Serge ThionSerge Thion
Serge Thion, né le [1] à Issy-les-Moulineaux et mort à Créteil le [2],[3], est un sociologue français, spécialiste de l'Asie du Sud-Est, ancien chercheur au CNRS, militant anticolonialiste devenu négationniste à partir des années 1970. BiographieSerge Thion soutient sa thèse de doctorat de troisième cycle en sociologie à Paris en 1967 sous la direction de Georges Balandier[4] avec pour titre Essai sur le système du pouvoir en Afrique du Sud[5]. Par la suite, il oriente ses recherches vers l'Asie du Sud-Est. Serge Thion et le CambodgeEngagé dans les luttes anti-colonialistes, contre la guerre du Viêt Nam et contre l'apartheid dans les années 1960 et 1970, Serge Thion sympathise particulièrement avec la lutte des Khmers rouges et se rend clandestinement au Cambodge durant la guerre civile, visitant la zone tenue par les hommes de Pol Pot[6]. Après leur arrivée au pouvoir, se pose assez rapidement la question de la nature du régime qu'ils établissent (question du génocide cambodgien). Serge Thion conteste généralement le qualificatif de « génocide » concernant les actions du régime des Khmers rouges au Cambodge[7]. Serge Thion et le négationnismeÀ la fin des années 1970, Serge Thion commence à s'intéresser au discours négationniste de Robert Faurisson, qui remet en cause l'existence des chambres à gaz et le nombre de morts pendant la Seconde Guerre mondiale. La question émerge au grand jour à la fin de 1978, avec la publication par Le Monde d'un texte de Faurisson, suivie de diverses interventions (Gabriel Cohn-Bendit, etc.) dans différents organes de presse. Notamment, un numéro de la revue Esprit en traite à la fois la question du négationnisme (Pierre Vidal-Naquet) et du Cambodge (Serge Thion, Paul Thibaud). À cette époque, Serge Thion publie Vérité politique ou vérité historique ? et Faurisson Mémoire en défense, avec une préface de Noam Chomsky. Les deux livres paraissent aux éditions La Vieille Taupe, dirigées par Pierre Guillaume, d'origine marxiste-libertaire (Guillaume venant de Socialisme ou barbarie), mais ayant évolué vers le négationnisme au cours des années 1970. Accusé par la suite d'avoir « remis en cause l'existence de crimes contre l'humanité », Serge Thion est révoqué en de ses fonctions de chargé de recherche au CNRS par une commission présidée par l'historien François Bédarida. Il est régulièrement accusé par de nombreuses associations de promouvoir le négationnisme[8]. Il anime deux feuilles négationnistes, La Gazette du Golfe et des banlieues et Global Patelin[9]. Avec Pierre Guillaume, il est considéré comme étant l'un des fondateurs du plus important média négationniste en langue française, le site AAARGH[8]. AutresAprès les attentats du 11 septembre 2001, Serge Thion conteste le rôle d'Oussama ben Laden dans leur organisation. En 2002 et 2003, il participe à des réunions publiques organisées par des membres du Parti des musulmans de France[10],[11], dont la conférence fondatrice à Paris () pour la fin de l'intervention occidentale en Irak avec Bernard Fischer (président de la coordination des collectifs Palestine d'Île de France), Bernard Cornut et Ginette Hess-Skandrani (Association la Pierre et l'Olivier) Lors des élections de 2007, des chroniques sont publiées sous le pseudonyme de « Serge Noith » sur le site de campagne de Dieudonné M'bala M'bala ; le magazine L'Arche a fait un rapprochement entre ce pseudonyme et le nom de Serge Thion. En , Serge Thion intègre le Mouvement des damnés de l'impérialisme[12] de Kémi Séba. Publications
En collaboration
Notes et références
AnnexesBibliographie
Article connexeLiens externes
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