La sonate K. 485, notée Andante è cantabile, est la première d'un triptyque en ut majeur, avec les sonates suivantes, K. 486 et 487. Il s'agit de l’avant-dernier du corpus. La sonate contient des fusées en gammes rapides, sixtes et octaves dans la partie mineure. La sonate réclame un clavecin le plus large de tout le corpus : du fa grave (fa1) au sol aigu (sol3)[1].
Même si l'on peut ressentir l'influence directe ou indirecte du style de la pastorale de Couperin, à la fois dans l'humeur et dans la mesure, notamment les triolets que porte une battue alla breve[2], l'ouverture ne laisse pas deviner dans son style galant — généralement à l'ambitus étroit — que Scarlatti prépare une œuvre à la texture et au sens de l’espacement inégalés par toute autre sonate[3].
Premières mesures de la sonate en ut majeur K. 485, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 2 du volume XII (Ms. 9783) de Venise (1756), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme XIV 2 (Ms. A. G. 31419), Münster (D-MÜp) I 20 (Sant Hs 3964) et Vienne C 16 (VII 28011 C)[4]. Une copie figure à la Morgan Library, manuscrit Cary 703 no 99[5],[6].
(es) Celestino Yáñez Navarro (thèse), Nuevas aportaciones para el estudio de las sonatas de Domenico Scarlatti. Los manuscritos del Archivo de Música de las Catedrales de Zaragoza, Université autonome de Barcelone, (lire en ligne)
(en) Carlo Grante, « Domenico Scarlatti, intégrale des sonates pour clavier (vol. 5) », Music & Arts (CD-1294), 2017 (OCLC1079366528) .
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates