Cette commanderie fut établie vers 1200, sur la commune de Paulhac (aujourd'hui intégrée à la commune de Saint-Étienne-de-Fursac). Elle faisait partie à l'époque des terres du comté de la Marche, qui dépendait de la province d'Auvergne-Limousin. Cette commanderie fut probablement l'une des plus importantes de la province[3]. On y nota la tenue de chapitres par Gérard de Sauzet[4], Pierre de Madic, et Raymond de Mareuil[3], qui furent les maîtres successifs de cette province de 1284 à 1299[5].
Après l'arrestation des Templiers, la commanderie fut dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1312.
[ Et/ou procureur du prieur d'Auvergne ] Commandeur de Limoges (1437) Bailli de l'île de Rhodes (1440-1445) Maréchal de l'ordre (1457-1466) Prieur d'Auvergne (1466/67-1475)
Une liste plus étoffée a été publiée par Joseph Boulaud[15] puis par Andrée Louradour[16] mais elles sont souvent contradictoires en termes de dates[17].
Architecture
Il ne reste aujourd’hui de l'ancienne commanderie que l'église Saint-Jean (dite église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste) et la chapelle Saint-Fiacre bâtie en 1449, toutes les deux monuments historiques inscrits par arrêté du [18].
Le style de l'église est gothique (arche et intérieurs) et romane (intérieurs). Des fragments de peintures monumentales sont encore visibles sur les travées et les voûtes. Elles datent de la fin du XIIIe siècle. Elles ont été restaurées en 1971 puis de 1982 à 1991, mais auraient encore besoin de travaux de restauration.
Photos
L'église de la décollation de saint Jean-Baptiste
Porte d'entrée, église
Intérieur de l'église
Croix peinte, chevet église
« cul de lampe », intérieur de l'église
« cul de lampe », intérieur de l'église
La chapelle Saint Fiacre
chapelle Saint Fiacre
porte de la chapelle
les fresques du XIIIe siècle
Fresque derrière l'autel représentant les vendanges
Fresque derrière l'autel
Fresque représentant la décollation de Saint-Jean-Baptiste
↑(la) Étienne Baluze et G. Mollat, Vitae paparum avenionensium : Stephani Baluzii Tutelensis Notae ad Vitas Paparum Avenionensium, t. II, (lire en ligne), p. 385 [1426]
« Is ergo Guischardus in matrimonium habuit Matham filiam Imberti de Marchia; ex qua genuit Heliam maritum Superanae, Imbertum praeceptorem domus militiae Templi de Paulhaco, et Guischardum canonicum Augustodunensem et Ahentimonasteriensem ». Claude Mansuet Jeune indique à tort petit-fils d'Archambauld VI de Bourbon (dans Histoire critique et apologétique... sur Google Livres, p. 182).
↑« Vicomtes de Comborn », sur www.fmg.ac [The Foundation for Medieval Genealogy] (consulté le )
Montre la parenté de Guichard de Comborn, son fils Hélie de Comborn mais ne mentionne pas les deux autres frères, à savoir Imbert et Guichard.
↑Noëlle Bertrand, « Philibert de Naillac, 1355 (?)-1421, grand maître de l’Ordre de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem », Mémoires de la Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, t. 53, , p. 47-82, Compte rendu de la séance du 17 novembre 2007.
↑Gilles Rossignol, Pierre d'Aubusson : « le bouclier de la chrétienté », Editions La Manufacture, , 318 p. (présentation en ligne), p. 83 ; Joseph Delaville Le Roulx, Les Hospitaliers à Rhodes, 1310-1421, E. Leroux, , 452 p. (présentation en ligne), p. 268-269
Gilles Rossignol indique qu'il était commandeur de Lureuil avant 1374 et commandeur de Paulhac ensuite. Delaville Le Roulx mentionne qu'il s'agit de sa première commanderie, titulaire en 1374.
↑Jean-Bernard de Vaivre, « Contributions de trois commandeurs de la langue d’Auvergne aux fortifications du Lango et du Château Saint-Pierre (note d'information) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 152, no 4, , p. 1593-1605 (lire en ligne)
En particulier, p. 1594, note 32 et 33.
↑ a et bDelannoy, « Notice sur l'abbaye et les abbés de Prébenoît », Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, , p. 331, lire en ligne sur Gallica
↑Les dates indiquées p. 497 pour les commandeurs de Dolomieu (1696-1725) et de Félines de la Renaudie (1725-1753) [sic] sont en contradiction avec les informations fournies en page 491 par Andrée Louradour. Elles correspondent aux dates initialement indiquées par Joseph Boulaud qui sont erronées. Le commandeur Pierre Jean de Félines de la Renaudie fut pourvu de la commanderie de Paulhac en 1699 alors qu'il était encore mineur.
↑À titre d'exemple, on trouve pour François de Malesset de Châtelus: 1637-1645 chez A. Louradour, p. 497 mais l'auteur mentionne p. 491 que ce commandeur a conservé la commanderie près de 50 ans... Quant à Joseph Boulaud, il proposait 1645-1691 comme commandeur de Paulhac. Malheureusement la liste dressée par Louradour, bien que plus récente, paraît peu fiable.
Claude Andrault-Schmitt, « Les églises des templiers de la Creuse et l'architecture religieuse du XIIIe siècle en Limousin », dans Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, vol. 10, no 2, 1996, p. 73-141. [Résumé]
Claude Andrault-Schmitt, « Les peintures murales de Paulhac (Saint-Etienne de Fursac) », Bulletin monumental, vol. 154, no 2, 1996, p. 167-173. [lire en ligne]
Claude Andrault-Schmitt, « L’imitation des apôtres et le martyre au combat. Les aspirations des templiers de Paulhac entre l’abandon de Jérusalem et la chute d’Acre (1244-1291) », Méditerranées, no 29, 2001, p. 117-150.
Joseph Boulaud, « La commanderie et les commandeurs de Paulhac », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 55, , p. 181-194, lire en ligne sur Gallica
Henri Caillat, « Chapelle souterraine de Paulhac, commune de Saint-Pierre-de-Fursac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36 (1967), p. 323-327.
Simone Doublard du Vigneau, « Les peintures murales de la chapelle de la Croix-au-Bost (Saint-Domet) et de l'église de Paulhac (Saint-Etienne-de-Fursac), Creuse », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, vol. 113, 1986, p. 31-33.
Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36, fasc. 3, , p. 490-502, lire en ligne sur Gallica
Andrée Louradour, « La crypte de Paulhac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36, 1968, p. 578-582.
Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac (suite) », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 37, , p. 212-216, lire en ligne sur Gallica.