Tourisme en Rhône-AlpesLa région Rhône-Alpes regroupe huit départements : l'Ain, l'Ardèche, la Drôme, l'Isère, la Loire, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie. Deuxième région de France en superficie (43 698 km2) après Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes est également la deuxième en population (6 117 229 habitants en 2008) après l'Île-de-France. Sa préfecture est Lyon. Très touristique, la région Rhône-Alpes est en 2008 la deuxième destination française en termes de nuitées[1](9,1 % des nuitées). Elle se place ainsi après Provence-Alpes-Côte d'Azur (10,3 % des nuitées) et devant le Languedoc-Roussillon (8,1 % des nuitées). Le tourisme en région Rhône-Alpes tire son dynamisme de ses nombreuses stations de sports d'hiver et stations thermales, d'atouts naturels exceptionnels (tels que le mont Blanc, le lac Léman, ou les Gorges de l'Ardèche par exemple), de ses 2 Parcs Nationaux (le Parc national de la Vanoise et le Parc national des Écrins), de ses 7 Parcs naturels régionaux (les Bauges, la Chartreuse, le Vercors, le Haut-Jura, le Pilat, les Monts d'Ardèche et le Livradois-Forez), ou encore de l'attractivité de ses villes (à l'image de Lyon, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco). Histoire du tourisme en Rhône-AlpesC'est dans les Pays de Savoie, aux environs du XVIIIe siècle, qu'est né le tourisme en Rhône-Alpes. À cette époque, le tourisme était bien différent de ce que nous connaissons aujourd'hui, et le terme de tour était utilisé uniquement en Grande-Bretagne pour désigner, le Grand Tour of Europe (« Grand Tour de l'Europe »)[2], destiné à parachever l'éducation des jeunes gentilshommes de l'aristocratie britannique. Ces jeunes hommes se rendaient alors partout en Europe, principalement dans des lieux d'intérêt culturel et esthétique comme les grandes capitales européennes (notamment Rome ou Paris), la Toscane ou encore les Alpes. De nombreux artistes britanniques et européens faisaient déjà depuis le XVIe siècle le « voyage en Italie »[2], comme Claude Lorrain. Si Rome, Naples et Florence attiraient depuis longtemps les visiteurs étrangers, c'est l'influence des poètes romantiques comme Lord Byron et William Blake qui rendirent la campagne, les Alpes, les torrents et les gorges de montagnes, populaires. Les aristocrates britanniques du XVIIIe siècle se passionnaient pour ce « Grand Tour », et jouèrent notamment un rôle prépondérant dans la naissance de l'archéologie, avec la découverte entre autres de Pompéi ou d'Herculanum. En 1741, William Windham (1697-1761) et Richard Pococke (1704-1765) découvrent les glaciers de Chamouni[3] et leurs récits parcourent les salons londoniens et parisiens. La vallée de l’Arve et surtout le site de Chamonix deviennent la destination phare de ce tourisme naissant. Il faut attendre 1786, pour que le guide Jacques Balmat[4] et sa cordée atteignent, après deux essais infructueux, le sommet du Mont Blanc : Chamonix devient alors la capitale mondiale de l’alpinisme. L'apparition du thermalismeLe tourisme reste ensuite limité au fond des vallées alpines, et principalement aux villes lacustres autour des lacs du Léman (Genève, Thonon-les-Bains, Évian-les-Bains), du Bourget (Aix-les-Bains) ou encore d’Annecy. Au XIXe siècle, porté par le mouvement du romantisme, c'est au tour du thermalisme de connaître un engouement exceptionnel[5] en France, principalement dans les régions de montagne comme les Pyrénées ou les Alpes. Pour des raisons d'accessibilité, les stations se développeront d'abord à proximité immédiate ou à l'intérieur des grandes villes. Très rapidement, l'extension des liaisons ferroviaires désenclave ces stations isolées, et les rend accessibles aux Parisiens et aux étrangers[6]. La croissance de la fréquentation s'emballe, et l'on passe de 22 000 curistes en 1822 à 120 000 en 1855. D'après Serge Paquier[5], ce sont les médecins qui sont à l'origine du succès des cures thermales, avec la naissance d'une médecine thermale organisée autour de Maxime Durand-Fardel, créateur de la « Société d'hydrologie » (en 1853) et maître d'œuvre du « Dictionnaire général des eaux minérales » (en 1860). Très vite cependant, le thermalisme se détourne de son objectif médical, et devient à vocation touristique : à Saint-Gervais-les-Bains par exemple[7], dont les premières sources thermales sont découvertes en 1806, on croise une clientèle internationale, plutôt aristocratique, en quête de détente et de distractions plus que de traitement médical. L'apparition des sports d'hiverLe tourisme prend donc son envol à Chamonix à la fin du XVIIIe