Issu d'une famille modeste, Didier Daeninckx prend le parti d'orienter son œuvre vers une critique sociale et politique au travers de laquelle il aborde certains dossiers du moment (la politique des charters, le négationnisme, etc.) et d'autres d'un passé parfois oublié (le massacre des Algériens à Paris le ). Ancien communiste et proche des milieux d'extrême gauche, Didier Daeninckx s'est engagé à de multiples reprises dans des polémiques médiatiques qui lui ont valu en retour les vives critiques de plusieurs écrivains et journalistes. Il se définit comme communiste libertaire depuis le début des années 1990[1].
Biographie
Écrivain qui place au cœur de ses fictions la thématique sociale et l'enquête historique sur un passé travesti ou caché, son engagement prend sa source dans son environnement familial partagé entre le courant anarchiste, antimilitariste et le courant communiste. Son arrière-grand-père Sabas Séraphin Daeninckx, originaire de Gand, a déserté l'armée belge en 1884 et s'est installé dans la communauté flamande de Lille, à l'époque où le Belge Pierre Degeyter y compose la musique de L'Internationale. Son grand-père paternel Ferdinand, a lui aussi déserté l'armée en 1917 et, une fois menuisier, a acquis une parcelle à Stains appartenant à Émile Grindel, le père du poète Paul Éluard, où il a élevé son petit-fils. Son grand-père maternel, Jean Chardavoine, issu de la petite paysannerie charentaise, a quitté sa terre pour devenir un cheminot qui conduisait les Pacific, avant d'être élu en 1935 maire communiste de Stains puis conseiller général de la Seine[2]. Sa mère, travaillant dans la confection puis dans les cantines municipales d'Aubervilliers, a milité dans le parti communiste, comme son père tôlier dans l'usine de construction automobile Hotchkiss. Elle a été notamment traumatisée par le matraquage de deux de ses amies dans l'Affaire de la station de métro Charonne laissant l'une morte, l'autre aphasique, ce qui fera s'interroger le futur romancier sur le rôle trouble du préfet Papon qui a ordonné de réprimer cette manifestation[3].
Après le divorce de ses parents, Didier va vivre avec sa mère à Aubervilliers où il adhère aux Jeunesses communistes en 1963. Orienté dans le lycée technique Le-Corbusier, il abandonne ses études à seize ans[3]. Il est tout d'abord ouvrier imprimeur à partir de 1966, pendant douze ans (montant notamment une section CGT dans l'entreprise Johnson)[4], puis animateur culturel et enfin journaliste localier, ce qui lui fait découvrir le fait divers dans lequel il peut puiser sa matière romanesque. C'est au cours d'une période de chômage qu'il écrit en 1977 un premier roman, Mort au premier tour, où l'on voit apparaître le personnage névrosé de l'inspecteur Cadin. Refusé par dix éditeurs, il est finalement publié en 1982 par les Éditions du Masque mais passe complètement inaperçu[5]. Le second, Meurtres pour mémoire (1984) qui, bien avant le procès Papon, plaçait doublement sous les feux de la rampe la dérive sanglante de la manifestation FLN du et la collaboration en 1940[6], est en revanche bien accueilli. Cet ouvrage publié dans la Série noire lui ouvre les portes de la notoriété[7].
Suivent la même année le Géant inachevé, toujours avec Cadin, dans lequel il s'attaque à la corruption du milieu politique, et Le der des der, dédié à son grand-père anarchiste et déserteur en 1917, où il dénonce la pratique du fusillé pour l'exemple. Dans Lumière noire (1987), où Cadin apparaît peu, il prend pour cible la politique de reconduction par charters des Maliens expulsés hors des frontières.
Au travers de ses nouvelles (En marge, Zapping), il trace une chronique douce-amère du monde contemporain, « un regard de localier » plus habitué des événements qui ne font pas la une des journaux, mais remplissent les colonnes de faits divers, quand ils ne passent pas complètement inaperçus (Yvonne, la madone de la Plaine).
Avec Le Chat de Tigali (1988), il publie son premier livre pour la jeunesse, une histoire dénonçant le racisme.
