Verviers est également le centre d'une agglomération urbaine, dite agglomération verviétoise, composée des communes de Dison, de Pepinster ainsi que d'une partie du village de Polleur, comptant environ 85 000 habitants. Elle est la troisième ville la plus peuplée de la Province de Liège après Seraing et Liège, ce qui en fait l'une des dix villes les plus importantes de la région wallonne.
Géographie
Représentations cartographiques de la commune
Mairie
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
Dans les provinces de Liège, du Limbourg et du Hainaut, l'activité sismique est plus élevée que dans le reste du pays. Verviers fait partie des communes qui se trouvent en zone 2, soit la zone la plus exposée aux tremblements de terre en Belgique[1].
Le séisme de 1692[2] a touché la région de Verviers.
Une zone tectoniquement active (une ou plusieurs failles[3]), s'étend de Battice-Verviers-Hockai à Malmedy. Cette faille traverse la ville de Verviers.
La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le et à nouveau le . Les plus vieilles armoiries de la cité ne montraient qu'une branche de chêne. Celles-ci étaient employées depuis 1695 jusqu'à ce que le conseil décidât que les armoiries seraient divisées en deux avec les armoiries du Marquisat de Franchimont sur le haut et la branche de chêne dans le bas. Ces armoiries ont été utilisées jusqu'au XIXe siècle et officiellement octroyées en 1898.
Blasonnement :Coupé : en chef d'argent à trois lions de sinople armés et lampassés de gueules, couronnés d'or, qui est du marquisat de Franchimont; en pointe, cousu d'argent la branche de chêne au naturel englantée d'or. L'écu sommé d'une couronne murale d'or à trois tours. Devise : vert et vieux, de sinople sur un listel d'argent.
Le nom de « Verviers » est attesté au XIIe siècle sur un document de l'abbaye de Stavelot.
L'élément -viers se retrouve dans trois communes du Nord de la France : Louviers et Reviers (Normandie), ainsi que Grand-Laviers (Picardie)[5]. Il pourrait procéder de l'élément celtique uer- / uar-hydronyme assez commun, signifiant « eau, rivière »[6], cf. les rivières de la Vire et du Var. Le premier élément Ver- peut s'expliquer par le celtique uer(o)- « sur, super- », préfixe fréquent de la composition nominale (cf. Vercingétorix et les noms de lieux Uer-cellae > Verceil, Ureo-dunum > Verdun)[7]. Le sens global serait « (endroit) sur l'eau, sur la rivière », la ville est en effet traversée par la Vesdre.
Des étymologies fantaisistes sont courantes : le nom de Verviers pourrait provenir de l'anthroponyme Virovius, qui aurait donné le toponyme Viroviacus. La plus populaire, quoique fantaisiste, reste « Vert et vieux », qualités désignant le chêne qui aurait ombragé Verviers, et dont les branches figurent sur les armoiries de la ville. Sur le linteau d'une porte de l'ancienne Grand’Poste on peut lire un laconique « Verre vieux ». André Blavier a quant à lui imaginé une étymologie beaucoup plus élaborée en même temps que plus laborieuse : « Verviers. De « verve ». Lieu d'inspiration, où exercer sa verve. « Votre verve me ragit », lui confessa certaine comtesse (« ragir » est une forme dialectale de « rager » et « agir », faire enrager par des agaceries) ; à quoi le défenseur et préfacier de L'École verviétoise put répondre : « J’aime quand ma verve joue ravie. » »[8].
Histoire
Dans l'ancien régime elle faisait partie de la principauté de Liège, dont elle devint l'une des Bonnes Villes (la 23e et dernière à obtenir ce titre), et était le chef-lieu du Marquisat de Franchimont. À l'ère industrielle (du XVIIIe siècle au début du XXe siècle), elle fut un centre important de production lainière connu et reconnu mondialement pour ses innovations technologiques. Verviers fut d'ailleurs le point de départ de l'industrialisation de la région. Par exemple, c'est dans la vallée de la Vesdre que s'établirent une famille d'industriels d'origine britannique, les Cockerill. Parmi les familles qui contribuèrent au développement industriel de Verviers, on peut citer les Simonis, Biolley, Mali[9], Pelzer, Hauzeur, Renkin, Paulis, Schwachhoffer, Brunninghausen, Lamboray, Adolphy.
Aujourd'hui, elle porte le titre de Capitale wallonne de l'eau accordé par la Région wallonne, qui en a fait son pôle de l'or bleu. Elle accueille notamment les administrations wallonnes chargées de l'eau que sont la SWDE et la SPGE. Verviers est aussi embellie de nombreuses fontaines qui honorent ce titre.
Lors de l'été 1839, Victor Hugo voyage vers l'Allemagne et marque un arrêt à Verviers, voici ce qu'il en dit[10] :
« Verviers, ville insignifiante d'ailleurs, se divise en trois quartiers qui s'appellent la Chick-Chack, la Basse Crotte et la Dardanelle. J'y ai remarqué un petit garçon de six ans qui fumait magistralement la pipe, assis sur le seuil de sa maison. En me voyant passer, ce marmot fumeur a éclaté de rire. J'en ai conclu que je lui semblais fort ridicule. »
Entre 1880 et 1969, un tramway a fonctionné, utilisant la traction animale puis électrique à partir de 1900. Il disparaitra le .
Dans la seconde moitié du XXe siècle, la ville connaît une immigration extra-européenne importante notamment turque et marocaine. En 2011, 117 nationalités sont représentées dans la ville[11].
