Xibalba est décrit dans le Popol Vuh comme un endroit sous la surface de la Terre[3]. Dans la conception verticale du cosmos telle qu'on la trouve dans la religion maya, cet inframonde est composé de neuf niveaux.
Le Popol Vuh décrit aussi la route de Xibalba (qui était considérée par les Mayas comme la partie sombre de la Voie lactée[4]). Il décrit aussi son terrain de jeu de balle, où se déroule l'action du mythe cosmogonique des jumeaux Hunahpu et Ixbalanque, qui auraient triomphé des seigneurs de l'inframonde au jeu de balle avant de devenir le Soleil et la Lune[5]. Les différents dieux et personnages des mythes concernant Xibalba sont fréquemment vus dans l'art maya, tel que dans la décoration de poterie, les reliefs en pierre, les os incisés, et les peintures rupestres[5].
Accès
S'il faut en croire une note de la traduction du Popol Vuh par Delia Goetz et Sylvanus Morley, l'entrée de Xibalba serait située dans une caverne aux alentours de Cobán, au Guatemala. Pour certains des descendants des Quichés, l'endroit est encore aujourd'hui symbole de mort. Des grottes près du Belize ont également été considérées comme une entrée à Xibalba[6]. Selon le journaliste et écrivain américain Will Hunt, le culte de la civilisation maya pour Xibalba s'explique notamment par la topographie de leur territoire : la profusion de grottes, de cavernes et de cénotes formant autant de portails spirituels vers ce monde souterrain[7].
Xibalbá est mentionné dans le titre du roman El tiempo principia en Xibalbá (1985) écrit par le Guatémaltèque Luis de Lion[8]. Le monde souterrain est plus spécifiquement décrit dans le roman Les Dieux de jade et d'ombre(en) (2019) de l'auteure canadienne d'origine mexicaine Silvia Moreno-Garcia[9]. Siesta in Xbalba and Return to the States est le titre d'un poème de l'auteur américain Allen Ginsberg.
L'autrice d'origine mexicaine Silvia Moreno-Garcia a élaboré un roman fantastique se déroulant au Yucatan et se basant sur la mythologie maya où l'enjeu est le trône de Xibalbá, Des Dieux de Jade et d'Ombres, paru chez Bragelonne en 2024[10].
Le jeu vidéo
On parle de Xibalba dans le niveau du « Sud du Mexique » ou « Mexique » dans le jeu vidéo Tomb Raider: Underworld.
Xibalba, dans Wizard101 est la comète qui détruit le monde d'Aztéqua, et est par la même occasion le donjon final de ce dernier.
Dans Shadow Gambit: The Cursed Crew, de Mimimi Games, un des objectifs cachés d'une mission de la Baie de Fer s'intitule "À Xibalba !". À noter qu'il s'agit également de la phrase qui est prononcée dans le film d'animation La Route d'Eldorado pour demander de jeter les offrandes dans le gouffre.
Dans la bande dessinée Nameless, écrite par Grant Morrison et dessinée par Chris Burnham, Xibalba est la mythologie utilisée dans l'intrigue pour nommer le météorite se dirigeant vers la Terre.
Xibalba est une bande dessinée de Simon Roussin parue en 2018.
Notes et références
↑Michael D. Coe, The Maya (8e éd.), Thames & Hudson, 2011, p.
↑Nikolai Grube (dir.), Les Mayas. Art et civilisation, Könemann, 2000, p. 439
↑De Charencey, « Le Popol vuh et l'État de Xibalba », Journal de la société des américanistes, vol. 11, no 1, , p. 366–368 (lire en ligne, consulté le )