Dans La mort n’oublie personne (1988), considéré comme son ouvrage le plus abouti[Par qui ?], il s'éloigne du roman policier et raconte l'histoire tragique d'un jeune résistant condamné pour meurtre après la guerre. En 1990, Cadin est à bout de souffle et Le Facteur fatal retrace le parcours de l'inspecteur de Strasbourg en 1977 à Aubervilliers en 1989 jusqu'au moment de la chute du mur de Berlin en 1989.
Avec Cannibale (1998), il réveille le souvenir des « zoos humains » de la IIIe République, en racontant l'histoire des Kanaks exposés comme des animaux dans un zoo lors de l'exposition coloniale de 1931. Il dit s'être intéressé à la Nouvelle-Calédonie à la mort du dirigeant indépendantiste Éloi Machoro. Il revient sur ce thème avec Le Retour d'Ataï (2002) qui évoque la revendication du peuple kanak de voir revenir au pays la tête du grand chef Ataï.
Il a été l’un des principaux rédacteurs des articles du site internet amnistia.net, un site « d'information et d'enquêtes » aujourd'hui disparu, animé également par d'anciens membres italiens des Brigades rouges[9],[10].
Il est ainsi au centre d'une polémique en 1997 à la suite de la parution du Goût de la vérité qui répond à un ouvrage de Gilles Perrault, Le Goût du secret. Daeninckx reproche dans ce texte à Gilles Perrault qui a été parachutiste en Algérie de faire l'apologie du colonialisme, avant d'évoluer vers un engagement politique de gauche. Il accuse Perrault d'être manipulé par la DST et les intégristes musulmans. Cette polémique[11] est liée aussi aux litiges au sein de l'association Ras l'front, à laquelle appartenait Daeninckx, qu'il a quittée depuis, et dont Gilles Perrault fut porte-parole.
Attaqué en justice par Vladimir Jirinovski à la suite du livre qu'il a publié en collaboration avec Pierre Drachline, Didier Daeninckx a fait débouter l'homme politique nationaliste russe.
À la suite des incidents de la Bastille, Daeninckx a accusé Gérard Delteil d'avoir triché pour obtenir le prix du Quai des Orfèvres, dix ans auparavant. Delteil a engagé un procès en diffamation contre Daeninckx qui a été condamné en première instance par la 17e Chambre correctionnelle du tribunal de Paris, jugement confirmé en appel.
Patrick Besson, plusieurs fois attaqué par Daeninckx, a publié un roman traçant le portrait d'un délateur compulsif sous le titre transparent de Didier dénonce (éditions Gérard de Villiers, 1997).
En , le journal Politis, titre sur « L'affaire Daeninckx » en accusant l'écrivain de procédés staliniens et dénonce « le délire d’un écrivain qui organise des procès de Moscou à Paris », ce qui lui a valu un droit de réponse publié en octobre.
Guy Dardel a consacré un livre à Didier Daeninckx, Le Martyr imaginaire (2005). L'écrivain se sentant diffamé a engagé une procédure judiciaire contre Guy Dardel et a été débouté en première instance et en appel.
En 2018, il publie Artana ! Artana !, livre dans lequel il dénonce le clientélisme à Aubervilliers, puis part s'installer à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne)[15],[16]. En 2020, il publie un nouveau pamphlet Banlieue naufragée dans lequel il dresse un réquisitoire contre le clientélisme à l'œuvre dans plusieurs villes de la Seine-Saint-Denis, notamment Aubervilliers, Bagnolet et Saint-Denis[17].
Pour le second tour des élections municipales de 2020, qui oppose deux listes comprenant des militants communistes à celle menée par une conseillère régionale UDI, il appelle à soutenir cette dernière liste[18].
Lutte contre le négationnisme
Didier Daeninckx dénonce avec obstination ce qu'il considère comme relevant du négationnisme.
En 2002, Didier Daeninckx a fait condamner pour diffamation le militant négationniste Serge Thion. Serge Quadruppani se plaint de l'acharnement de Didier Daeninckx qui l'accuse aussi de négationnisme, ainsi que des pressions qu'il exercerait pour lui interdire toute tribune médiatique et tout festival[19]. Didier Daeninckx, ex-adhérent, puis compagnon de route du Parti communiste, a soutenu lors des élections municipales de mars 2008 la liste socialiste de Jacques Salvator à Aubervilliers contre la liste communiste. Il s'en explique en soulignant que sur cette liste figurait le communiste orthodoxe Jean-Jacques Karman, ainsi que des amis du chercheur Claude Karnoouh pour qui « les chambres à gaz n'ont pas existé »[20].
