Il est le premier pape né en péninsule italique depuis le retour du Saint-Siège dans la ville éternelle (le ). Il est élu pape à Rome et succède au dernier pape d'AvignonGrégoire XI au mois d'[1].
C'est un pape très autoritaire ; le collège des cardinaux, composé majoritairement de cardinaux français, lui reproche alors d'avoir été élu sous la pression de la population romaine en insurrection.
Urbain VI se rend tellement odieux auprès des cardinaux français que, six mois plus tard et malgré les avertissements et les reproches de la mystique Catherine de Sienne, ceux-ci se réfugient à Fondi dans le Royaume de Naples et élisent l'un des leurs, Robert de Genève, qui prend le nom de Clément VII. Celui-ci reçoit bientôt l'appui du roi Charles V de France qui espère voir la papauté s'installer de nouveau à Avignon afin de pouvoir mieux la contrôler.
Effectivement, Clément VII s'installe à Avignon, d'où il entreprend de lutter contre Urbain VI.
Ce dernier perd peu à peu ses alliés, devenant un tyran paranoïaque. Il fait torturer et disparaître ses propres cardinaux[2] mais nomme 29 cardinaux afin de contrer les rebelles. Il meurt le .
Il excommunie en 1380 la reine de Naples Jeanne 1re et couronne l'année suivante le nouveau roi de Naples, Charles III qui exécutera Jeanne Ire en 1382.
Les relations entre Urbain VI et Charles III se détériorent après que Charles III avait refusé de conférer la principauté de Capoue à l'un de ses neveux).
Cette mauvaise relation avec le royaume de Naples est aussi visible avec le successeur de Charles III, Ladislas 1er. Urbain VI opère des pressions lors des premières années de règne de celui-ci. À l'aube du XVe siècle Ladislas finit par s'imposer vis-à-vis de la papauté.
Notes et références
↑Christian Regat - François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie - Chablais, Faucigny, Genevois, Cabédita, 1994 (ISBN9782882951175), p. 16.