La superficie de la commune est de 12,95 km2 ; son altitude varie de 2 à 78m[1].
Géologie
Descriptif du littoral
La commune d'Étaples est située sur un littoral, composé de paysage dunaires et d'estuaires, de 30 kilomètres entre le sud d’Équihen-Plage et le nord de Berck.
On peut distinguer cinq grands types de milieux naturels qui sont, d’ouest en est, depuis la mer : les estrans et les estuaires, les cordons dunaires, la plaine humide des bas champs, les anciennes dunes plaquées sur les falaises et les falaises fossiles du rebord du plateau d’Artois.
Ces espaces dunaires occupent l’ensemble de la façade littorale sur une profondeur dans les terres (de l’ouest vers l’est) pouvant atteindre quatre kilomètres comme au niveau de la commune d'Étaples. On y observe des dunes nues et des dunes boisées artificiellement comme Hardelot et le Touquet-Paris-Plage[2].
Histoire de la formation du littoral
L’histoire des paysages dunaires et estuaires d’opale est une succession de transgressions et de régressions marines du bassin parisien.
Il y a 170 millions d’années, au Jurassique, le boulonnais est un golfe et le milieu de sédimentation assez proche d’aujourd’hui. À −90 millions d’années, la mer Crétacé envahit le continent et dépose d’épaisses couches de sédiments. À −45 millions d’années, l’anticlinal de l’Artois commence à se soulever et sépare définitivement le bassin parisien de celui de Londres-Bruxelles. Ce soulèvement crée les premières côtes à falaise. À −2,5 millions d’années, les littoraux de la mer du Nord et de la Manche sont au niveau des Pays-Bas et de la Normandie. À −500 000 ans, au Pléistocène moyen, le pas de Calais est ouvert, probablement lié à un effondrement de blocs entre des jeux de faille qui crée l’ouverture du détroit, créant une fosse entre les îles Britanniques et l’Europe. À −18 000 ans, lors de la dernière période glaciaire, le niveau de la mer était 130 mètres plus bas et le détroit était à sec. Puis survient, avec la fonte des glaces, la transgression flandrienne qui entraine l’élévation de la mer et l’inondation du détroit. C’est à partir de cette période que les dépôts sableux de la plaine maritime se mettent en place. À −10 000 ans, à l’Holocène, début du réchauffement, la mer est encore à environ 65 mètres au-dessous du niveau actuel. À −8 500 ans, la jonction entre la mer du Nord et la Manche est réalisée puis, il y a 5 000 ans, le niveau de la mer s’établit sensiblement au niveau actuel.
Ensuite recommence une évolution littorale des falaises et des marais littoraux, aboutissant par érosion et colmatage à la situation actuelle. Les dunes littorales forment un seul ensemble entre Équihen et le nord de la baie de la Canche. Elles continuent d’envahir, du Moyen Âge jusque récemment, le relief intérieur en constituant des dunes plaquées sur les falaises fossiles (collines d’Artois) et enfin, les résurgences de sources au pied des coteaux, qui proviennent de la nappe de craie, sont à l’origine de nombreux ruisseaux et zones humides dans les bas-champs.
La commune d'Étaples est, en partie vers le nord-est, adossée sur les falaises fossiles[2].
Estuaire de la Canche
La baie de la Canche, qui constitue un écosystème remarquable, est le seul estuaire picard à avoir conservé une rive nord, le musoir, indemne de tout aménagement humain lourd, c’est donc un site unique avec son système complexe de contre poulier au niveau du ply de Camiers.
Au sud de Camiers, débute un vaste ensemble de dunes plaquées sur les falaises fossiles du Crétacé (craie calorifère), ces habitats prennent toute leur ampleur sur la commune d’Étaples.