siècle, amorcé par l’alpinisme et le thermalisme. Quelques hôtels-chalets sont ainsi construits (col de la Vanoise, inauguré par Félix Faure en 1897[8]), et même quelques refuges (l'observatoire Vallot associé à un refuge, 1892[9],[10], refuge des Grands Mulets, 1897). Mais le véritable essor de ce tourisme d’hiver prend naissance avec le ski. Il faut rappeler que la présence de pentes et de neiges ne garantissent pas la pratique du ski qui est né de la volonté de quelques acteurs extérieurs ou locaux. Le développement du ski à la fin des années 1880 et la création des premières pistes de ski dans les Alpes (Saint-Moritz en Suisse) permet le développement des premières stations de ski à partir de villages notamment Chamonix, Megève (station créée par une journaliste sportive et la Baronne Noémie de Rothschild en 1921) ou encore Pralognan-la-Vanoise. Les premiers Jeux olympiques d'hiver ont lieu à Chamonix en 1924, mais le ski alpin n'y est pas encore présent. Pourtant, les premières stations hivernales émergent déjà. Aujourd'hui, Rhône-Alpes est le premier domaine skiable du monde avec ses 147 stations réparties sur plusieurs départements[11]. On classe généralement les stations de sports d'hiver en quatre catégories[12]:
Les Chiffres du Tourisme en Rhône-AlpesLa fréquentation touristiqueD'après l'Observatoire du Comité Régional du Tourisme[1], en 2008, Rhône-Alpes se situe en 2e position des régions choisies avec 9,1 % des nuitées. Elle se place ainsi derrière PACA (10,3 % des nuitées) et devant le Languedoc-Roussillon (3e région avec 8,1 % des nuitées). Lyon est d'ailleurs la 2e ville touristique de France avec 6 millions de touristes par an, derrière Paris, mais devant Nice ou Strasbourg. La région Rhône-Alpes a ainsi totalisé 154,5 millions de nuitées en 2008[1] (dont 25,5 % d'étrangers) tous types d'hébergements marchands confondus. Ce nombre était de 149,6 millions en 2007[11], soit une augmentation de 3 %. De 1995 à 2008, la région Rhône‐Alpes est passée de 130,6 millions de nuitées extra-régionales à 124,2 millions de nuitées, soit une diminution de 6,4 millions de nuitées réalisées par les étrangers et les français ne résidant pas en Rhône-Alpes. Le pic de fréquentation sur cette période est atteint en 1998, année de la Coupe du Monde de Football (2 villes sélectionnées en Rhône‐Alpes) avec 131,8 millions de nuitées et le niveau plancher est relevé en 2006, qui a connu un fort déficit d’enneigement avec 122 millions de nuitées, soit 9,8 millions de nuitées en moins en 8 ans. L'hébergement touristique
Lieux touristiquesSites Naturels
Stations de Sports d'Hiver
Stations thermales
VillesLyonEn situation de carrefour géographique, au nord du couloir naturel de la vallée du Rhône (qui s'étend de Lyon à Marseille), entre le Massif central à l'ouest, et le massif alpin à l'est, la ville de Lyon occupe une position stratégique dans la circulation Nord-Sud en Europe. Ancienne capitale des Gaules au sein de l'Empire romain, Lyon devint une ville de foire à partir du Moyen Âge, puis une place financière de premier ordre de la Renaissance à la fin du XIXe siècle. Sa prospérité économique a été portée successivement par le monopole de la soie, puis par l'apparition des industries notamment textiles et chimiques. La préfecture de la région Rhône-Alpes a conservé un patrimoine architectural important allant de l'époque romaine au XXe siècle en passant par la Renaissance et, à ce titre, est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO. À 470 km de Paris, 320 km de Marseille, et 160 km de Genève, Lyon constitue la deuxième agglomération de France et est un atout touristique de taille pour la région Rhône-Alpes. Chaque année, elle attire en effet de nombreux visiteurs, qui s'y rendent aussi bien pour la richesse de son patrimoine et son dynamisme culturel (La Fête des Lumières, organisée depuis 1852 attire plus de 3 millions de personnes tous les ans), que pour les affaires (La Part-Dieu est le deuxième quartier d'affaires français, après la Défense[16]). ChamonixAvec la Mer de glace (819 820 entrées payantes en 2008), le téléphérique de l'Aiguille du Midi (461 904) et le Téléphérique du Brévent (296 849), Chamonix est le site le plus visité de toute la région Rhône-Alpes[1] Situé en Haute-Savoie, à proximité du mont Blanc (lui-même le troisième site le plus visité au monde[17]), Chamonix attire aujourd'hui une foule cosmopolite. Considérée comme le berceau de l'alpinisme, elle reçoit chaque année des milliers de grimpeurs, candidats à l'ascension du mont Blanc et d'autres sommets. ValenceLa préfecture de la Drôme