Saint-Étienne-de-Fursac et Saint-Pierre-de-Fursac sont des communes jumelles. En effet, leurs chefs-lieux, autrefois nettement séparés, sont aujourd'hui réunis pour ne former qu'un bourg. Pour les locaux, il ne s'agit ni de Saint-Pierre, ni de Saint-Étienne, mais de Fursac.
Les deux églises ne sont distantes que d'environ 200 mètres et le même bâtiment accueille les deux mairies reliées par la salle des fêtes, l'horloge extérieure marquant la limite entre les deux communes.
Géographie
La commune, au pied du Massif central, est surplombée par le puy de Forêt (442 mètres) à partir duquel s'étend une chaîne avec des pics de 424 mètres à Crépiat et 471 mètres à la limite communale près du Bois-Neuf[1].
Le territoire communal est arrosé par la rivière Gartempe qui est alimentée par le Peyroux dans lequel se jettent les ruisseaux de Crépiat et de Beauvais. Le sol, soit granitique, soit argileux, est imperméable donnant naissance à un ruisseau dans chaque dépression. L'Ardour, affluent de la rive gauche de la Gartempe, traverse aussi le territoire de la commune.
Le sol et le sous-sol sont formés de roches siliceuses avec des granites dans la vallée de la Gartempe et les collines qui la bordent. La vallée du Peyroux est constituée de granulites. Le reste du sol étant composé de gneiss et micaschistes.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Saint-Étienne-de-Fursac[2]
Ci après est établie la liste des villages et lieux-dits, de la commune de Saint-Étienne-de-Fursac, avec leur orthographe actuelle suivie, en italique, de la forme la plus ancienne attestée avec sa date :
La Gasne, La Gâne, jusqu'en 1902[4] (ancien village)[3]
Gaulières (lieu), faisait partie de Saint-Étienne alors que le moulin de Gaulières de Saint-Pierre, aujourd'hui les deux lieux appartiennent à Saint-Pierre-de-Fursac[4]
Saint-Étienne-de-Fursac a eu diverses dénominations au cours du temps : Ferruciaco, Ferrucia, Firruciac (monnaies, VIIe siècle), Vicaria Firciacense (charte de l'an 960), Ecclesia sancti Stephani de Furciaco (cartulaire de Bénévent, vers 1090), Parrochia Sancti Stephani de Fursac (acte de 1250), Parrochia Furciaci-inferioris (collection Gaignières, tome 186, p. 123, 1264), Ecclesia beati Stephani de Fursat (cartulaire O. Domina, p. 70 vo, archives de la Haute-Vienne, 1292), Burgus de Fursaco (Pierre d'Hozier, registre III, généalogie de Chamborant, p. 42, 1457) et, Fursac (registre de Guarin, 1539-1542).
Selon l'abbé Louis Dubreuil, Fursac tire son étymologie de Forum sacrum, Forsac, Fursac, c'est-à-dire lieu sacré, ville sainte indiquant que Fursac était un centre de dévotion. Il est plus vraisemblable que le nom de Fursac soit d'origine gallo-romaine, formé de la même manière que beaucoup d'autres toponymes avoisinants, de la racine Furs désignant le patronyme d'un homme et du suffixe -acus indiquant que ce dernier est le propriétaire du domaine.
Une autre suggestion prétend que Fursac (fursa) provient de fur (« direction » en germanique) et sa (« cité ») soit la cité des directions (7 directions à Fursac[à définir]) ; même étym. que Fursannes (direction des sannes ou sagnes, des marécages).
Durant la Révolution, la commune porte, de prairial de l'an II à pluviôse de l'an IV, le nom de Fursac-Libre[8] puis, de nivôse de l'an IV à fructidor de l'an IV, celui de Le Bas-Fursac[9].
Jusqu'en 1894, Saint-Étienne-de-Fursac n'avait pas de bâtiment dévolu à la fonction de mairie. Le secrétariat était assuré personnellement par le maire, et les réunions des conseillers se tenaient à son domicile où étaient conservés les registres et archives de la commune.
En 1842 la mairie est installée chez la veuve Jabely, cabaretière, et en 1853 l'instituteur devient secrétaire de mairie afin de retirer les registres du cabaret. En 1880 la mairie prend place chez M. Villedieu, au-dessus d'une écurie, dans un bâtiment servant d'auberge et café. En 1885, elle est déplacée chez M. Lafaye, alors maire, à cause des émanations odoriférantes chevalines. En 1891, la famille Rogues vend sa maison, construite vers 1790 par Pierre-Léonard Rogues, à la commune. Après des travaux de transformation, elle devient, en 1894, la mairie et l'école de garçons.
Deux listes sans étiquette se sont présentées lors du 1er tour des élections municipales le .
Au 1er tour, 5 conseillers de chaque liste ont été élus et un 2e tour a eu lieu le pour élire les 5 conseillers restants. À la suite de ces élections, Michel Monnet a été élu maire de la ville[10].