Dans ce paysage de l’estuaire de la Canche, il faut distinguer deux parties : le schorre qui correspond aux prés salés appelés mollières dans la région, c’est une partie de la grève qui est recouverte de vives eaux seulement par haute mer. le score est le domaine d’une flore riche et diversifiée, on peut y voir l’obione, la salicorne appelée aussi passe-pierre, la soude maritime et l’aster maritime. le pâturage par les ovins était le mode de gestion de ces sites ; et la slikke qui est la partie basse des estuaires, recouverte à chaque marée, composée de vasières nues. Elle a une productivité biologique importante, elle occupe 20 % de la surface et 80 % de la biomasse. C’est le domaine des limicoles (bécasseaux, courlis…). on peut y trouver également la salicorne[2].
Bas-Champs
La zone humide arrière littorale appelée bas champs (4 à 5 mètres d’altitude) occupent une bande étroite, d’est en ouest, de 3 kilomètres et, du nord au sud, de 15 kilomètres, essentiellement situés entre Canche et Authie, bien que l’on trouve une étroite zone humide à l’arrière des dunes du nord d’Étaples. Ces marais arrières-littoraux font partie des deux vallées fluviales, comme au niveau de la Canche avec une importante zone humide entre Étaples et Montreuil-sur-Mer. Elles recueillent les eaux des collines de l’est, résurgences de la nappe de la craie. Ces eaux trouvent leur chemin entre les dunes infranchissables et les falaises fossiles, et qui, comme la grande Tringue, vont se jeter dans la Canche. Ces zones humides et marais constituent une zone de nourrissage pour les oiseaux migrateurs utilisant le rail littoral, comme les marais de Balençon[2].
Superficie et relief
La superficie de la commune est de 12,95 km2 ; son altitude varie de 2 à 78mètres[3].
La commune est située sur la rive droite de la Canche qui se jette quelques kilomètres plus loin dans la Manche[5]. C'est sur ce fleuve que se trouve le port de pêche et de plaisance[6].
Elle est également traversée, à l'ouest, par le ruisseau de Camiers, appelé aussi ruisseau du Rohard, d'une longueur de 7,22 km, qui prend sa source à Dannes et se jette dans l'estuaire de la Canche au niveau de la commune[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 783 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Touquet-Paris-Plage à 3 km à vol d'oiseau[10], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,8 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Statistiques 1991-2020 et records LE-TOUQUET (62) - alt : 5m, lat : 50°30'52"N, lon : 1°37'22"E Records établis sur la période du 01-02-1951 au 03-12-2023
le « paysage montreuillois », qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy…[15] ;
le « paysage des dunes et estuaires d’Opale », qui concerne 23 communes, s’étend le long de la côte sur environ 30 kilomètres, de la baie d’Authie à Équihen-Plage, et sur deux à quatre kilomètres de large. Les paysages des dunes et des estuaires cèdent la place aux abrupts des falaises, au niveau d’Equihen-Plage. Les dunes littorales se sont constituées récemment, depuis le Moyen Âge, et ont envahi le relief intérieur en constituant des dunes plaquées sur les falaises fossiles, spécificité locale. Les résurgences de sources au pied de ces falaises proviennent de la nappe de la craie et sont à l’origine de nombreux ruisseaux et zones humides dans les Bas-Champs, surtout visibles entre Étaples et Rang-du-Fliers.
Ce paysage des dunes et estuaires d’Opale est constitué : d’un peu plus de 40 % de dunes et de plages, dont 28 % d’espaces dunaires, dont certains sont boisés comme à Hardelot-Plage et au Touquet-Paris-Plage ; de 22 et 25 % au niveau de la baie d’Authie et des Bas Champs, Bas Champs majoritairement en prairies ; de 20 % par les communes et d’un peu plus de 5 % par les cours d’eau et les marais arrière-littoraux, entre Merlimont et Rang-du-Fliers, comme le marais de Balançon défini réseau Natura 2000[16].
