concerne l'abside à cinq pans à l'extérieur et circulaire à l'intérieur. Le calvaire ou Champ closDominant le bourg, le Champ clos ou Calvaire, restauré par la commune en 1985, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[51]. Il fut édifié vers 1820 par le sculpteur Delorme, à l'initiative de l'abbé Chanal, curé de Rosières. Limitant une enceinte, un muraille comportant treize niches surmontées chacune d'une croix de pierre (croix taillées en arkose de Blavozy). Les Moulins de BlanlhacLe village de Blanlhac a connu au fil des siècles une concentration de 14 moulins qui ont fonctionné au fil de 2 km d'un petit ruisseau : le Ran. L'installation de ces moulins est très ancienne, elle remonte au moins au XIVe siècle. Et elle a duré plus longtemps que dans bien des villages de Haute-Loire : huit d'entre eux tournaient au lendemain de la dernière guerre, et les derniers ont cessé leur activité en 1980. Depuis, l'association des Amis des Moulins de Blanlhac a remis en état de fonctionnement l'un d'eux et elle s'est donné pour objectifs la remise en valeur de la zone des moulins. En effet, le cadre paysager de pierres, de verdure et d'eau est heureusement préservé. Le site permet de découvrir le système hydraulique de biefs et d'écluses, l'architecture et le fonctionnement des moulins. Personnalités liées à la commune
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
|