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Sur les 266 papes, vingt auraient eu des activités sexuelles, et quelques-uns d'entre eux ont même eu des enfants illégitimes. Certains furent également décrits comme ayant eu des relations homosexuelles ou incestueuses, notamment par des adversaires ou opposants politiques.
D'après les documents néo testamentaires et les conciles
Par ailleurs, le fait que la majeure partie des membres du clergé étaient alors mariés est également mentionné dans l'épigraphie, dans les déclarations des Pères de l'Église, dans la législation issue des synodes et dans les décrets de la papauté. Le célibat n'était pas exigé des candidats à l'ordination, mais il existait toutefois dans le christianisme ancien, pratiqué notamment par les premiers moines et les ermites.
Bien que certains conciles locaux aient exigé le célibat du clergé dans certaines régions, ce n'est qu'après le deuxième concile du Latran (1139) que l'Église latine décide de n'accepter comme candidat à l'ordination que les hommes ayant fait vœu de célibat[2]. Les raisons de cette décision ne sont pas claires : d'ordinaire, le célibat était considéré comme un état plus précaire que le mariage, gage de stabilité, mais le mariage des prêtres a parfois posé le problème du legs de biens d'Église à l'épouse ou aux enfants. Par conséquent, bien qu'il s'agisse d'une tradition multi-séculaire, le célibat sacerdotal n'a pas de fondement doctrinal et relève uniquement de la discipline (canonique) de l’Église catholique latine : les Églises catholiques de droit oriental admettent encore aujourd’hui les hommes mariés à l’ordination sacerdotale, mais interdisent à un prêtre célibataire de se marier. Si ce n’était pas un point de discipline, ni les prêtres orientaux, ni les diacres ne pourraient officier mariés.
En somme, l'Église catholique considère comme célibataire une personne non mariée. Le célibat ne signifie cependant pas abstinence sexuelle, mais il l’entraîne néanmoins, dans la mesure où les relations sexuelles hors mariage sont proscrites.
Papes mariés avant leur ordination
Hormisdas (514-523) était marié et veuf avant de devenir prêtre. Il est en outre le père du pape Silvère, dont le pontificat ne dura qu'un an (536-537)[3].
Jean XVII (1003) était marié avant son élection au pontificat et avait trois fils, qui devinrent tous prêtres[6].
Clément IV (1265-1268) était également marié avant de devenir prêtre. Il eut plusieurs enfants et petits-enfants dont la descendance se perpétue à ce jour[Note 1].
Papes ayant eu une activité sexuelle hors mariage avant leur ordination
Pie II (1458-1464) avait au moins deux enfants illégitimes (nés hors mariage), un à Strasbourg et un autre en Écosse, tous deux nés avant son entrée dans les ordres. Pie a tardé à devenir prêtre en raison de la nécessité de faire vœu de chasteté[7].
Innocent VIII (1484-1492) a eu deux enfants illégitimes durant sa jeunesse, tous deux nés avant son entrée dans le clergé[8]. Le népotisme dont il faisait preuve envers eux a été jugé « aussi somptueux qu'éhonté »[9],[10]. Il maria son fils aîné Franceschetto Cybo à la fille de Laurent de Médicis, qui en échange usa de ses relations pour créer cardinal son fils Giovanni, alors âgé de treize ans. Ce dernier deviendra pape en 1513 sous le nom de Léon X. Son frère Maurizio Cibo est gouverneur de Pérouse, et père du cardinal Lorenzo Cibo[10]. Le prédicateur Jérôme Savonarole fustigea ses ambitions mondaines[11].
Paul III (1534-1549) eut quatre enfants illégitimes (trois fils et une fille) avec sa maîtresse Silvia Ruffini, après sa nomination comme cardinal-diacre de Santi-Cosimo et Damiano[14]. Il cessa toute relation avec elle aux alentours de 1513, et aucune source ne fait mention de relations sexuelles durant son pontificat. Selon certaines sources, Paul III aurait souhaité entrer dans les ordres afin de pouvoir continuer à mener un train de vie fastueux. Il fit de son fils Pierre-Louis Farnèse le premier duc de Parme et Plaisance[15],[16]. Ce dernier participa au sac de Rome de 1527.
Papes ayant eu des relations sexuelles pendant leur pontificat
Alexandre VI (1492-1503) eut une longue relation amoureuse avec Vannozza Cattanei alors qu'il était prêtre. Membre de la famille Borgia, il eut quatre enfants avec elle : les princes César, Giovanni, Geoffroi, et la mécèneLucrèce Borgia. Quelques années plus tard, il fréquente Giulia Farnèse, la sœur du pape Paul III, qui donne naissance à une fille nommée Laura alors qu'Alexandre a plus de soixante ans et est déjà pape[18]. Il eut au moins sept enfants, et peut-être jusqu'à dix en tout. Habile stratège, il protégea les intérêts de sa famille en utilisant sa descendance pour créer des alliances avec d'autres familles influentes. Il accorda à Giovanni le titre de Capitaine général de l'Église, et fit de César un cardinal. Enfin, il les plaça chacun à la tête d'un duché indépendant composé d'une portion du territoire des États pontificaux[19].
