Appartenant à l'aire urbaine de Lyon et à la région naturelle de la Côtière, le territoire communal, arrosé par le Rhône, est localisé au sud du coteau de la Côtière. La vie sociale de la commune fut particulièrement bouleversée en 1872, avec l'installation du camp militaire de La Valbonne. L'entrée principale du camp, la chapelle militaire ainsi que la majorité des casernes logeant les militaires sont localisées sur le territoire communal, ce qui représente une superficie de 423 hectares.
En 1965, une importante usine de production de polyéthylène et de chlorure de vinyle s'est installée à Balan[1] : initialement usine Elf Aquitaine, elle dépend à présent d'Arkema (Kem One). Depuis 2012, les difficultés économiques que rencontre ce groupe industriel ont amené une demande de redressement judiciaire qui pourrait conduire à la réduction des effectifs voire à la fermeture du site.
Le village est situé à 5 kilomètres au sud-est de Montluel et à 30 kilomètres à l'est de Lyon, sur le rebord de la plaine caillouteuse de la Valbonne. Il domine la vallée du Rhône, en amont de Lyon. Balan possède 84 hectares sur la rive gauche du Rhône qui ne sont accessibles que depuis la commune de l'Isère de Villette-d'Anthon.
La superficie de la commune est de 1 804 hectares ; son altitude varie entre 178 et 233 mètres[3]. Sur ces 1 804 hectares, 423 sont occupés par le camp militaire de La Valbonne. Le sommet de la commune constitué par une petite butte, est localisé au nord-est du territoire communal, dans le camp militaire[4].
L'altitude du territoire de la commune, situé dans la plaine du Rhône, est quasiment uniforme, autour de 200 mètres. Le territoire se situe entre le coteau de la Côtière et le sillon alluvial du Rhône[5] ; ainsi, il se trouve sur le rebord de la plaine caillouteuse post-glaciaire de La Valbonne[5]. Cette plaine renferme des nappes fluvio-glaciaires qui rejoignent le Rhône, entre autres sur le territoire de Balan[6].
Hydrographie
Le Rhône traverse le territoire communal et constitue sa frontière sud, le séparant ainsi du département de l'Isère. Il est probable que la situation du village a évolué par rapport au fleuve ; en effet, depuis 1306, sept changements significatifs de lit du Rhône, à proximité de Balan, sont recensés[7]. L'influence du fleuve sur la vie locale au cours des âges, semble également manifeste : au Moyen Âge, Balan semble accueillir le port fluvial de la seigneurie de Montluel. Par la suite, des registres paroissiaux de 1716 attestent de la présence de nombreux emplois liés au fleuve : voituriers sur le Rhône, bateliers ou encore marchands à l'activité dédiée[8].
Par ailleurs, les alluvions fluviales ont formé au cours du temps, quatre lônes situées entre le village et le fleuve[8]. Les « milieux alluviaux et aquatiques du fleuve Rhône, de Jons à Anthon » constituent d'ailleurs un site Natura 2000[9].
Citons enfin, le cours d'eau long de 6,6 kilomètres dit du Lône de la Chaume (unique affluent du Cottey) qui traverse le territoire communal[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 936 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lyon-Saint-Exupery », sur la commune de Colombier-Saugnieu à 14 km à vol d'oiseau[13], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 862,5 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Voies de communication et transports
La commune est traversée par plusieurs voies de transports, notamment par l'autoroute A42 (l'échangeur no 6 se trouve sur le territoire communal et dessert également la commune de Montluel[1]) ainsi que par la RD 1084.
Au , Balan est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Béligneux, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[21]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (45,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (41 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,4 %), forêts (14 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,7 %), zones urbanisées (5,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), eaux continentales[Note 2] (2,2 %), zones humides intérieures (1,9 %), mines, décharges et chantiers (1,3 %)[24].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Localisations relatives du Bourg de Balan et de celle de La Valbonne.
Balan est principalement scindée en deux entités : le bourg lui-même (le village historique de Balan) et son hameau (partagé avec Béligneux) de La Valbonne. C'est à La Valbonne que se trouvent l'entrée principale du camp militaire, la chapelle du camp (les deux sur le territoire de Balan) ou encore la gare de La Valbonne (sur le territoire de Béligneux).