Démographie
Démographie: Avant la fusion des communes
Source: DGS recensements population
1930: annexion de Hodimont
Démographie : Commune fusionnée
Elle comptait, au , 56 261 habitants (27 523 hommes et 28 738 femmes), soit une densité de 1 704,36 habitants/km²[12] pour une superficie de 33,01 km².
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante [13]:
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier
Administration générale, Secrétariat, Protocole, Police administrative, Sécurité civile et sanitaire, Lutte contre le Radicalisme, Affaires électorales, Passeports, Permis de conduire, Casier judiciaire, PLANU, R.G.P.D., Relations extérieures, Intercommunales, Transversalité, Tutelle sur la R.C.A., Coordination de la Politique de la D.P.U. et de la Politique intégrée de la Ville, Sanctions administratives communales, Aménagement du territoire, Revitalisation urbaine, Rénovation urbaine, Task Force, Associations patriotiques.
Travaux, Ressources humaines, Officier de l’État civil, Gestion des Biens communaux.
2e Échevin
Jean-François Chefneux (Ensemble Verviers)
Culture (dont pilotage des dossiers d’infrastructure : Grand Théâtre et Musée Biolley), Tourisme, Patrimoine, Musées, Bibliothèque, Participation citoyenne, Environnement et Transition écologique (dont Pollec), Smartcities, Propreté publique et Gestion des Déchets, FEDER (suivi administratif et préparation de la future programmation en partenariat avec le Bourgmestre), Permis d’Environnement, dossiers interrégionaux, Mobilités, Budget, CCV, Aqualaine et Maison du Tourisme, Stationnement.
Population, Services des Étrangers, Inhumations, Sports, Accueil, Plan de Cohésion sociale, Aînés, Droits des femmes, Vervibus, Vert et Vifs, Petite enfance, Personnes handicapées, M.E.C.A., Vie associative, Animation des Plaines et des Espaces de Convivialité, Plaines, Centre récréatif de Prés-Javais.
Instruction publique, Enseignement artistique, Accueil extrascolaire, Écoles de Devoirs, Jeunesse et Innovation, Santé, Égalité des Chances et des Genres, Familles, Plan de Prévention, Encadrement des Peines alternatives, Interculturalité et Intégration sociale, Promotion de la Diversité et du Vivre-Ensemble, "Centre Régional Verviétois pour l’Intégration", Relations internationales, Solidarité internationale, Logeo.
6e Échevine
Romane Raxhon (Ensemble Verviers)
Finances, Économat, Gestion courante des Énergies, Informatique, Simplification administrative et amélioration des process (notamment la digitalisation), Cultes, Communication, Tutelle du C.P.A.S, Assurances.
7e Échevin
Julie Schrouben (Ensemble Verviers)
Commerce, Développement local, Emploi, Affaires économiques, Insertion professionnelle, "Verviers Entreprenez", Permis d’Implantations commerciales excepté les permis intégrés, Fêtes et Jumelages, Régie des Quartiers, Agriculture, Bien-Etre animal, Animation de la Ville.
Verviers fut un grand centre européen de l'industrie lainière du XIIe au XXe siècle, ville prospère reconnue internationalement pour le traitement des laines, jusqu'au déclin de l'industrie lainière dans la région durant la seconde moitié du XXe siècle. Cela s'explique par la qualité de ses eaux particulièrement douces, donc dépourvues de calcaire, qui ne réagissent pas avec les savons pour former des résidus insolubles, par exemple du palmoléate de calcium, qui souillent la laine. Ces eaux sont issues du plateau des Hautes Fagnes, couvertes de sphaigne sur un sol quartzitique, roche non calcaire à caractéristique acide. Le revers de la médaille est que cette eau acide avait une propension à dissoudre des quantités considérables de plomb des anciennes canalisations, si bien que les cas de saturnisme étaient courants à Verviers.
Dès lors que l'industrie chimique a développé après la guerre de 1940 des procédés pour obtenir des eaux douces, et que celles-ci ont été produites à bon compte sur les lieux mêmes de leur utilisation, il ne s'est plus avéré ni utile, ni économique de faire parcourir à la laine de grandes distances pour la faire laver à Verviers. Cela sonna le glas de cette industrie.
Aujourd'hui Verviers se tourne vers l'avenir, en développant notamment l'offre touristique, en valorisant son riche patrimoine commercial avec la création de nouveaux centres commerciaux et industriels comme Crescend'eau, attirant sans cesse de nouvelles entreprises dans la région.
Verviers doit aussi son redéploiement à son nouveau titre de capitale wallonne de l'eau. Ce titre se remarque concrètement par ses entreprises actives dans le domaine comme la Société wallonne des eaux (SWDE), son Polygone de l'Eau (centre de formation sur les métiers de l'eau et qui sert aussi de lieu de travail aux élèves technicien(ne)s en Environnement de l'Institut Technique Don Bosco Verviers) ainsi que par les nombreuses fontaines disséminées aux quatre coins de la ville.
Industrie
Zones industrielles idéalement situées grâce à la proximité des autoroutes E40 et E42 permettant de se diriger vers les quatre coins de l'Europe. Citons les parcs industriels de Petit-Rechain, de Stembert, de Lambermont et les Plenesses (le 2e en importance de la province).
↑« L'intégration et la cohésion sociale dans la ville de Verviers », Centre d’Étude de l’Ethnicité et des Migrations, Institut des Sciences Humaines et Sociales, Université de Liège.