Démographie
Les recensements n'existant pas sous l'Ancien Régime, le chanoine Lecler a pu, grâce au nombre de communiants, évaluer, vers 1789, à 2400 le nombre d'habitants sur la paroisse de Saint-Étienne-de-Fursac (76 hab./km²) et à 300 celui de la paroisse de Paulhac.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12],[Note 3].
En 2014, la commune comptait 790 habitants, en évolution de −6,84 % par rapport à 2009 (Creuse : −2,43 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Il y a une école primaire (école Félix Chevrier) de 4 classes et une école maternelle de 2 classes, elles accueillent aussi les enfants de la commune de Saint-Pierre-de-Fursac qui n'a pas d'école[14].
Pourtant bizarrement, d'après le cadastre elle semble être sur le territoire de Saint-Pierre.
Pour le secondaire, les élèves vont au collège, puis au lycée à La Souterraine.
Poste
Le bureau de poste est commun aux deux communes, mais situé sur le territoire de Saint-Étienne.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
Saint Étienne de Fursac possède deux églises, l'une dans le bourg :
l'église Saint-Étienne, sans vraiment d'unité de style.
Croix de Saint Léobon située entre les villages de La Chaise-Nadaud et Lascaugiraud
Patrimoine civil
Fontaine-Lavoir à Neuville-Bateau, site restauré en 2012 ;
Fontaine souterraine à Paulhac.
galerie de photos
vitrail de Saint-Léobon dans l'église du bourg de Saint-Étienne-de-Fursac
Croix de St Léobon
Fontaine-lavoir de Neuville-Bateau
Nef de l'église Saint Jean-Baptiste de la Décollation.
Personnalités liées à la commune
Philibert de Naillac, fut le 34egrand maître des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1396 à sa mort, en 1421, fils de Périchon de Naillac, vicomte de Bridiers, seigneur de Naillac et autres lieux. Admis comme chevalier dans la langue d'Auvergne, il sera successivement commandeur de Paulhac (Saint-Étienne-de-Fursac), et bailli de Lureuil (actuelle Indre) avant 1374. Fait assez exceptionnel, les Hospitaliers du prieuré d'Aquitaine l'éliront à leur tête en 1390, et Naillac quittera ainsi la langue d'Auvergne pour celle de France, dont faisait partie la province d'Aquitaine.
Saint Léobon de Salagnac est un ermite né à la fin du Ve siècle à Fursac, dont il est le patron.
René Labrousse, Saint-Étienne et Saint-Pierre-de-Fursac des origines à nos jours, Guéret, Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, 1981.
L'abbé Louis Dubreuil, Sainte Rufine et saint Léobon patrons de Fursac, l'église de Saint-Pierre-de-Fursac, les prieurs-curés de Chambon-Sainte-Croix avec poésies et légendes par François Mettoux, instituteur retraité, Guéret imprimerie-papeterie P. Amiault, place d'armes, 1900.
Guide des sentiers de randonnées, Office de Tourisme du Pays des Eaux Vives, Bénévent-l'Abbaye / Le Grand-Bourg, 1997.
André Lecler, Dictionnaire topographique, archéologique et historique de la Creuse, Imprimerie-librairie-papeterie-reliure Ve H. Ducourtieux, 7 rue des Arènes, Limoges, 1902. Laffitte reprints, Marseille, réimpression de l'édition de Limoges, 1994 (ISBN2-7348-0486-7).
P. Valadeau, Nouveau dictionnaire historique, géographique & statistique illustré de la Creuse, Les Editions de la Tour G.I.L.E., réédition de l'ouvrage de 1892, 1989 (ISBN2-87802-009-X).
Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36, fasc. 3, , p. 490-502, lire en ligne sur Gallica
↑La Papeterie sur les cartes IGN actuelles, autrefois Le Moulin du Temple de Paulhac qui consistait en trois moulins, le premier à seigle, le deuxième à draps et le dernier pour carder les draps (Louradour 1968, p. 494).
↑Domaine et métairie qui appartenaient jusqu'à la Révolution française à la commanderie de Paulhac (Louradour 1968, p. 494).
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑ abcdefghijklmnopqrst et uRené Labrousse, Saint-Étienne et Saint-Pierre-de-Fursac des origines à nos jours, Guéret, Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, 1981
↑ abcdefghijklmnopq et rAndré Lecler, Dictionnaire topographique, archéologique et historique de la Creuse, Imprimerie-librairie-papeterie-reliure Ve H. Ducourtieux, 7 rue des Arènes, Limoges, 1902. Laffitte reprints, Marseille, réimpression de l'édition de Limoges, 1994 (ISBN2-7348-0486-7).
↑ ab et cP. Valadeau, Nouveau dictionnaire historique, géographique & statistique illustré de la Creuse, Les Editions de la Tour G.I.L.E., réédition de l'ouvrage de 1892, 1989 (ISBN2-87802-009-X).