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 589, alors qu'il était de 512 en 1999[Insee 1].
Parmi ces logements, 95,6 % étaient des résidences principales, 0,9 % des résidences secondaires et 3,6 % des logements vacants. 85,3 % d'entre eux étaient des maisons individuelles ; 12,7 % des appartements[Insee 2].
La proportion des résidences principales propriétés de leurs occupants était de 74,7 %, constante par rapport à 1999 (74,5 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) a diminué, passant de 8,1 % à 0,5 %[Insee 3].
Projets d'aménagements
Le projet de contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL) emprunterait le territoire de Balan où « le profil en long de la section courante rejoindra celui de l'A42 pour le franchissement de la voie ferrée Lyon – Ambérieu-en-Bugey et de la RD 1084 »[25]. Ce projet rencontre une certaine opposition à Balan dont celle de la municipalité elle-même[26] par la voix du maire Bernard Gloriod associé en novembre 2012 à la requête adressée aux différents préfets concernés demandant l'annulation des enquêtes préalables à la déclaration d'utilité publique.
La construction d'un pôle d’accueil communal, à côté de la salle polyvalente, est prévue et décidée[27]. Ce bâtiment pourrait accueillir une éventuelle nouvelle salle de classe de l'école primaire ou encore une salle de bibliothèque. Sont également envisagés : la dissimulation des réseaux d'une part et la création d'une piste cyclable au Front de Bandière d'autre part[27].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Balaon en 1255[28], Ballan au XVIIe siècle.
Balan serait issu d'un *Balo-dunum, composé des éléments bal « escarpement, éminence » et de dunum « forteresse »[5],[Note 3].
Cette explication, empruntée à Albert Dauzat, n'est pas exacte car l'élément *bal est cité avec un astérisque, ce qui signifie qu'il n'est pas attesté en gaulois et il précise qu'en fin de compte, le premier élément est obscur[29]. En revanche, la finale -on de la forme ancienne peut effectivement suggérer une formation toponymique en dunum, mot gaulois signifiant bien « forteresse »[29], mais aussi « hauteur, colline ».
En revanche, Ernest Nègre identifie dans le premier élément le gaulois balano- « genêt », d'où le sens global de « colline au genêt »[30]. Cette hypothèse est reprise par Xavier Delamarre qui fait remonter le gaulois banalo- à un plus ancien banatlo- par métathèsecf. breton benal et balazn avec la même métathèse[31].
En ancien françaisbalain signifie « faisceau de genêts »[32] (ainsi que balan « genêt » dans certains dialectes lyonnais[33]), à rapprocher du mot breton Balan désignant le genêt ou la cytise, à l'origine du français balai.
Histoire
Antiquité
Des objets gallo-romains ont été découverts à Balan, notamment des tuiles, des poteries et des pièces de monnaie[34]. Une nécropole comportant une trentaine de tombes avec encadrement en pierre a été découverte dans une gravière[35] et des tombeaux remontant au Ve et VIe siècles av. J.-C. ont également été mis au jour en 1959[34].
Balan aurait constitué, dès l'époque romaine, le port fluvial de Montluel ce qui expliquerait un certain nombre de découvertes. Les traces d'une construction, probablement d'époque gallo-romaine, ont également été mises au jour au hameau du Plateron : il s'agit des fondations d'une tour de guet (d'une hauteur présumée de cinq mètres) et de ses fortifications attenantes. Cette découverte est mise en lien avec l'hypothèse toponymique de Baladunum. À noter enfin, l'exposition d'un ancien sarcophage gallo-romain, près de l'église et du monument aux morts. Il aurait été taillé dans une architrave[34].
Balan a été sous domination des seigneurs de Montluel[37], sans doute dès la fin du XIe siècle, après avoir été, comme l'ensemble de la seigneurie, sous dépendance de la seigneurie de Valbonne.
Au XVIIIe siècle, la seigneurie de Montluel, dans le but de financer des travaux relatifs à son hôpital, vend le domaine de Balan et la maison forte, à Pierre de Montherot[Note 4], également possesseur à Béligneux[37]. Les armes de cette famille[37] sont utilisées comme blason de la ville[37].