est le centre névralgique du sud de la région. Sa situation géographique place Valence au centre de l'axe méridien de la vallée du Rhône, au débouché de la vallée de l'Isère, voie d'accès vers les Alpes. Valence est la 5e commune de Rhône-Alpes par sa population, avec 66 354 habitants recensés en 2011 (135 000 habitants pour l'agglomération). Située au cœur du couloir rhodanien, Valence est souvent désignée comme étant « la porte du Midi de la France ». La ville est historiquement rattachée au Dauphiné et fait aujourd'hui partie du réseau des Villes et pays d'art et d'histoire. Elle abrite plusieurs sites et lieux remarquables comme le Musée d'Art et d'Archéologie de Valence, la cathédrale Saint-Apollinaire et la Maison des Têtes, tous les trois situés dans le Vieux Valence. Saint-ÉtiennePréfecture de la Loire, elle est la 2e commune de la région Rhône-Alpes derrière Lyon, avec 172 696 habitants en 2008. Le patrimoine architectural remarquable de la ville, allant du XIVe siècle au XXe siècle, lui a valu en 2000 le label Villes et pays d'art et d'histoire. Elle est également une des grandes villes françaises qui possèdent le plus d'espaces verts intra-muros, avec plus de 700 hectares de parcs et jardins publics dispersés dans toute la ville. GrenobleLa commune de Grenoble, préfecture de l'Isère est située entre les massifs du Vercors (au Sud-Ouest), de la Chartreuse (au Nord). La ville est principalement bâtie dans une plaine au confluent de l'Isère avec le Drac, au centre de l'Y grenoblois. Cette configuration permet de parler d’une « cuvette grenobloise », vallée singulièrement plate d'origine glaciaire. Grenoble est ainsi la ville la plus plate de France[18],[19], ce qui la rend propice au déplacement à vélo. Elle est dominée au nord par la colline de la Bastille, au sommet de laquelle une ancienne forteresse défensive a été construite à 475 mètres d'altitude dans la période 1824-1847. Le fort de la Bastille est accessible depuis le centre-ville par le téléphérique de Grenoble Bastille, dont les cabines appelées communément « les bulles », sont devenues le symbole de la ville depuis leur changement en 1976. L'autre symbole touristique de la ville est l'ensemble de ses musées, dont l'un des plus importants en France par sa diversité est le Musée de Grenoble. Aujourd'hui, centre de première importance en nanotechnologies, Grenoble a su se diversifier au fil des siècles, passant de l'industrie gantière à celle de l'hydroélectricité puis à celles du nucléaire et de l'électronique. Le cimetière Saint-Roch ouvert en 1810 symbolise la prospérité économique d'une ville restée trop longtemps enfermée dans ses différentes générations de remparts. Avec 824 tombes classées remarquables en 2005, tant sur le plan architectural qu'historique, la plupart des noms célèbres de la ville y figurent, comme ceux des maires, industriels, artistes, militaires ou personnages divers. AnnecySurnommée « la Venise des Alpes », la préfecture de la Haute-Savoie est une destination touristique très en vue, grâce notamment à la présence de son lac. Classée Ville d'Art et d'Histoire, elle abrite de nombreux monuments et lieux culturels de premier ordre, et a été désignée en comme candidate pour représenter la France à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2018. ChambéryLa préfecture de la Savoie est située dans une large vallée délimitée à l'est par le Massif des Bauges, au sud par le Mont Granier (Chartreuse) et la Chaîne de Belledonne, à l'ouest par la chaîne de l'Épine (montagne la plus méridionale du Jura) et au nord par le lac du Bourget. Cette position privilégiée a permis à Chambéry d'être pendant plusieurs siècles la capitale politique des comtes de Savoie, et lui a valu plus tard le titre de "capitale historique des États de Savoie". Cet héritage culturel et historique d'envergure lui a permis d'obtenir le label Villes et pays d'art et d'histoire. VienneLa commune de Vienne, une des sous-préfectures de l'Isère, au nord du couloir naturel de la vallée du Rhône (qui s'étend de Lyon à Marseille), est située entre le Parc naturel régional du Pilat (au Sud-Ouest) et les prés-collines des Terres froides. La ville est classée Ville d'Art et d'Histoire. Ancienne capitale des Allobroges (tribu gauloise puis romaine qui s'étendait jusqu'à Genève), elle abrite de nombreux monuments romains et églises. Plus Beaux Villages de FranceAin : Ardèche : Drome : Isère : Loire : Rhône : Savoie : Haute-Savoie : Golfs
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Notes et références
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