Vincent Darré, né le à Paris[1], est un styliste et architecte d'intérieur français. Il est, pendant plusieurs années, l’assistant et bras droit de Karl Lagerfeld. Il passe du domaine de la mode à la décoration au cours des années 2000.
Vincent Darré est durant six ans avec Karl Lagerfeld chez Fendi, puis passe chez Moschino, avant de devenir directeur artistique de Ungaro[2],[8] d'où il est renvoyé.
« J'ai pris du recul et réalisé que, quand je dessinais des meubles, je m'amusais comme un fou »[3]. Dans les années 2000, il fonde son entreprise, « Maison Darré », implantée la décennie suivante rue Royale dans un appartement servant à la fois de bureaux et de showroom[2],[9].
Il est appelé par André et Olivier Zahm pour décorer Le Baron à New York[3]. Puis au 21 de la place Vendôme, dans des salons de la maison Elsa Schiaparelli à la décoration décrite comme « fantasque »[10] il recrée l’ambiance surréaliste et décalée des années passées de façon hétéroclite, par les meubles de sa création, associés à des toiles de Pierre Le-Tan, des dessins de Jean Cocteau, des anciens miroirs de Saint Laurent et toutes sortes d'objet[11]. En , il est annoncé dans le projet gastronomique et culturel « La Jeune Rue »[12]. L'année suivante, il décore les six suites de l'Hôtel Montana de Jean-Yves Le Fur à proximité du Flore dont il avait déjà décoré le bar quelques années auparavant[3] ; il y mélange des pièces très variées à ses propres créations, instituant un style différent à chaque étage[13],[14]. Fin 2015, il crée une collection surréaliste de meubles inspirés de Salvador Dali[15].
Collaborateur régulier de L'Officiel depuis 2013 en tant que « curateur » pour plusieurs numéros par an[8], il intègre ses dessins et invite dans le magazine ses amis Bernard Chapuis, Philippe Azoury ou Paquita Paquin à participer[4].
Il met en scène 200 pièces, datant des années 1930 à 1950, du Mobilier national à la galerie des Gobelins fin 2022 et fait fabriquer des décors personnalisés pour l'évènement[16].
Décrit comme un « dandy noceur »[13] par L'Express ou le « symbole d’un art de vivre artisanal et déjanté » par Paris Match, « excentrique »[17] et baroque, il reste avant tout un expert des arts décoratifs n'hésitant pas à remettre en question les préceptes de son domaine d'activité avec « son style chic et décalé »[2] s'inspirant des surréalistes ou du dadaïsme[3].
↑ a et bElvire von Bardeleben, « La presse mode revue et corrigée », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le ) : « Vincent Darré, ex-directeur artistique d'Ungaro, aujourd'hui propriétaire de sa propre marque de design, qui rejoint la dream team des people curateurs aux Éditions Jalou (après le graffeur André Saraiva pour l’Officiel hommes et le critique d’art Jérôme Sans pour l’Officiel art). Darré prendra en charge l’Officiel mode pour quatre numéros par an (en octobre, décembre, mars et juin-juillet). »
↑ a et bSylvie Wolff, « Chinez avec Darré », L'Express Styles, no supplément à L'Express n° 3349, 9 au 15 septembre 2015, p. 61
↑Marion Dupuis, « Le Montana rive gauche pur luxe », Madame Figaro, no supplément au Figaro n° 22123 et 22124, 25 et 26 septembre 2015, p. 222 à 227 (ISSN0246-5205)