7 septembre : Une manifestation d'opposition au Chah regroupe plus de 500 000 personnes dans les rues de Téhéran. Il s'agit à l'époque du plus grand rassemblement humain de l'histoire de l'Iran. Les slogans prononcés par la foule sont sans équivoque : « mort aux Pahlavis », « le Chah est un bâtard », « à-bas l'Amérique », « Hussein est notre guide, Khomeini est notre chef ». Pour la première fois depuis le début des manifestations, des appels à la République Islamique sont recensés, ils surpassent même ceux demandant l'application de la constitution de 1906, ce qui était jusque-là la principale revendication de l'opposition[1]. Pour la première fois depuis les émeutes de juin 1963, la loi martiale est décrétée à Téhéran.
8 septembre : des émeutes dans les quartiers populaires du sud de Téhéran sont violemment réprimées par l'armée (Vendredi noir), qui fait état de 87 morts et 205 blessés. L'opposition dénombre quant à elle plus de 4000 morts, dont 500 sur la seule Place Jaleh.
9 septembre : 700 ouvriers des raffineries pétrolières de Téhéran se mettent en grève pour exiger des augmentations de salaire et protester contre l'instauration de la loi martiale.
12 septembre : la Conférence internationale sur les soins de santé primaires réunie à Almaty, alors Alma-Ata (URSS) établit la célèbre Déclaration d'Alma-Ata, soulignant la nécessité d'une action urgente de tous les gouvernements, de tous les personnels des secteurs de la santé et du développement ainsi que de la communauté internationale pour protéger et promouvoir la santé de tous les peuples du monde.
13 septembre : Des ouvriers téhéranais de l'industrie du ciment se mettent en grève pour exiger des augmentations de salaire, la fin de la loi martiale et la libération de tous les prisonniers politiques.
accords de Camp David[2] (États-Unis) entre l'Égypte et Israël (septembre 1978 puis ). Ils réaffirment que la résolution 242 reste le cadre de référence des négociations. En échange de l’établissement de relations normales entre l’Égypte et Israël, Begin s’engage à rendre par étape toute la péninsule du Sinaï occupé en 1973 et à y démanteler ses implantations de colons. L’Égypte ne peut y effectuer qu’un déploiement militaire limité. Pour la Cisjordanie et Gaza, les parties appellent à la conclusion d’accords transitoires d’un période de cinq ans. L’État hébreu promet de geler l’installation de colonies de peuplement en Cisjordanie pendant les négociations de paix, sans préjuger de la souveraineté future de la région. Israël accepte l’instauration d’une « autorité autonome » arabe élue dans les territoires occupés. La Jordanie sera associée à ce processus. Trois ans après l’établissement de l’autorité autonome, le statut définitif des territoires sera discuté entre Israël, l’Égypte, la Jordanie et les représentants élus de Cisjordanie et de Gaza. L’Égypte reconnaît officiellement Israël, qui obtient la liberté de navigation dans le canal de Suez. Il n’y a pas de formulation précise des droits des Palestiniens. Des ambiguïtés demeurent concernant le lien entre le traité de paix séparé israélo-égyptien à venir et l’établissement de l’autonomie palestinienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.