Œuvre
Romans
Série Les Enquêtes de l'inspecteur Cadin
1982 : Mort au premier tour, Paris, Librairie des Champs-Élysées, coll. « Le Masque » no 1692 ; réédition dans une version intégralement réécrite[21], Paris, Denoël, 1997 (ISBN2-207-24548-9) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio policier » no 34, 1998 (ISBN2-07-040566-4)
2010 : Mémoire noire : les enquêtes de l'inspecteur Cadin, (intégrale des romans de la série), Paris, Gallimard, coll. « Folio policier » no 594 (ISBN978-2-07-042787-1)
Série Une enquête de Gabriel Lecouvreur dit le Poulpe
1996 : Nazis dans le métro, Paris, éditions Baleine, coll. « Le Poulpe » no 7, réédition, Paris, EJL, coll. « Librio » no 222, 1998 (ISBN2-277-30222-8) ; réédition revue par l'auteur, Paris, Gallimard, coll. « Folio policier » no 446, 2006 (ISBN978-2-07-034172-6)
2000 : Éthique en toc, Paris, éditions Baleine, coll. « Le Poulpe » no 185) (ISBN2-84219-250-8), réédition, Paris, EJL, coll. « Librio noir » no 526, 2002 (ISBN2-290-31861-2) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio policier » no 586, 2010 (ISBN978-2-07-039680-1)
2003 : La Route du Rom, Paris, éditions Baleine, coll. « Le Poulpe » no 247 (ISBN2-84219-408-X) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio policier » no 375, 2005 (ISBN2-07-031584-3)
Autres romans
1984 : Le Der des ders, Paris, Gallimard, coll. « Série noire » no 1986) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 2692, 1995 (ISBN2-07-039281-3) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio policier » no 59, 1999 (ISBN2-07-040806-X)
Adaptation :
Bande dessinée : illustrations de Jacques Tardi, Paris, Casterman, 1997
1985 : Métropolice, Paris, Gallimard, coll. « Série noire » no 2009) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 2971, 1997 (ISBN2-07-039281-3) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio policier » no 86, 1999 (ISBN2-07-040828-0)
Adaptation :
Radio : Métropolice (90 min), France Culture, 1987
2006 : On achève bien les disc-jockeys, Paris, éditions de la Branche[23], coll. « Suite noire » no 1 (ISBN978-2-35306-000-9) ; réédition, Paris, Pocket no 15135, 2013 (ISBN978-2-266-22718-6)
Bande dessinée : Missak, l'enfant de l'Affiche rouge, dessins de Laurent Corvaisier, conception graphique par Alain Serres, Voisins-le-Bretonneux, éditions Rue du monde, 2009 (ISBN978-2-35504-080-1) - Prix de la Presse des jeunes du Salon du livre et de la presse jeunesse et du Syndicat de la presse des jeunes, Salon du livre et de la presse de jeunesse de Montreuil, 2009
2010 : Galadio, Paris, Gallimard (ISBN978-2-07-012953-9) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 5280, 2011 (ISBN978-2-07-044388-8), réédition présentée, annotée et commentée par David Braun, Paris, Larousse, coll. « Petits classiques Larousse. Les contemporains, classiques de demain » no 215, 2010 (ISBN978-2-03-585085-0)
2015 : Caché dans la maison des fous, Paris, éditions Bruno Doucey, coll. « Sur le fil » ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 6260, 2017 (ISBN978-2-07-270440-6)
Prix littéraire de Psychanalyse 2015 « L'Autre Page »
Radio : La Place du mort, (15 min), France Culture, 1998
1993 : Autres lieux, Lagrasse, Verdier ; réédition, Paris, EJL, coll. « Librio » no 91, 1995 (ISBN2-277-30091-8) ; réédition avec Main courante, Paris, coll. « Folio » no 4222, 2005 (ISBN2-07-030506-6)
