La seigneurie de Montluel était une seigneurie tenue par les seigneurs de Montluel, ville située aujourd'hui dans la région naturelle de la Côtière, dans le département français de l'Ain.
D'abord châtellenie dépendant de la seigneurie de Valbonne[a 1], la seigneurie de Montluel fut effective de 1080 à 1601[Note 1], ceci en deux périodes : la construction de la seigneurie de 1080 à 1355 dont la dernière période intermédiaire fut fortement troublée (1304 - 1355) et la période de dépendance aux États de Savoie de 1355 à 1601[a 1].
Vers 1173, Pierre de Montluel parvient à adjoindre la seigneurie de Montanay à la seigneurie de Montluel[a 1]. Par ailleurs, il fait réaliser de grands travaux au château de Montluel[a 1] ; toutefois la création proprement dite du château est parfois attribuée à Humbert II de Montluel (1195 - 1236)[b 2].
Le territoire précis de la seigneurie est difficile à discerner d'autant que certains droits seigneuriaux sont détenus par d'autres seigneuries : par exemple, le droit d'usage sur les moulins de Montluel est détenu (au moins depuis 1233) par les seigneurs de Beaujeu, entre autres détentions, possesseurs du mandement de Miribel[a 1]. Par contre, le mandement de Montluel est identifié et s'étendait sur le territoire actuel du canton de Montluel auquel s'ajoutait les territoires de Saint-Maurice-de-Beynost, de Beynost, et de Charnoz. La paroisse de Jailleux faisant partie aujourd'hui de la commune de Montluel.
Le , Humbert IV de Montluel et son épouse Alix de la Tour, octroient aux habitants une charte de franchise, permettant en particulier le droit de tenir marché[a 1],[b 2].
Amédée VI de Savoie renouvelle la charte de franchises de Montluel et complète même cette nouvelle charte par deux lettres en 1357 et en 1360[a 1]. Le traité de Paris avait certes aplani le différend entre Dauphiné et Savoie au sujet de la région de Montluel, mais la seigneurie était toujours en proie à certains périls, notamment les attaques menés par les Tard-Venus de Seguin de Badefol, basés au château des Tours d'Anse[a 1]. En 1363-1364, le bailli de Montluel sollicite même une compagnie de mercenaires pour combattre les Tard-Venus[a 1].
Vers 1375, le mandement de Montluel passe sous l'autorité de la famille de Crangeat (ou de Crangeac) : Jean de Crangeat sera le premier des baillis Crangeat de 1373 à 1417[a 1]. Jean de Crangeat fut également le possesseur du château de Sainte-Julie[réf. souhaitée].
La situation frontalière particulière de Montluel, en fait un lieu privilégié pour les rencontres diplomatiques[a 1] ; ce fut par exemple le cas, avec l'organisation en 1467 de conférences entre la Savoie, la France et Genève pour organiser la concurrence entre les foires de Genève et celles de Lyon[a 1].
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Branche de Châtillon
Une autre branche des seigneurs de Montluel, la branche de Châtillon[1], a été en possession (aux environs des années 1280-1290, avec Guy de Montluel[Note 4] des territoires de Châtillon (ancienne capitale de la Chautagne et actuel hameau de Chindrieux), autour du château de Châtillon.
↑Guy de Montluel, né vers 1245 et décédé vers 1293.
Références
Références bibliographiques :
Nicolas Payraud, Châteaux, espace et société en Dauphiné et en Savoie du milieu du XIIIe siècle à la fin du XVe siècle : Thèse de doctorat d'Histoire, dirigée par Étienne Hubert, Lyon, Université Lyon-II, (lire en ligne)
Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel : Montluel, Balan, Béligneux, Bressolles, Dagneux, La Boisse, Niévroz, Pizay, Sainte-Croix, , 296 p. (ISBN2-907656-30-9 et 2-907656-30-9)
Nicolas Payraud, Châteaux, espace et société en Dauphiné et en Savoie du milieu du XIIIe siècle à la fin du XVe siècle : Thèse de doctorat d'Histoire, dirigée par Étienne Hubert, Lyon, Université Lyon-II, (lire en ligne)
Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel : Montluel, Balan, Béligneux, Bressolles, Dagneux, La Boisse, Niévroz, Pizay, Sainte-Croix, , 296 p. (ISBN2-907656-30-9)