Milieux naturels et biodiversité
Sur la commune on remarque la présence de dunes de sable fin protégées par la loi littoral.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 4] :
la zone humide du fond du Valigot, zone de type 1, d'une superficie de 28 ha, altitude de 15 à 25m[21] ;
les dunes de camiers et la baie de Canche, zone de type 1, d'une superficie de 2 706 ha, altitude de 0 à 113m. Ce site, d’intérêt patrimonial de niveau européen, a une partie classée en réserve naturelle nationale. Il est constitué de dunes médiévales et contemporaines récentes et de dunes plus anciennes plaquées sur les falaises de craies fossiles de la branche méridionale de l’anticlinal de l’Artois. Par ailleurs, l’estuaire de la Canche est le seul estuaire de type picard ayant conservé en rive nord son musoir[22] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 5] : la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin[23].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[24].
l'estuaire de la Canche, dunes picardes plaquées sur l'ancienne falaise, forêt d'hardelot et falaise d'Équihen, d'une superficie de 1 661 ha, altitude de 0 à 151m[25] ;
la baie de la Canche et le couloir des trois estuaires, d’une superficie de 333,06 km2 et d'une altitude variant de −23 à 0mètres. Ce site se délimite à partir du trait de côte, s'étend jusqu'à la limite des trois milles nautiques, limité au sud par le phare d'Ault et au nord par le village de Sainte-Cécile, sur la commune de Camiers[26].
et un de type A en zone de protection spéciale (ZPS) :
l'estuaire de la Canche, d’une superficie de 50,32 km2 et d'une altitude variant de 0 à 84mètres. C’est un site de type : A (ZPS)[27].
L'inventaire national du patrimoine naturel permet de découvrir les espèces présentes[29], les espèces protégées[30] ainsi que le statut biologique (indigène, introduite dont envahissante…) des espèces recensées sur la commune de Preures[31].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[36]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[37].
Occupation des sols
L'occupation des sols est marquée par l'importance des terres arables. La répartition détaillée ressortant de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2018 est la suivante : terres arables (28,7 %), zones urbanisées (22,8 %), forêts (16,3 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (12,7 %), prairies (9,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,9 %), zones humides côtières (0,4%), eaux maritimes (0,2%)[38].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[39].
Lieux-dits, hameaux et écarts
La commune est constituée d'un hameau et de plusieurs lieux-dits : le hameau de Fromessent, au nord-est de la commune, et les lieux-dits les Bergeries ; le Blanc-Pavé ; la Butte aux Signaux ; le Camp d'Hilbert ; le Fond des Mortiers ; la Fosse aux Lions ; la Fosse Aza'hu ; la Garenne de la Justice ; la Grande Fosse ; Hilbert ; les Mollières ; les Moulins ; le Mont de la Clef ; la Palette ; le Pendu ; la Pièce-à-Liards ; les Pins ; le Puits d'Amour ; Rombly ; les Sablins ; la Tombe ; Tombelle ; la Zac.
Logement
La communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois vote, en accord avec la commune, la mise en application, à compter du , du permis de louer, afin de lutter contre l'habitat indigne, sur une zone comprenant 40 logements[40].
Planification de l'aménagement
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les parties d'aménagement de l'espace au sein d'un schéma de cohérence territoriale (SCoT), un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle.
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) du pays maritime et rural du Montreuillois a été approuvé par délibération du [41].
La communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) a engagé une démarche de planification de l’urbanisme à l’échelle de son territoire, sous la forme d’un PLU intercommunal (PLUi), en collaboration étroite avec les 46 communes. Le PLUi est un document de planification urbaine qui administre, à l’échelle des communes, les possibilités de construction et d’usage des sols. Il se substituera aux anciens documents d’urbanisme (PLU, POS, CC).
Le PLUI-H, regroupement du PLUi, plan local d'urbanisme intercommunal, et du PLH, programme local de l'habitat, traduit un projet commun de développement urbain et d’aménagement du territoire communautaire pour les 10-15 ans à venir. Il est bâti dans un objectif de développement durable et d’équilibre des espaces, de cohérence et d’optimisation des politiques publiques, visant à promouvoir une dynamique d’agglomération tout en préservant les spécificités de chaque commune.