Papes accusés d'avoir eu des relations sexuelles par leurs opposants
Serge III (904–911) fut accusé par ses détracteurs d'être le père du pape Jean XI (931-936), fils qu'il aurait eu de Marozie Ire, une noble romaine[20]. L'évêque lombardLiutprand de Crémone formule ces accusations dans son Antapodosis[21], qui figurent également dans le Liber Pontificalis[22],[23],[24]. Toutefois, le chroniqueur Flodoard de Reims (vers 894-966) estime que Jean XI était le frère d'Albéric II, fils de Marozia et son mari Albéric Ier, duc de Spolète. Par conséquent, le pape Jean XI serait également leur fils, et non celui de Serge III. L'historien Bertrand Fauvarque accrédite cette deuxième hypothèse, rappelant que les sources contemporaines sont peu fiables, Liutprand étant « enclin à l'exagération » et les autres mentions de cette paternité provenant de textes satiriques écrits par les partisans du pape Formose[25].
Jean X (914–928) est accusé par Liutprand de Crémone d'avoir eu une liaison amoureuse avec l'aristocrate romaine Théodora Ire, que Liutprand qualifie de « prostituée éhontée », ainsi qu'avec sa fille Marozie[21],[26].
Jean XII (955-963) : en lutte avec l'empereur Otton, celui-ci convoque un synode qui accuse Jean XII de luxure et d'inceste[27],[28]. Un moine, Benoît de l'abbaye de Saint André du mont Soracte, indique dans le volume XXXV de ses Annales qu'« il aimait avoir auprès de lui toute une collection de femmes »[29]. Liutprand de Crémone, dans son Histoire d'Otton, s'exprime sur le pape en ces termes « Pour ce qui est du sacrilège, pas besoin de demander, dirent-ils, car nous aurions pu en savoir davantage de nos yeux que de nos oreilles. Quant à l’adultère, ils dirent ne pas l’avoir vu de leurs yeux, mais savoir avec la plus grande certitude qu’il avait abusé de la veuve de Rainier et de Stéphanie, la concubine de son père, et de la veuve Anna aussi bien que de sa nièce, et qu’il avait fait du saint palais un lupanar et un bordel. »[30]. Certaines sources [Lesquelles ?] affirment qu'il serait mort huit jours après avoir connu une soudaine crise de paralysie en pleine débauche[27]. D'autres chroniqueurs [Qui ?] affirment qu'il fut tué par un mari jaloux alors qu'il était en plein acte sexuel[31],[32],[33].
Relations homosexuelles
Benoît IX (1032-1044, puis en 1045, et de 1047 à 1048) fut accusé d'immoralité et de luxure par de nombreux témoignages. Benno, évêque de Plaisance, l'accusa de « nombreux adultères »[34]. Dans le troisième tome de ses Dialogues, le pape Victor III (1086-1087) le peint comme l'un des pires souverains pontifes ayant existé : il déclare qu'il « se consacrait au plaisir et était beaucoup plus enclin à vivre comme épicurien que comme un pontife » et fait allusion au fait qu'il a commis « des viols... et d'autres actes terribles »[35]. Saint Bonizône, évêque de Sutri, dit qu'il avait l’habitude de commettre de « lâches adultères et des homicides ». La Catholic Encyclopedia le décrit par exemple comme « un malheur pour la chaire de saint Pierre »[36], et Ferdinand Gregorovius écrit que c’est avec Benoît IX que la papauté atteint le sommet de la décadence morale : « il menait tranquillement au Latran la vie d’un sultan oriental »[37]. Enfin, sa vie dissolue inspira à Saint Pierre Damien (1007-1072) un ouvrage sur la sexualité hors mariage et l'homosexualité, le Liber Gomorrhianus. Ce dernier l'accuse de pratiquer la sodomie, la bestialité et d'organiser des orgies : « pataugeant dans l'immoralité, un diable venu de l'Enfer déguisé en prêtre, [...] un apôtre de l'Antéchrist, honte de l'humanité »[38]. En mai 1045, Benoît IX s'est démis de ses fonctions pour se marier[39].
Paul II (1464–1471) serait mort d'une indigestion due à des excès de melon[40],[41], mais une rumeur propagée par ses détracteurs veut qu'il mourût en pleine débauche avec des hommes[42].