2001 : La Mort en dédicace, Lagrasse, Verdier, 2001 (ISBN2-86432-335-4) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 4828, 2008 (ISBN978-2-07-034870-1) ; réédition uniquement de la nouvelle La Complainte oubliée, Paris, Le Grand livre du mois, coll. « Les trésors de la littérature », 2000 (ISBN2-7028-2241-X)
1993 : En marge, Paris, Denoël ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 2765, 1995 (ISBN2-07-039380-1)
Adaptation d'une nouvelle :
Théâtre : Yvonne, la madone de la Plaine, mise en scène Jean-Marc Culiersi, Studio Théâtre de Saint-Denis, 1997
2004 : Onze fois l'OM : Le Tacle et la Plume, Marseille, Éditions L'Écailler du Sud, coll. « Spéciales » no 12, , 120 p. (ISBN978-2-914264-50-1 et 2-914264-50-X)
2003 : Les corps râlent, Paris, Eden Productions, coll. « Eden fictions » (ISBN2-913245-59-5)
2012 : Les Négatifs de la Canebière, illustrations Loustal, Paris, Société éditrice du Monde, coll. « Les petits polars du "Monde" » no 1 (ISBN978-2-36156-054-6)
2013 : Voiles de mort, illustrations de Loustal, Paris, Société éditrice du Monde, coll. « Les petits polars du "Monde" » no 2 (ISBN978-2-36156-117-8)
2013 : La Sueur d'une vie, dans le recueil Femmes en colère, Serres-Morlaàs, éditions Atelier IN8, coll. « Polaroïd » (ISBN978-2-36224-041-6)
2013 : Une oasis dans la ville, édition présentée, annotée et commentée par Alexis Liguaire, Paris, Larousse, coll. « Petits classiques Larousse. Les contemporains, classiques de demain » no 202 (ISBN978-2-03-587384-2)
2014 : L’Esclave du lagon, édition présentée, annotée et commentée par Alexis Liguaire, Paris, Larousse, coll. « Petits classiques Larousse. Les contemporains, classiques de demain » no 217 (ISBN978-2-03-587410-8)
2016 : La Vengeance de Reama, édition présentée, annotée et commentée par Alexis Liguaire, Paris, Larousse, coll. « Petits classiques Larousse. Les contemporains, classiques de demain » no 244 (ISBN978-2-03-587412-2)
2017 : Dans la jungle, édition présentée, annotée et commentée par Alexis Liguaire, Paris, Larousse, coll. « Petits classiques Larousse. Les contemporains, classiques de demain » no 260 (ISBN978-2-03-591501-6)
2018 : Le Maquis des Justes, Larousse, coll. « Petits classiques Larousse. Les contemporains classiques de demain » (ISBN978-2035919335)
2020 : Opération Pangolin, Rouge Cent. Les éditions Arcane 17
2022 : Rions noir, avec des dessins d'Alex Jordan, éditions Créaphis
Ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse
Série Les Trois Secrets d'Alexandra
2002 : Il faut désobéir (tome 1), illustrations de Pef, Voisins-le-Bretonneux, éditions Rue du Monde, coll. « Histoire d'histoire » (ISBN2-912084-34-2)
2004 : Un violon dans la nuit (tome 2), illustrations de Pef, Voisins-le-Bretonneux, éditions Rue du Monde, coll. « Histoire d'histoire » (ISBN2-912084-85-7)
2004 : Viva la liberté ! - 1939 à 1945, la Résistance (tome 3), illustrations de Pef, Voisins-le-Bretonneux, éditions Rue du Monde, coll. « Histoire d'histoire » (ISBN2-915569-09-6)
Autres ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse
1986 : La Fête des mères, illustré par Pym, Paris, Syros coll. « Souris noire » no 7 (ISBN2-86738-157-6)