Ce PLUI-H se déroule en quatre phases :
Phase 1, 2019 à 2020, état des lieux, diagnostic et enjeux ;
Phase 2, 2020 à 2022, projet d'aménagement et de développement durable ;
Phase 3, 2022 à 2024, règlement et zonage ;
Phase 4, 2024 à 2025, avis des personnes publiques associées et enquêtes publiques[43].
Voies de communication et transports
Voies de communication
La commune est reliée à l'autoroute A16 (qui relie la région Île-de-France à la frontière franco-belge), desservie par la sortie no 26 « Étaples - Le Touquet ».
Elle est sur le trajet de plusieurs routes nationales et départementales, dont la RN 39 reliant Arras au Touquet-Paris-Plage, et la RN 40 qui relie l'estuaire de la Seine à la frontière franco-belge.
Elle est reliée à la rive gauche de la Canche par le pont d'Étaples qui dessert, vers le sud, les communes de Cucq et du Touquet-Paris-Plage.
Le risque sismique est « très faible » sur l'ensemble du territoire communal (zone 1 sur 5 du zonage mis en place en )[44], la majorité des communes du Pas-de-Calais étant en risque « faible » (zone 2 sur 5).
La commune n'est pas exposé à un risque important d'inondation ou de mouvement de terrain, il est noté la présence de 12 cavités souterraines, le potentiel radon est faible et l'exposition au retrait-gonflement des sols argileux dans la commune est avéré.
La commune n'est pas sur un territoire à risques importants d'inondation (TRI) mais elle s'inscrit dans un plan de prévention des risques et fait l'objet d'un programme d'action de prévention des inondations (PAPI).
À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[46].
Une canalisation de matières dangereuses (gaz) est recensée dans la commune.
La commune est à plus de 20 km d'une centrale nucléaire. Les centrales nucléaires françaises les plus proches, productrices de la grande majorité de l'électricité fournie à la commune, sont celles de Gravelines et Penly (chacune à environ 70 km au nord et au sud), à noter que la centrale de Dungeness, en Angleterre, est située à 80 km[45].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Stapula au IVe siècle ; Stapulae au IXe siècle ; Staplae en 1042 ; Staples en 1141 ; Estaples en 1170 ; Estagles au XIIIe siècle ; Estaples-sur-le-Mer en 1322 ; Estapples en 1346 ; Estaplez en 1404 ; Estaple en 1553 ; Estappes en 1660[47], Estaples en 1793 ; Étaples depuis 1801[48].
Étymologie
Vient du latin stapula (forme latinisée du vieux néerlandaisstapal[49]) signifiant « entrepôt ».
Du VIe siècle à la fin du IXe siècle, le port voisin de Quentovic lui est préféré, dont le nom est attesté sous les formes Wic en 718 ; Wicus en 799 ; Quentawie au VIIIe siècle ; Quoentavie au VIIIe siècle ; Quentavich au IXe siècle ; Quentowicus en 831 ; Quentavicus en 835 ; Cuentavicus en 840 ; Quantovicus en 842 ; Contwig en 842 ; Quentvicus en 844 ; Quentwicus en 857 ; Quintovicus en 858 ; Quintuicus en 866 ; Quentovicus de 877 à 879 ; Qwentowic de 879 à 884 et Quentovic depuis le IXe siècle[47].
Étymologie
Son nom serait formé de Quentia, nom latin de la Canche, et de vicus ou wicus ; vicus désignant une petite agglomération[51], alors que wicus pourrait signifier « baie, port » selon Léon Levillain qui traduit Quentovic par « Port-sur-Canche »[52].
Histoire
Préhistoire
L'emplacement occupé aujourd'hui par la ville d'Étaples présente des traces de présence humaine remontant au Paléolithique. Certains silex taillés découverts sur le site de Bagarre sont vieux d'environ 240 000 ans.