Époque contemporaine
En 1872, le camp de La Valbonne s'implante dans la région, sur plusieurs communes[Note 5], dont Balan. En 1877, la famille Sauvage de Saint-Marc, alors propriétaire de la maison forte de Montherot, obtient l'autorisation d'exploiter une gravière[38]. Ce type d'activité est toujours une réalité dans les années 2010 à Balan.
En 1965, Balan voit sa vie économique bouleversée, par l'installation de l'usine chimique.
Le village est également concerné par les représailles de la Milice française : le 22 juillet 1944, vers 14 heures, Ernest David, de confession juive et commerçant à Lyon, y est sommairement abattu par des miliciens[40] (identifiés comme tels par des Balanais). L'un des fils d'Ernest David, Marcel David, évoque sa venue à Balan, sur les traces de la fin tragique de son père, dans son ouvrage Croire ou espérer[41] : outre la recherche des assassins de son père, il fait exhumer son père du cimetière communal pour procéder à son inhumation au cimetière israélite de La Mouche à Lyon[41].
Fait divers
Affaire Dumollard
C'est à proximité de Balan que Martin Dumollard commet sa dernière agression qui conduira à son arrestation : en effet, le 28 mai 1861, il attire Marie Pichon sur les hauteurs de Dagneux et l'agresse[42]. Marie Pichon parvient à s'échapper[43] puis à se réfugier à la ferme du dénommé Joly à Balan[42]. La description que Marie Pichon fait à Croix-Moine, le garde champêtre de Dagneux, permet l'identification puis l'arrestation rapide de Dumollard[42].
Prostitution à Balan
Dès 1873, un arrêt de police tente de réguler la forte activité de prostitution à La Valbonne, due entre autres facteurs, à la présence du camp militaire[17]. Deux autres arrêts sont pris successivement en 1881 puis en 1889[17].
Le 20 décembre 1943, un arrêt municipal autorise l'ouverture d'une maison de tolérance au 84 de la Route nationale au lieu-dit les Bains[17]. L'établissement est administré par madame Toffard, remplacée le 26 janvier 1945 par madame Étiennette Plantier[44]. En 1948, la loi Marthe Richard a pour conséquence la fermeture de cette maison de tolérance[17].
Projets de modification du périmètre communal
Courant 1911, une pétition signée par des habitants des hameaux de Chânes, la Valbonne, les Bains et celui de la Petite Dangereuse, est envoyée au sous-préfet de l'Ain à Trévoux ; elle réclame la création d'une nouvelle commune qui regrouperait ces quatre lieux-dits[45]. Aucune suite sérieuse ne semble avoir été donnée à ce projet.
Le XXe siècle est ponctué de projets de fusion de Balan et Béligneux, notamment pour permettre que la Valbonne et son camp militaire ne soient pas dissociés entre deux communes. Ainsi en novembre 1942, Béligneux réclame le rattachement total de la Valbonne à son territoire ce qui, compte tenu du contexte historique, lui est refusé par la commune de Balan. Une tentative similaire échoue en décembre 1959. En mars 1968, la préfecture de l'Ain demande aux deux communes d'examiner un projet de fusion, qui est à nouveau rejeté. Il en est de même courant 1974[46].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Le vote à Balan favorise le plus souvent la droite. Cette tendance semble confirmée par la plupart des consultations électorales récentes, locales et nationales.
Aux élections cantonales de 2011, le second tour voit Danielle Bouchard (DVD) obtenir 57,14 % contre 42,86 % pour Jacky Bernard (PS) ce qui représentait une différence de huit voix, entre les deux scores. La participation était de 42,66[50]. Danielle Bouchard a été élue dans le canton de Montluel succédant ainsi à Jacky Bernard (par ailleurs maire de Montluel).