1988 : Le Chat de Tigali, illustré par Vincent Descotils, Paris, Syros, coll. « Souris noire » no 33 ; réédition, illustré par André Juillard, Paris, Syros, coll. « Souris noire » no 2, 1996 (ISBN2-84146-033-9) ; réédition, Paris, Syros, coll. « Mini souris noire » no 1, 1997 (ISBN2-84146-405-9)) ; réédition dans une nouvelle présentation, Paris, Syros jeunesse, coll. « Mini souris noire » no 1, 2007 (ISBN978-2-7485-0568-9)
Prix Polar Jeunes 1988 Adaptation :
Théâtre : Le Chat de Tigali, mise en scène Didier Kerckaert (Cie Théâtre octobre), 2000
1991 : À louer sans commission, Paris, Gallimard, coll. « Page blanche » ; réédition, Paris, Gallimard jeunesse, coll. « Frontières » no 4 (ISBN2-07-051988-0)
1993 : Le Papillon de toutes les couleurs, illustrations de Alain Gauthier, La Farandole, 1993 ; réédition revue par l'auteur sous le titre La Papillonne de toutes les couleurs, illustrations de Michel Boucher, Paris, Père Castor-Flammarion, 1998 (ISBN2-08-160847-2)
Prix Goncourt du Livre de Jeunesse
1998 : La Couleur du noir, Paris, Gallimard, coll. « Page blanche » (ISBN2-07-051560-5)
1998 : La Péniche aux enfants, éditions Lire en fête, 1998 ; réédition, Orange, éditions Grandir, 1999 (ISBN2-84166-114-8)
2004 : L'Enfant du zoo, Voisins-le-Bretonneux, éditions Rue du Monde, coll. « Roman du monde » no 9 (ISBN2-912084-99-7)
2009 : Jean Jaurès : non à la guerre !, Arles, Actes Sud junior, coll. « Ceux qui ont dit non » (ISBN978-2-7427-8515-5)
2010 : Avec le groupe Manouchian : Les étrangers dans la Résistance, Paris, éditions Oskar jeunesse, coll. « Cadet. Histoire & société » no 53 (ISBN978-2-35000-587-4)
2012 : La Prisonnière du djebel, Paris, éditions Oskar jeunesse, coll. « Cadet. Histoire & société » (ISBN978-2-35000-819-6) ; réédition, Paris, Oslo éditeur, coll. « Osaka : roman », 2012 (ISBN978-2-3575-4086-6)
2012 : Louise du temps des cerises, dessins de Mako, Voisins-le-Bretonneux, éditions Rue du Monde, coll. « Histoire d'histoire » (ISBN978-2-35504-216-4)
2013 : Mortel Smartphone, Paris, Oslo éditeur, coll. « Les romans de la colère » no 1 (ISBN978-2-35754-127-6) ; réédition, Paris, éditions Oskar, coll. « Les romans de la colère », 2015 (ISBN979-1-0214-0327-7)
2008 : Les Baraques du Globe, dessins de Didier Collobert, Dinan, Terre de brume (ISBN978-2-84362-368-4) ; réédition sous le titre Baraques du Globe, Montpellier, éditions Publie.net, coll. « Temps réel », 2017 (ISBN978-2-37177-523-7)
2010 : Le maître est un clandestin[26], dessins de Jacques Ferrandez, Voisins-le-Bretonneux, éditions Rue du Monde, coll. « Histoire d'histoire » (ISBN978-2-35504-118-1)
2010 : Dernière station avant l'autoroute, adaptation du roman de Hugues Pagan, dessins de Mako, éditions Rivages-Casterman-Noir (ISBN978-2-203-02946-0)
Prix Polar 2010 du Meilleur One Shot décerné au Festival Polar de Cognac le
2013 : La Main rouge, dessins de Mako, postface de Pascal Blanchard, Anthy-sur-Léman, Ad Libris éditions, coll. « Arrêt sur histoire » (ISBN978-2-918-46210-1)
2024 : Missak Manouchian, une vie héroïque, dessins de Mako, couleurs de Osuch, Paris, Les Arènes (ISBN979-10-375-1108-9)
Novélisation
1994 : Un château en Bohême, une enquête de Novacek, Paris, Denoël ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 2865, 1996 (ISBN2-07-040109-X) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio policier » no 84, 1999 (ISBN2-07-040826-4)
Essais
1994 : Jirinovski, le Russe qui fait trembler le monde, en collaboration avec Pierre Drachline, Paris, Cherche-Midi éditeur, coll. « Documents » (ISBN2-86274-325-9)