On trouve, à partir du Hallstatt, à l'âge du fer (800 ans avant Jésus-Christ), de nombreux sites de l'installation des Gaulois sur la côte et dans les dunes bordant le nord-ouest de la ville.
Moyen Âge
Bien que le site fut occupé au début du premier millénaire de notre ère par les Romains, la ville elle-même fut probablement fondée par les Francs qui envahirent la Morinie au cours du IVe siècle et du Ve siècle. Elle porte à cette époque le nom de Stapula, « l'entrepôt ».
De la fin du Ve siècle à la fin du IXe siècle, du fait de la montée du niveau de la mer, la ville est lentement abandonnée au profit de la ville portuaire de Quentovic, qui elle, profite de cette montée des eaux et de l'augmentation du tirant d’eau et de l’élargissement naturel des voies navigables afin de devenir un port prospère du royaume des Francs, et ce jusqu'à la fin du IXe siècle où celle-ci, victime de ses richesses, fut pillée, mise à sac et brûlée à maintes reprises par les Normands qui se répandaient dans tout le pays à la recherche de butin. Ils avaient fait de la ville leur base de départ et l'entrepôt de toutes les richesses recueillies aux alentours. À la suite de cela, la ville retrouve son nom de Stapula.
Mathieu d'Alsace, comte de Boulogne, y construisit une forteresse en 1172 qui fut élevée sur les ruines d'un château beaucoup plus ancien (datant de la domination romaine) dont les traces d'incendie laissent penser qu'il fut brûlé lors d'un raid des Normands.
Philippe Auguste en fit le principal port des flottes du Nord (1193).
En 1346, les Anglais incendièrent la ville en revenant vainqueurs de la bataille de Crécy, et en 1355, le duc de Lancastre la pilla.
Étaples subit des sièges en 1351, 1378 et 1435.
Lancelot de Fromessent, sur la commune actuelle d'Étaples, combattit et trouva la mort à la bataille d'Azincourt en 1415[53].
En 1455 et 1546, elle fut à nouveau détruite par les flammes.
Le château fut démantelé vers 1641 et détruit en 1660.
XVIIIe siècle
C'est à cette période que débute l'exploitation des carrières à Étaples, elle dure près de trois siècles. Celles-ci se trouvaient dans la partie nord-ouest de la ville, comme en témoigne la rue des Carrières. On y extrayait des matériaux comme la chaux et les moellons. Cette activité voit naître plusieurs générations de maçons comme ceux de la famille Roux.
À la fin des années 1930, elles seront utilisées comme champignonnières et elles serviront de refuge pendant la Seconde Guerre mondiale[54].
XIXe siècle
De 1803 à 1805, Napoléon Ier réunit une puissante armée tout le long des côtes de la Manche dans le but d'envahir l'Angleterre. Ce fut le célèbre camp de Boulogne. Pendant deux ans, les troupes du 6e corps d'armée du maréchal Ney stationnèrent dans la ville d'Étaples et ses proches environs. Les trois divisions d’infanterie et la brigade de cavalerie étaient réparties en six camps. L’empereur vint plusieurs fois à Étaples pour y passer ses troupes en revue.
Parmi ces troupes, figurait le 6e régiment d’infanterie légère. Il regroupait en six cantonnements trois divisions d'infanterie et une brigade de cavalerie[55].
En 1848, fut inaugurée la ligne de chemin de fer reliant Amiens à Boulogne-sur-Mer passant par Étaples.
Entre 1880 et 1914, la ville fut le siège d'une importante colonie d'artistes peintres internationaux que l'on appela par la suite l'école d'Étaples. La Première Guerre mondiale mis une fin brutale à cette colonie artistique.