Au sein de la communauté de communes, Balan participe à la réalisation d'infrastructures de lutte contre les crues de la Sereine et contre le risque d'inondations dû au ruissellement sur le coteau de la Côtière. La commune est également directement concernée par le risque de crues du Rhône qui fait l'objet d'un plan de prévention des risques depuis 1972. Deux crues ont en particulier ponctuées l'histoire communale : celle du 13 au 18 février 1990 et celle du 10 juillet 2000. Ce risque s'ajoute aux autres risques identifiés pour Balan, dont le risque sismique et le risque technologique[53], notamment relatif à la présence de l'usine chimique[54]. Celle-ci participe à l'obligation pour la commune de se doter d'un plan communal de sauvegarde.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[63].
En 2021, la commune comptait 2 692 habitants[Note 6], en évolution de −10,18 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 52,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 12,5 % la même année, alors qu'il est de 24,3 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 1 533 hommes pour 1 159 femmes, soit un taux de 56,95 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,35 %).
La pyramide des âges de la commune présente une différence très importante entre les hommes et les femmes, différence que l'on ne rencontre pas au niveau du département, notamment pour la tranche 15 à 29 ans. La présence du camp militaire à Balan explique possiblement cette observation.
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[Insee 4]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,3
2,5
75-89 ans
3,1
7,9
60-74 ans
11,9
13,7
45-59 ans
16,9
18,5
30-44 ans
21,3
39,2
15-29 ans
24,4
18,2
0-14 ans
22,1
Pyramide des âges du département de l'Ain en 2021 en pourcentage[Insee 5]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,6
6,3
75-89 ans
8,1
15,5
60-74 ans
16,2
21
45-59 ans
20,4
19,8
30-44 ans
19,8
16,4
15-29 ans
15
20,4
0-14 ans
18,9
Enseignement
Balan est située dans l'académie de Lyon. La commune administre l'école élémentaire « L'orée du bois »[66] (dont les bâtiments sont en activité depuis septembre 1977), ainsi que l'école maternelle « Les Lilas »[67] (ouverte en 1985). Ces deux établissements se trouvent sur une parcelle achetée à la Maison Familiale Rurale (MFR)[68]. Un collège est situé à proximité : le collège Émile-Cizain à Montluel. Le lycée le plus proche est le lycée de La Côtière, situé à La Boisse.
Enfin, la maison familiale rurale prépare des élèves (pour certains, internes dans l'établissement) aux métiers de l'alimentation[69].
Manifestations culturelles et festivités
Le festival de conte organisé par la communauté de communes, Contes en Côtière, inclut à chaque édition des sessions se déroulant à Balan. Ainsi en 2013 et pour sa onzième édition, le festival s'est même ouvert à Balan[70].
D'environ 1938 jusqu'à la fin des années 1940 a existé à Balan un petit groupe dédié au spectacle vivant qui incluait un orchestre, connu sous le nom de « Franche gaieté balanaise »[2] ; il a bénéficié d'une certaine notoriété locale[2].
La construction d'une salle polyvalente (45° 50′ 05″ N, 5° 05′ 44″ E) d'une surface de 1 000 m2 est décidée le 27 mai 1977[71] en conseil municipal. En mars 1979, le conseil municipal retient le projet proposé par le cabinet d'architecture Maillet-Boisson[71]. Le bâtiment est finalement inauguré le 11 septembre 1982[71] ; la cérémonie inclut l'inauguration du tout proche groupe scolaire, en service depuis septembre 1977[71].
Du point de vue civil, plusieurs médecins généralistes sont installés à proximité (à Dagneux ainsi qu'à Béligneux). Les pharmacies les plus proches semblent être à Dagneux, Montluel ou à Villette-d'Anthon.
Pompiers
Un corps de sapeurs-pompiers a existé à Balan dès la fin du XIXe siècle[72]. Les registres de délibérations du conseil municipal font état de l'acquisition d'une pompe à bras (aujourd'hui exposée dans le village) en septembre 1897[72]. Elle fut achetée d'occasion à la brigade des pompiers de Paris pour une somme totale de près de 600 francs[72]. En 1957, une réserve d'eau de 120 m3 est installée à proximité de l'église (à l'emplacement de l'ancien cimetière)[72]. Cette même année, la municipalité fait l'achat d'une motopompe « Maheu-Labrosse »[72]. En 1968, elle est revendue ce qui permet de financer une partie de l'achat d'un fourgon d'incendie « Renault 2 T5 » incluant pompes et tuyaux d'aspiration[72].
