Ces élections se déroulent seulement un an après les élections législatives et un an avant le scrutin présidentiel, qui abaisse l'enjeu de l'élection. Le Parti socialiste et ses alliés radicaux de gauche entrent fortement affaiblis dans la campagne, après leurs scores catastrophiques aux cantonales précédentes deux ans plus tôt et aux législatives de 1993 et ne contrôlent - avant le scrutin - que 20 départements métropolitains sur 95 (contre 75 contrôlés par la droite). Le RPR et l'UDF espèrent à l'inverse conquérir 5 nouvelles présidences à l'issue du scrutin[1].
Le premier score indique un bon rapport de force pour la droite et un net effritement du Parti socialiste par rapport aux cantonales de 1988. La tendance s'inverse au second tour et la gauche gagne plusieurs présidences de département[1],[2].
Résultats
Les résultats confirment le redressement des socialistes, malgré la perte de la Creuse. Michel Rocard, premier secrétaire du PS, déclare même que le second tour marque la « première soirée satisfaisante pour la gauche depuis cinq ans » (en référence aux élections municipales de 1989)[3].
La majorité de droite (RPR et UDF) perd les conseils généraux de la Dordogne, de la Gironde et de La Réunion. Alors que le premier tour avait permis à la droite d'enregistrer de bons résultats, le second tour tourne à l'avantage de la gauche (et singulièrement du Parti socialiste). Les électeurs auraient alors sanctionné le gouvernement Balladur en réaction au CIP (d'ailleurs suspendu le lendemain en fin de matinée)[2].
Le nombre de cantons passe de 1 952 (1985) à 1 922.