Pendant la Première Guerre mondiale, Étaples vécut à l'heure britannique : l'armée britannique installa un immense camp d'entraînement au mont Levin[57], aujourd'hui couvert d'habitations (camp britannique d'Étaples). Dans ce camp, qui compta jusqu'à 80 000 hommes, éclata en 1917 une violente mutinerie. Étaples vécut pendant plusieurs jours des heures dramatiques ; dans ses rues se déroulèrent des scènes extrêmement violentes. Ce camp était un centre de préparation des soldats venant du Commonwealth, mais aussi un centre disciplinaire réputé très dur. C'est aussi l'endroit où étaient réceptionnées et montées les mitrailleuses qui devaient partir pour le front allié.
L'ennemi allemand, attiré par les installations militaires, bombarda la ville, malgré la présence d'un hôpital militaire, causant destructions et victimes parmi la population. La grippe espagnole a également fait de nombreuses victimes dans la population en 1918-1919.
Pour le lourd tribut payé pendant quatre ans, la ville reçoit la croix de guerre en 1920[58].
Le cimetière anglais.
Les tombes allemandes au cimetière d'Étaples.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Étaples est à nouveau la cible des bombardements aériens qui font 70 victimes civiles et détruisirent ou endommagèrent le tiers des habitations.
En 1949, le ministre de la Défense vient agrafer une palme sur la croix de guerre de la ville. Il lit la citation suivante :
« Ce port de pêche a payé un lourd tribut pour la libération du territoire et a bien mérité de figurer parmi les cités les plus glorieusement meurtries. Le courage de sa population et particulièrement la ténacité de ses marins restera un exemple pour tous les artisans du relèvement national. »
Dans le cadre des prescriptions de la Loi NOTRe, qui impose que les intercommunalités regroupent, sauf exceptions, au moins 15 000 habitants, celle-ci fusionne avec ses voisines pour former, le la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois dont est désormais membre la ville.
Le conseil municipal d'Étaples, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[60], pour un mandat de six ans renouvelable[61]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 33[62]. Les 33 conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 44,08 %, se répartissant en vingt-neuf issus de la liste conduite par Philippe Fait (UDI), trois de la liste conduite par Pascal Thiébaux (PCF) et un de la liste conduite par Xavier Brassart (RN)[63].
Dans les communes de 1 000 habitants et plus, les conseillers sont élus au suffrage direct à la fois pour un mandat de conseiller municipal et pour un mandat de conseiller communautaire[64]. Les 10 sièges attribués à la commune au sein de la CA2BM sont élus dès le premier tour : neuf issus de la liste menée par Philippe Fait et un sur la liste menée par Pascale Thiébaux[63].
Le site web de la commune évoque un partenariat depuis la fin des années 1970 avec Folkestone au Royaume-Uni, qui aurait abouti à la signature d'un contrat de jumelage en 2009[79]. C'est à la même époque qu'a été établi le partenariat avec Hückeswagen, la première charte a été signée en 1972 par les maires des deux communes, européens convaincus[80].
Équipements et services publics
Eau et déchets
Prélèvements en eau et usages
En 2018, la commune a prélevé, 1 763 564 m3, d'origine à 100 % souterraine dont 19 745 m3 à usage industriel et activités économiques (hors irrigation). Le site de captage d'eau potable de Rombly est situé au nord-est de la commune 50° 31′ 26″ N, 1° 39′ 21″ E[81]. À noter que ce site est proche de l'ancien village de Rombly disparu sous les sables au XVIIe siècle.
Services en production et distribution d'eau potable, assainissement collectif, assainissement non collectif
La Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) est compétente en matière de gestion de l'eau potable de la commune en gestion délégué à Véolia Eau, elle gère également l'assainissement collectif en gestion délégué et l'assainissement non collectif géré en régie par à Véolia Eau[82].
Sur le territoire de la commune de Cucq, au bord de la Canche et proche du pont d'Étaples, se trouve la station d'épuration qui traite, depuis le début des années 1980, les eaux usées de la commune, du Touquet, de Merlimont et de Cucq, soit deux millions de mètres cubes traités puis rejetés dans le milieu naturel. Cette station a bénéficié d'importants travaux de modernisation de 2007 à 2009, pour améliorer la qualité des eaux de la Canche et du bord de mer, et est dimensionnée pour supporter l'afflux de touristes en période estivale[83],[84].
