Il s'agit d'un double album qui comporte 25 pistes. En raison des critiques et du peu de succès commercial, une version condensée, Blueprint 2.1, sort en . L'album s'est finalement vendu à trois millions d'exemplaires aux États-Unis et a été certifié triple disque de platine par la RIAA[2].
En , Jay-Z fait une rétrospective de sa carrière et établit un classement de ses propres albums studio : il classe The Blueprint²: The Gift and The Curse à la 11e place sur 12, en précisant qu'il y a « trop de morceaux »[3].
L'album reçoit globalement des critiques plutôt négatives[15]. Sur Metacritic, qui compile plusieurs publications mainstream, The Blueprint²: The Gift and The Curse obtient une moyenne de 64⁄100, pour 19 critiques[4].
Dans sa critique parue dans The A.V. Club, Nathan Rabin pense que l'album « a trop loin mais est étonnamment solide » avec un premier intelligent de pop-rap et un second « plus sombre et plus irrégulier »[16]. Dans Rolling Stone, Christian Hoard déclare queThe Blueprint 2 est le nouvel album « de la voix la plus fiable du Hip-Hop » mais sent que le flow du rappeur est plus impressionnant que la production et regrette notamment des « samples de R'n'B oubliables »[12]. Sur AllMusic, John Bush pense que Jay-Z a fait ici de très bonnes chansons mais que cela n'est pas le cas de la totalité du double album, qui n'est pas aussi consistant que ses précédents opus[5]. Soren Baker du Chicago Tribune est quant à lui plus critique et pense que Jay-Z ne fait que retravailler la musique d'autres rappeurs, notamment sur A Dream, '03 Bonnie & Clyde et The Watcher 2 sans imagination, et que le reste de l'album manque cruellement de son enthousiasme habituel[17]. Dans son guide paru dans Village Voice, Robert Christgau classe U Don't Know (Remix) et Poppin' Tags comme les meilleures chansons de l'album, mais est assez surpris que l'artiste utilise le sample de My Way de Paul Anka (pour I Did It My Way) car il n'a pas eu l'autorisation d'avoir les droits de la version de Frank Sinatra[18].
Rollie Pemberton est assez enthousiaste dans sa critique pour Pitchfork et met en avant le style inflexible du rappeur[10]. Dans le magazine Billboard, on peut lire que c'est « le plus ambitieux et le mieux réalisé de sa carrière »[19]. Dans Q, on peut lire que cet opus surpasse le précédent[11].
Dans le journal français Les Inrockuptibles, on peut notamment lire que c'est un « double album sans répit et multicarte, histoire d’anéantir toute concurrence » avec « les producteurs les plus en vue du moment (Kanye West, Timbaland, Neptunes, Just Blaze), une armada d’invités (sa douce Beyonce, Rakim, Pharrell Williams, Sean Paul, Lenny Kravitz) ». On peut aussi lire « avec son bagout et son charisme incontestable, Jay-Z continue de piétiner toutes les plates-bandes, du funky d’Earth, Wind & Fire (As One) aux redoutables séductions West Coast d’un Dr. Dre »[20].