Sports
Plusieurs clubs sportifs sont basés à Balan[73] comme le club d'athlétisme de l'ASCB, celui de tir à l'arc (« Les archers du canton de Montluel et des environs ») ou encore le club de football « Inter Dombes FC », issu de la fusion du club historique de Balan et de Béligneux (l'USVBB) avec un des clubs de Montluel et Dagneux (l'IDC).
Signalons également le « Golf club de Lyon » qui est situé en partie à Balan, sur le territoire de son « enclave » de Villette-d'Anthon.
Au niveau de ses équipements, l'existence d'un club de football dès les années 1960 motive la création d'un stade[74] (45° 50′ 00″ N, 5° 06′ 18″ E). Progressivement aménagé au cours de la décennie, il est inauguré le 26 août 1973[74].
Il organise également la course annuelle de 10 kilomètres nommée « La Balanaise »[79]. Lors de l'édition 2012, cette course a rassemblé une centaine de participants[80]. Depuis 2016, le club organise aussi la course nature « Le sentier de la lône » qui se déroule sur 14 km autour de Balan[81].
Une station radio locale émet depuis Montluel, la Fréquence Côtière[82]. Depuis les années 2000, son nom a évolué pour devenir la station FC radio, l'essentiel.
À noter également que la « Maison forte » (l'actuelle MFR spécialisée dans le domaine de l'alimentation) disposait d'une chapelle. Le bâtiment est aujourd'hui un restaurant d'application[85]. Cette chapelle a été bénite en 1752 par Pierre Guérin de Tencin alors archevêque de Lyon[85]. Les armes des Montherot (et donc celles de Balan) surmontent le porche de la chapelle[85].
Enfin, la chapelle du camp militaire, située à proximité de l'entrée de celui-ci, est localisée à Balan. De conception simple, seuls les fonts baptismaux semblent retenir l'attention d'un point de vue architectural[86].
Le cimetière était originellement situé autour de l'église Saint-Jean-Baptiste[87]. Une délibération du conseil municipal de 1866 fait état de l'obtention par donation du terrain du nouveau cimetière[87] (45° 50′ 11″ N, 5° 06′ 00″ E). En 1869, un certain nombre de travaux d'aménagements sont réalisés (édification d'un mur d'enceinte etc.)[87] mais l'utilisation officielle du nouveau cimetière date de 1886[87].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2009, 68,3 % des foyers fiscaux de la commune étaient imposables[Insee 6].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 39 591 €, ce qui plaçait Balan au 2 701e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[88], statistique établie sur la base des revenus des 491 ménages de la commune.
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 1 879 personnes, parmi lesquelles on comptait 87,4 % d'actifs dont 84,8 % ayant un emploi et 2,6 % de chômeurs en baisse par rapport à 1999 (4,0 %)[Insee 7].
On comptait 2 337 emplois dans la zone d'emploi, contre 1 908 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 1 595, l'indicateur de concentration d'emploi est de 146,5 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre trois emplois pour deux habitants actifs[Insee 8].
Une agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi est localisée à Meximieux ; il y a une antenne de cette agence à Miribel.
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2010, Balan comptait 128 établissements : six dans l'agriculture, treize dans l'industrie, quatorze dans la construction, 84 dans le commerce-transports-services divers et onze étaient relatifs au secteur administratif[Insee 9].
La présence du camp de La Valbonne a induit l'installation de nombre de petits commerces sur la Valbonne et Balan. Outre la principale entreprise de la commune, l'usine chimique, on peut également citer la présence à Balan d'une gravière assez importante exploitée par ARG (Ain Rhône Granulats)[89] : cette activité existe à Balan depuis la fin des années 1870[38].
On trouve également plusieurs croix sur le territoire communal :
La croix de Platéron, édifiée en hommage à Antoine Gelas[Note 8], fils de Claude Gelas[Note 9] qui porte la mention « Antoine Gelas, 23 Nbre 1836 »
La croix du carrefour de la Geoffray (située près du stade) est en pierre et porte la mention « Durhône 1856 »[68], du nom de la famille alors propriétaire de la parcelle[Note 10]
La croix du carrefour de la rue centrale, déplacée à plusieurs reprises, daterait de 1900[68]
La mairie, édifiée à la fin du XIXe siècle et rénovée en 1988[68], a remplacé une première mairie située route de la Valbonne. Le monument aux morts se trouve à l'emplacement de l'ancien cimetière, à proximité de l'église[85] ; le « nouveau » cimetière date de 1866 et fut aménagé sur un terrain cédé gratuitement par la famille Sauvage de Saint-Marc[85]. Citons également la maison forte de Montherot, constituant depuis 1968 une maison familiale rurale. Enfin, dix huit noms sont inscrits sur le monument aux morts[94] : seize relatifs à la Première Guerre mondiale auxquels s'ajoutent celui du capitaine Jacques Nicolas, mort avec son épouse Dalilah (née Rolland) dans un accident d'avion au cours de la guerre d'Indochine[95] et celui de René Nique mort en 1958, à 22 ans, au cours de la guerre d'Algérie[95]. En 1975, les corps de Jacques Nicolas et de son épouse sont rapatriés à Balan et y sont inhumés[87].
Éléments de culture locale
La Saint Cochon était célébrée à Balan, mais plutôt à titre privé (directement dans les fermes)[96]. Elle était appelée localement « Fête du caillon »[96].
Une autre tradition locale nommée « Prendre les poules » consistait pour de jeunes hommes de la commune, de s'annoncer en tirant des coups de fusil en l'air à l'approche du domicile balanais d'une jeune fille sur le point de se marier[96], spécialement quand son promis était originaire d'un autre village[96]. Les parents de la jeune fille offraient alors un en-cas fait de fromage et de vin[96].
La Convention Nationale LEO (CNL) y est organisée pour la première fois du 20 au 22 octobre 2023.
En termes de « parler local », la terminologie usuelle associait « Balan » au bourg du village et « Le camp » au hameau de la Valbonne[97].
Les armes de la famille de Montherot[37] ont été reprises par la commune de Balan pour son blason[37]. Elles sont en particulier représentées sur la plaque de la cheminée de la maison forte de Montherot[37].
D'azur à l'aigle essorante d'argent posée sur un mont du même mouvant de la pointe, accompagnée en chef à dextre d'un soleil d'or et à senestre d'une étoile du même[99].
Pour approfondir
Bibliographie
Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel : Montluel, Balan, Béligneux, Bressolles, Dagneux, La Boisse, Niévroz, Pizay, Sainte-Croix, , 296 p. (ISBN2-907656-30-9 et 2-907656-30-9)
Georges Bouvier, Balan, 120 ans de vie communale (œuvre littéraire), .
Guy Brunet, Paul Percevaux et Louis Trenard, Histoire des communes de l'Ain : La Dombes, Horvath, , p. 291-294
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑L’escarpement pourrait évoquer la proximité relative du coteau de la Côtière ; la forteresse celle d'une place forte.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Habituellement et en particulier en Dombes, cette statue se trouve sur le parvis de l’église.
↑Antoine Gelas était le propriétaire de la ferme du Platéron et fut maire de 1864 à 1870.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise (approche linguistique du vieux celtique continental), éditions Errance, Paris, 2003, (ISBN2-87772-237-6), p. 64 - 65.
↑André Buisson, Carte archéologique de la Gaule : L'Ain 01, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , 192 p. (ISBN2-87754-010-3, présentation en ligne), p. 110.
↑Extraits des procès-verbaux de la gendarmerie de Montluel : no 399 du 23 juillet 1944 et no 545 du 10 novembre 1944 inLe Livre noir des crimes nazis dans l'Ain pendant l'Occupation, Édition du Bastion, , 132 p. (ASIN2745503030, présentation en ligne), p. 68.
↑ a et bMarcel David, Croire ou espérer, Édition de l'Atelier, , 240 p. (lire en ligne), p. 155-156.
↑Benoît Prieur, « Meeting chaussettes de Balan : de grands noms de l'athlétisme rendent hommage à Jean », Le Journal de la Côtière, no 1156, , p. 3 (ISSN1265-5422, OCLC472956812, BNF34526782)..
↑Jean-Claude Herbomel, « La Balanaise », sur ascbalan.athle.com, .
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