D'après la préfecture de La Réunion, l'étang de Saint-Paul constitue une zone humide « unique » car il s'agit de la plus vaste et de la mieux préservée de l'île de La Réunion et de l'archipel des Mascareignes. À ce titre, il s'agit d'un site majeur présentant un intérêt exceptionnel sur les plans floristique et faunistique et clairement nécessaire au maintien des équilibres biologiques originaux[1].
L'étang de Saint-Paul est un site historique important car connu des premiers visiteurs et habitants de l'île. C'est par exemple à proximité de cet étang que furent débarqués de L'Ours des opposants au chef de la colonie malgache de Fort-DauphinÉtienne de Flacourt le .
L'étang accueillait autrefois des coques d'une certaine taille, en tout cas jusqu'à l'ordonnance émise par le gouverneur de BourbonHenri de Justamond le . De fait, celle-ci interdit d'y entretenir des embarcations ayant une quille et donc susceptibles d'être mises à la voile, ce que l'historienProsper Ève interprète comme une mesure en vue d'entraver les tentatives de fuite des esclaves maltraités par la mer, fréquentes à l'époque[2]. Quoi qu'il en soit, cela laisse entendre que l'étang recevait jusqu'alors de telles embarcations.
Tourisme
Il est possible d'effectuer le tour de l'étang pour atteindre un site pittoresque appelé Tour des Roches, où l'on trouve aujourd'hui un ancien moulin à eau. L'excursion est cependant rendue de plus en plus hasardeuse par l'effondrement des berges, signe de l'expansion du plan d'eau.
Une autre activité prisée des touristes est l'excursion en barque ou kayak au milieu des plantes aquatiques. L'embouchure de l'étang est le seul site où se pratique régulièrement le ski nautique sur l'île. Les responsables sont parfois accusés de favoriser l'érosion des berges à proximité des habitations en créant des vagues artificielles qui les rongent.