Le tramway de Bucarest est composé de 22 lignes exploitées par la Societatea de Transport București (STB). C'est l'un des réseaux de tramway les plus étendus au monde et l'un des plus grands d'Europe après Moscou (50 lignes), Saint-Petersbourg (46 lignes), Budapest et Prague (35 lignes) et Vienne (30 lignes).
1871 : mise en service de la 1re ligne de tramways hippomobiles de Bucarest.
1894 : début de l'électrification des tramways de Bucarest.
1930 : disparition des derniers tramways hippomobiles, l'ensemble du réseau est pourvu de matériel électrique Thomson V056 livré par la filiale française de General Electric remorquant des wagons de construction locale dont, l'été, des plates-formes légères sans vitres.
Entre 1972 et 1980, tandis que le matériel Thomson est progressivement remplacé par des rames de fabrication locale V2A puis V3A et que commence la construction du métro, les grands travaux édilitaires dans le centre-ville du dictateur communisteCeaușescu, qui considère le rail urbain comme obsolète, déconnectent le réseau jusque-là établi « en toile d'araignée » dont le centre est supprimé, de sorte que les correspondances et la traversée de la ville en surface deviennent tributaires de longues marches à pied, d'ailleurs allongées dans toute la ville par la suppression d'un arrêt sur deux. Les couloirs du métro, eux aussi, sont très longs (centaines de mètres). Le matériel et les voies, mal entretenus, sont vétustes.
1989 : à la chute de la dictature, les usagers réclament la reconnexion du centre du réseau et le rétablissement des arrêts supprimés, mais le nouveau gouvernement poursuit la politique du « tout-automobile » et la ville se remplit de voitures, les embouteillages apparaissent puis se généralisent. À partir de 2000, l'urgence de moderniser le réseau devient criante, malgré les rames bavaroises anciennes Rathgeber achetées d'occasion pour remplacer le matériel roumain défectueux (dans la même période, on voyait aussi rouler d'anciens bus parisiens Saviem SC10 aux couleurs de la RATP).
2007 : début du programme de modernisation en cours, du nouveau matériel roumain de meilleure qualité V3A-93M est livré, les arrêts (même s'ils restent trop distants les uns des autres) sont mis aux normes de sécurité, et la ligne 41 est convertie en métro léger (avec un plan d'extension jusqu'à l'aéroport-« Henri Coandă »), mais la reconnexion dans le centre n'est toujours pas à l'ordre du jour, priorité étant encore donnée à la circulation automobile.