Victor Louis Armand Boucher, de son nom complet, naît à Rouen, le , dans une maison de la rue Saint-Étienne-des-Tonneliers où il réside jusqu'à l'âge de 15 ans[1]. Ses parents tiennent un café-restaurant à Bihorel. Élève de l'école Bellefonds à Rouen, il fait ses débuts au théâtre au “Cercle de jeunesse”. Puis il commence à travailler comme comptable dans sa ville natale[2]. Ce n'est qu'après son service militaire, en 1902[3], qu'il s'installe à Paris et épouse Claire Mariotta (1882-1963) à Neufchâtel-en-Bray[4].
Il fait ses premières apparitions, en 1904, au théâtre du nouveau casino de la forêt de Paris-Plage, la toute jeune station balnéaire de la Côte d'Opale. Ce théâtre, sous la direction artistique du chansonnier parisien Jean Battaille, n’est ouvert que pendant la période estivale. En été 1905, il revient à Paris-Plage mais cette fois-ci comme directeur artistique du théâtre du casino de la forêt avec, à ses côtés, un jeune premier, Jules Berry. En 1907, on le voit jouer avec, entre autres, Rosny Deris. Il occupe la fonction de directeur artistique du casino jusqu’en 1914, où il évolue, cette année là, aux côtés de Roger Monteaux.
Il a été également propriétaire, au Touquet-Paris-Plage, de la villa « M’as-tu-vu », aujourd’hui « Vertefeuille », au no 240 avenue des Pins. Ses initiales, toujours visibles, figurent sur la cheminée extérieure[6],[7],[8],[9].
Intermède de la guerre de 1914-1918
Mobilisé en 1914 comme sergent de réserve dans une section de Commis et ouvriers d'administration, Victor Boucher est ensuite transféré dans le Génie en 1916. Il sert au total 2 ans et 3 mois en unité combattante et obtient la croix de guerre avec citation ainsi que la médaille interalliée. Il est démobilisé en février 1919[3].
Carrière au cinéma
Victor Boucher devient en 1927 directeur du théâtre de la Michodière, puis président de l'Association des artistes dramatiques[10]. En parallèle à sa carrière au théâtre, il développe au cinéma, dans les années 1930, un personnage d'homme du monde légèrement distant, souvent amant ou mari d'Elvire Popesco.
Gabrielle Sueur et Alfred Morel (préf. Jean Fréret et René Seille), Du Bois-Guillaume d'hier au Bihorel d'aujourd'hui : une commune centenaire, au passé millénaire, Luneray, Groupe d'histoire et études de Bihorel, , 334 p. (ISBN2-86743-129-8, OCLC463702806), « Quelques hommes célèbres et personnalités à Bois-Guillaume et Bihorel », p. 309.