Tarifs de l'eau
au les tarifs sont les suivants :
Eau potable, pour une facture de 120 m3, le m3 est facturé 1,98 euro.
Assainissement collectif, pour une facture de 120 m3, le m3 est facturé 3,43 euros.
Assainissement non-collectif, pour un diagnostic de bon fonctionnement et d'entretien, le montant facturé est de 100 euros[82].
Gestion des déchets
La gestion des déchets est organisée par la CA2BM[85].
La commune est à proximité des déchèteries de Berck (13 km), Beaumerie (13 km) et de Verton (14 km)[86].
Un site de compostage est situé à Cucq (4 km) dont le maître d'ouvrage est Agriopale Services[87].
Espaces publics
La commune d'Étaples bénéficie, depuis 2019, du label « villes et villages fleuris » avec quatre fleurs[88], et, en 2022, elle obtient le label « Villes et villages où il fait bon vivre »[89].
Le port de plaisance de la commune, datant de 1984 et qui dispose de 207 anneaux, est également labellisé Pavillon bleu. C'est le seul port labellisé du Pas-de-Calais[90],[91],[92].
Sur le plan touristique, deux niveaux de classement sont prévus pour les communes qui développent une politique touristique sur leur territoire. Le premier niveau se matérialise par l’obtention de la dénomination en « commune touristique » et délivrée par un arrêté préfectoral pris pour une durée de cinq ans. Le second niveau, plus élevé que le premier, se matérialise par le classement en « station classée de tourisme », attribué par décret pour une durée de douze ans.
La commune d'Étaples est « station classée de tourisme »[94].
Postes et télécommunications
La commune dispose d'un bureau de poste situé au no 9 rue du Général-Obert[95].
Santé
Les Étaplois bénéficient, d'une part, des services du centre hospitalier de l'arrondissement de Montreuil (CHAM), situé à Rang-du-Fliers, à 10 km. Cet établissement, né en 1980, s'est agrandi depuis, il offre aujourd'hui plus de 900 lits et places[96], et d'autre part, de la clinique des acacias, ouverte en 1958, au hameau de Trépied, à Cucq. Cette clinique, créée en 1958, fait partie de la fondation Hopale, et dispose de 108 lits. Elle a un service spécialisé maternité de 1958 à 1998[97].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[105],[Note 9].
En 2021, la commune comptait 10 930 habitants[Note 10], en évolution de −2,38 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,7 %, ce qui est égal à la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 252 hommes pour 5 674 femmes, soit un taux de 51,93 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[107]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,0
4,0
75-89 ans
8,2
17,8
60-74 ans
20,1
20,2
45-59 ans
20,3
18,1
30-44 ans
16,0
19,7
15-29 ans
16,3
19,6
0-14 ans
18,1
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[108]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Manifestations culturelles et festivités
La commune propose, tout au long de l'année, différents festivals et animations : le festival « Comme par magie » en février ; le festival de musique Rock en Stock[109] ; le festival rencontres folkloriques ; le festi'moules en juillet[110] ; le festival du Hareng Roi ; le festival des arts dans la rue Quartiers Libres le 14 juillet ; la fête de la Coquille, organisée par le club local de football, l'AS Étaples, ayant lieu tous les ans, durant un week-end du mois d'avril[111] ; le triathlon international d'Étaples ; la Joute à canotes ; le salon « Je lis Jeu'nesse » ; la ducasse de la Saint-Michel ; le défilé des Guénels ; le défilé de Saint-Nicolas ; la procession et bénédiction de la mer et, depuis 2023, le « trophée des yoles en Canche » qui se déroule en juin et où participent exclusivement les bateaux à clins[112].
La joute à canotes
La joute a canotes est une course de petites embarcations à rames qui se déroule en automne sur l'estuaire de la Canche à Étaples. Elle est devenue au fil du temps une véritable institution qui rassemble une centaine de participants et quelques milliers de spectateurs.
