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Bibliothèques de l'université de Stanford, département des collections spéciales et des archives universitaires (d) Louis Round Wilson Library (en) (PS3513.I74 Z999d)[1] University of Victoria Special Collections and University Archives (d) (SC213)[2] Harry Ransom Center (en) (MS-01621)[3] Rare book and manuscript library (en)[4]
Sa principale publication, Howl, un long poème en prose, est à sa sortie un scandale littéraire, en raison de son langage cru et explicite. Il est ainsi très rapidement condamné et retiré de la vente pour obscénité. Cette censure devient un emblème pour les défenseurs du premier amendement de la constitution américaine : elle sera levée après qu'un juge eut reconnu l'importance de l'œuvre pour son époque. Ginsberg, qui ne faisait pas mystère de ses idées libertaires et de son opposition à la politique américaine, est rapidement considéré par le FBI comme une menace pour la sécurité intérieure[réf. nécessaire].
En 1959, il répond à l'appel de Timothy Leary afin de participer au mouvement psychédélique naissant en expérimentant les effets du LSD. C'est le début d'une longue amitié dédiée à l'expansion de la conscience et qui trouvera en John Cunningham Lilly un autre écho favorable.
En vertu de sa personnalité charismatique, Allen Ginsberg est d'ailleurs très souvent présent lors des manifestations : pacifistes contre la guerre du Viêt Nam, sociales contre les discriminations sexuelles, politiques avec les communistes, musicales en véhiculant une spiritualité orientale stimulée par les drogues[réf. nécessaire].
Il effectue de nombreux voyages, sulfureux dans le contexte des États-Unis de l'époque (au Mexique, en Inde, au Japon, en Chine, en Russie, à Cuba, au Maroc et en Tchécoslovaquie notamment) et est aussi proche de Chögyam Trungpa Rinpoché, qui devient son guru à partir de 1970. Ginsberg est profondément influencé par un groupe de poètes Bengali de Kolkata connus sous le nom de Hungryalists.
Ses autres publications majeures sont Kaddish, une méditation sur la mort de sa mère (Naomi Ginsberg) écrite sous amphétamines[5] et tapée par Elise Cowen, poétesse au destin tragique avec qui il a une brève liaison amoureuse, et Hadda be Playin' on a Jukebox, un poème relatant les événements des années 1960 et 1970. Plutonian Ode est une charge contre l'armement nucléaire. Ginsberg est finaliste pour l'attribution du prix Pulitzer pour son livre Cosmopolitan Greetings : Poems 1986-1992[réf. souhaitée].
La poésie de Ginsberg — manifeste de la Beat Generation à elle seule — se caractérise par sa liberté de ton et son aspect volontiers décousu, lié à une écriture la plus spontanée possible afin de faire naître une prosodie toute particulière. Abordant de front la sexualité, les désillusions sociales américaines et les modifications de la conscience, elle a fortement influencé l'émergence des idées hippies. On lui attribue le slogan « flower Power », abondamment utilisé par la communauté Hippie[réf. souhaitée].
En 1948 à Harlem, Ginsberg a eu une hallucination auditive alors qu'il lisait des poésies de William Blake (il en fera souvent référence comme vision de Blake). Il crut d'abord entendre la voix de Dieu, mais comprit ensuite qu'il s'agissait de la voix de Blake lui-même qu'il surnomma la « voix des temps anciens ». Comme le phénomène dura plusieurs jours, Ginsberg crut qu'il avait été témoin de l'interconnexion de l'univers. Il réalisa alors le pouvoir de la Création et expliqua que ses hallucinations n'étaient en rien dues à l'usage de drogues mais qu'au contraire il a tenté plus tard de retrouver cette inspiration par l'usage de drogues. Il devait consacrer un album de musique aux Chants d'Innocence et d'Expérience en 1970.
Bien que d'origine juive, Ginsberg s'est tourné vers les religions orientales dès 1950, en compagnie de Jack Kerouac qui s'intéressait alors au bouddhisme (cf. le livre de Kerouac Les Clochard célestesDharma Bums). En 1962 il fait un voyage spirituel en Inde avec le poète Gary Snyder, alors dévot bouddhiste zen. Il visite de nombreux sites de pèlerinage bouddhiste et rencontre le dalaï-lama et son futur maître, Chögyam Trungpa Rinpoché, d'origine tibétaine (qu'il retrouvera en 1970 à New York). Ginsberg apprend l'harmonium et le chant indien à Bénarès, et intègre la récitation de mantra dès 1964 à ses déclamations poétiques. En 1966, Ginsberg se lie avec le chef spirituel du mouvement Hare Krishna, A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada, qu'il soutiendra activement lors de ses participations aux festivals hippies. La même année lors du tournage du film Chappaqua, il rencontre Philip Glass, lui aussi d'origine juive et passionné de bouddhisme tibétain, avec qui il enregistra en 1993,
2004 et 2005[Passage contradictoire (donc après sa mort ?)].
Allen Ginsberg est représenté par Jack Kerouac dans son roman Sur la route sous les traits de Carlo Marx.
Dans I'm Not There, film consacré à la vie de Bob Dylan (2007), le rôle d'Allen Ginsberg est interprété par David Cross (pour une courte apparition).
Howl, film américain de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (2010), reprend l'histoire de l'éditeur du poète américain qui est poursuivi en justice à la suite de la publication du poème Howl considéré comme obscène. Peu connu à l'époque, l'auteur devient rapidement un des personnages marquants de la contre-culture américaine. L'acteur James Franco tient le rôle d'Allen Ginsberg.
Daniel Radcliffe interprète Allen Ginsberg jeune dans Kill Your Darlings. Le film, sorti en 2013, raconte le rapprochement entre Ginsberg, Lucien Carr, Jack Kerouac et William Burroughs jusqu'au meurtre de David Kammerer par Lucien Carr en 1944[6].
Le personnage d'Abraham « Abe » Greenberg, écrivain beatnik présent dans deux albums de la série Blacksad (Âme Rouge et Amarillo), est un hommage transparent à Allen Ginsberg[7].
Ginsberg apparait sur l'album Combat Rock de The Clash avec la chanson Ghetto Defendant. Il a également brièvement tourné avec eux. À la fin de la chanson, on peut l'entendre réciter le Sūtra du Cœur.