1997 : Le Goût de la vérité : réponse à Gilles Perrault, Lagrasse, Verdier, (ISBN2-86432-277-3)
1997 : Négationnistes, les chiffonniers de l'Histoire, ouvrage collectif, Villeurbanne, éditions Golias / Paris, éditions Syllepse (ISBN2-911453-18-2)
1997 : Paroles à la bouche du présent, ouvrage collectif, Marseille, éditions Al Dante (ISBN2-911073-06-1)
1997 : Le Jeune Poulpe contre la vieille taupe, Paris, Éditions Bérénice / Montataire, éditions Valmont, coll. « Cétacé » (ISBN2-911232-05-4)
1998 : Au nom de la loi, essai en collaboration avec Valère Staraselski, Paris, éditions Bérénice / Grigny, Paroles d'aube, coll. « Cétacé » (ISBN2-84384-014-7)
2008 : Petit éloge des faits divers, Paris, Gallimard, coll. « Folio 2 euros » no 4788 (ISBN978-2-07-035630-0)
2008 : La Mémoire longue : textes et images 1986-2008, Paris, le Cherche Midi, coll. « Voix publiques » (ISBN978-2-7491-1336-4)
2009 : La Rumeur d'Aubervilliers[27], (Le Temps des Noyaux)
2009 : L'Affranchie du périphérique, Ivry-sur-Seine, éditions de l'Atelier (ISBN978-2-7082-4067-4) ; réédition, Montpellier, éditions Publie.net, 2017 (ISBN978-2-37177-522-0)
2009 : Debussy, dessins de Joe G. Pinelli, éditions BD-Music, coll. « BD classique » (ISBN978-2-84-907381-0)
2010 : Gens du rail, photographies de Georges Bartoli, Toulouse, éditions Privat (ISBN978-2-7089-1761-3)
2011 : Weepers Circus, N'importe où, hors du monde (2011). Il s'agit d'un livre-disque dans lequel participe une quarantaine d'invités aux titres d'auteurs ou d'interprètes: Didier Daeninckx y signe un texte inédit (non mis en musique) consacré à sa propre interprétation de ce titre énigmatique de N'importe où, hors du monde
↑Didier Daeninckx et Didier Collobert, Les baraques du globe, Terre de brume, , p. 11.
↑ a et bDidier Daeninckx se met à table, « Marty Laforest », Nuit blanche, le magazine du livre, no 35, , p. 52-55.
↑Thierry Maricourt, Didier Daeninckx, Daeninckx par Daeninckx, Le Cherche Midi, 2011, 191 p. (ISBN978-2749124858) [EPUB] emplacement 535 et suiv. sur 3756.
↑Gianfranco Rubino, Lire Didier Daeninckx, Armand Colin, , p. 17.
↑« Il ranime les crimes de la collaboration, bavures policières et politiques notamment dans Meurtres pour mémoire (Gallimard, 1996) qui raconte le massacre de Français musulmans en octobre 1961 par la police française », Didier Daeninckx, franceinter.fr.
Gianfranco Rubino, Lire Didier Daeninckx, Paris : Armand Colin, coll. Lire et comprendre, 192 p., 2009, (ISBN978-2-200-24328-9) ;
Thierry Maricourt, Daeninckx par Daeninckx, Paris, Le Cherche Midi, 310 p., 2009, (ISBN978-2749110967) ;
Dominique Jeannerod, « Mort du détective et fin de l’Histoire chez Didier Daeninckx », Australian Journal of French Studies, XLIV, 1, 2007, 32-43 ;
Josiane Peltier, « Didier Daeninckx and Michel de Certeau : a historiography of affects », Mullen, Anne, O'Byrne, Emer, Crime scenes, detective narratives in European Culture since 1945, Atlanta, Rodopi, 2000, 268-77 ;
Revue Hopala no 40 (septembre 2012) : la rubrique artiste invité est consacrée à Emmanuel Reuzé et à Didier Daeninckx. Pascal Rannou analyse le travail qui conduit « De Daeninckx à Reuzé » et mène avec Daeninckx une interview intitulée « Le travail sur le réel peut provoquer des réponses » (p. 41-46).