Sixte IV (1471–1484) aurait été connu pour être un pédéraste. Selon l'historien italien Stefano Infessura, dans son ouvrage Journal de la ville de Rome, Sixte « aimait les jeunes garçons et les sodomites »[43]. Il accordait des largesses et nommait des évêques en échange de faveurs sexuelles[43]. Ainsi, il créa cardinaux de nombreux jeunes hommes, célébrés alors pour leur beauté[43],[44]. Parmi eux, son neveu Raphaël Riario, nommé cardinal à l'âge de dix-sept ans et accusé d'être son amant[45]. Toutefois, Infessura était proche de la famille Colonna et ne peut donc être considéré comme une source impartiale[46]. En outre, l'historien et inquisiteur espagnol Juan Antonio Llorente rapporte qu'il autorisa la sodomie durant les mois d'été à cause « de l'ardeur brûlante que provoque cette saison »[47].
Jules II (1503-1513). En plus d'avoir eu trois filles illégitimes alors qu'il était évêque, le pape Jules II fut également accusé d'homosexualité par ses détracteurs. Le Cinquième concile du Latran (1511), où des cardinaux conspirèrent pour tenter de le déposer, l'accusa d'être « un sodomite couvert de tares honteuses »[48].
Léon X (1513–1521) aurait également été homosexuel, selon plusieurs sources d'époque et des historiens contemporains. Son gouverneur, Francesco Guicciardini, écrit : « Au début de son pontificat, la plupart des gens le considéraient comme très chaste ; cependant, on découvrit par la suite qu'il s'adonnait avec excès — et chaque jour de manière de plus en plus honteuse — à ce type de plaisirs, que l'on ne peut nommer pour que l'honneur soit sauf »[49]. Les historiens de la papauté déclarèrent qu'il avait des « vices contre nature »[50]. Certaines sources rapportent que le comte Ludovico Rangone et le gentilhommeGaleotto Malatesta auraient été au nombre de ses amants, et que des pasquinades postées dans Rome auraient diffusé l'information[51]. Enfin, il eut un penchant amoureux pour le jeune Marcantonio Flaminio, dont il finança l'éducation[52].
Jules III (1550–1555) aurait eu une longue relation amoureuse avec le cardinal Innocenzo Ciocchi del Monte. L'ambassadeur de Venise rapporta que ce dernier partageait le lit du pape[53].
Pour approfondir
Bibliographie
The Bad Popes, Chamberlin, E.R., Sutton History Classics, 1969 / Dorset; New Ed éditions, 2003.
The Pope Encyclopedia: An A to Z of the Holy See, Matthew Bunson, Crown Trade Paperbacks, New York, 1995.
The Papacy, Bernhard Schimmelpfennig, Columbia University Press, New York, 1984.
Lives of the Popes, Richard P. McBrien, Harper Collins, San Francisco, 1997.
Papal Genealogy, George L. Williams, McFarland& Co., Jefferson, North Carolina, 1998.
Sex Lives of the Popes, Nigel Cawthorne, Prion, London, 1996.
Popes and Anti-Popes, John Wilcock, Xlibris Corporation, 2005.
La véritable histoire des papes, Jean Mathieu-Rosay, Grancher, Paris, 1991.
↑Les informations généalogiques sur la descendance du pape Clément IV proviennent des pièces du procès qui a été instruit pour son héritage, commencé vers 1272 et terminé seulement en 1339. Une grande partie de ces pièces sont reproduites dans le cartulaire de l'évêché de Maguelone
Références
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↑ a et b(en) « La famille Cibo (Cybo), p. 57-58 », sur Généalogie papale : familles et descendance des papes, par George L. Williams, chez McFarland & Company, à Jefferson (Caroline du Nord), 1998
↑(en) Roberto Ridolfi, The Life of Girolamo Savonarole, Alfred A. Knopf, , 325 p.
↑(en) Révérend Horace K. Mann, The Lives of the Popes in the Early Middle Ages, :
« Jean XI était-il le fils du pape Serge par Marozie, abandonnée par la suite? Liutprand affirme que oui, tout comme l'auteur anonyme du catalogue du Liber Pontificalis, dans sa notice d'une ligne sur Jean XI. »
↑(en) Anura Gurugé, The Next Pope: After Pope Benedict XVI, WOWNH LLC, (ISBN978-0-615-35372-2), p. 37
↑Bertrand Fauvarque, De la tutelle de l'aristocratie italienne à celle des empereurs germaniques : Histoire de la papauté, 2 000 ans de missions et de tribulations, Paris, Tallandier, , 572 p. (ISBN2-02-059006-9), p. 163
↑(en) Joseph McCabe, Crises in The history of The Papacy : A Study of Twenty Famous Popes whose Careers and whose Influence were important in the Development of The Church and in The History of The World, Londres, G.P. Putnam's Sons, , p. 130
↑François Bougard, « Liudprand de Crémone - Œuvres. Présentation, traduction et commentaire », Sources d'histoire médiévale, vol. 41, no 1, , p. 0–0 (lire en ligne, consulté le )
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