Dans son appartement, une jeune femme aveugle affronte trois trafiquants de drogue à la recherche d'une poupée bourrée d'héroïne, confiée à son mari, le photographe Sam Hendrix, par une femme inconnue à l'aéroport, alors qu'il revient de Montréal. Les gangsters décident de terrifier la jeune femme aveugle afin qu'elle les aide à retrouver la poupée.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
« Terence Young ne renie jamais l’héritage théâtral de son film (le scénario est adapté d’une pièce de Frederick Knott, déjà auteur du Crime était presque parfait et de La Corde), il en fait un usage totalement cinématographique en jouant avec la topographie du lieu unique, un appartement en entresol, fermé, presque aveugle lui aussi. Les personnages fouillent dans toutes les pièces, se cachent, vont et viennent sans cesse et permettent au spectateur d’enregistrer les lieux. La scène finale, partie de cache-cache partiellement tournée dans l’obscurité, atteint alors un paroxysme terrifiant. Les rôles s’inversent à volonté : l’héroïne est aveugle, le tueur non ; elle a les yeux écarquillés, il porte de petites lunettes noires même dans le noir. Aucune certitude ne dure très longtemps, aucune feinte n’est définitive. L’obscurité est tour à tour inquiétante et salvatrice – la faible lumière d’un frigo peut être fatale. Audrey Hepburn, vulnérable, fait de son handicap une arme redoutable face à un tueur cabotin et sinistre. » Anne Dessuant[5].
Autour du film
La mise en scène reste très proche de la pièce de théâtre, avec unité de lieu et de temps. Le film bascule dans l'horreur lorsque la jeune aveugle doit affronter le psychopathe.
À Paris, la pièce qui inspire le film est d'abord jouée au théâtre par Annie Girardot.
Pour ce rôle, Audrey Hepburn fréquente une école pour aveugles afin de rendre son regard moins expressif (dans les bonus du DVD, Mel Ferrer explique qu'elle a refusé de porter des lentilles pendant le tournage).
Lors de sa sortie en salles, les responsables des cinémas éteignent graduellement l'éclairage lors des huit dernières minutes du film, au fur et à mesure que Susy casse les ampoules dans le film.
Au tout début du film, en fond sonore, une radio diffuse un flash info en français québécois dans le texte. La voix entendue est celle de Mel Ferrer (non crédité au générique), producteur du film et mari d'Audrey Hepburn.
Audrey Hepburn divorcera peu après de son mari Mel Ferrer et mettra un terme quasi définitif à sa carrière cinématographique afin d'élever ses enfants.
Il est le premier de la liste des vingt films « les plus terrifiants jamais tournés » établie par Stephen King[6].