Plusieurs épreuves sont organisées par catégories (nombre de rameurs, avec ou sans barreur etc.). Les compétitions sont très sérieuses, mais elles laissent une large part au folklore et à l'humour assurant une ambiance « bon enfant », gage de son succès populaire. La réunion se termine généralement par une course à la godille où le rameur est seul. C'est peut-être la moins spectaculaire mais sans doute la plus éprouvante pour les compétiteurs.
Sports et loisirs
Sports nautiques
La commune d'Étaples, de par situation sur la rive droite de la Canche et proche de la baie qui offre un vaste plan d'eau à marée haute, est naturellement tournée vers les sports nautiques qui sont organisés par le « centre nautique de la Canche » (CNC). Celui-ci offre la possibilité de pratiquer de nombreuses activités comme la voile sur Optimist, catamaran, catamaran Topaz 14 et Hobie 16, la planche à voile, le kayak[113].
Autres sports
La commune propose, avec les associations, différentes activités :
La piste cyclable « La Vélomaritime », partie côtière française de la « Véloroute de l’Europe - EuroVelo 4 », qui relie Roscoff en France à Kiev en Ukraine sur 5 100 km, traverse la commune, en venant de Camiers, en longeant le port puis en empruntant le pont d'Étaples, pour desservir, par piste cyclable, les villes de Cucq et du Touquet-Paris-Plage[115],[116].
En projet, une piste cyclable longeant le boulevard Billiet et la route d'Hilbert, devant relier la piste cyclable, du quai et du pont d'Étaples, à la piste cyclable menant à l'usine Valéo[117].
Loisirs
Depuis 2020, une promenade en bois sur pilotis sur le port d’Étaples surplombe l’estuaire, 450 mètres uniquement piétonne avec un belvédère offrant un point de vue sur la Canche.
Vie associative
La commune dispose de nombreuses associations qui sont définies comme suit : les amicales comme celles de la ville d'Étaples, des anciens de Valéo et des sapeurs-pompiers[118] ; les associations culturelles comme celles des amis chemin, autrement dit autrement vu, des commerçants et artisans, passion culture, Scrabble étaplois, rock en stock, souvenir et sauvegarde des traditions des marins-pêcheurs étaplois, chorale mixte d’Étaples, club 3e âge les Cronquelets, cercle ornithologique Étaplois, comité de jumelage Étaples et Folkestone, comité des échanges d’Hückeswagen, entente patriotique et anciens combattants, forum et association mémoire d'Opale, la guilde ludique, Ivy, jeunes et voyages, les amis du musée de la marine d'Étaples, les bons Z'Enfants d'Étaples, les mouettards, musique communale, modélisme club naval, nomade gaming zone, souvenir français, wolf moon[119]; les associations sportives qui regroupent, en plus des sports évoqués plus haut dans la rubrique sports et loisirs, de nombreuses autres activités comme le badminton, hand-ball, pétanque, cyclotourisme, judo, plongée, tir à l'arc, tennis, tennis de table[120]... ; les associations caritatives et de quartiers[121],[122].
Cultes
Le territoire de la commune est rattaché à la paroisse « Notre-Dame-de-Foy » au sein du doyenné de Berck-Montreuil, dépendant du diocèse d'Arras. Ce doyenné couvre 68 communes[123].
La commune d'Étaples possédait autrefois trois lieux de culte, la chapelle du Saint-Sacrement, située au milieu de la place (aujourd'hui, place du Général-de-Gaulle), démolie en 1640, Notre-Dame-de-Foi, située rue du Chœur et l'église Saint-Michel.
L'ancienne église Saint-Michel, (XIIIe siècle-XXe siècle), située rue de l’Abreuvoir, l’actuelle place Jeanne-d’Arc, a été détruite lors du bombardement du [124].
L'église Saint-Michel actuelle, qui a été reconstruite après guerre, entre 1955 et 1960, sur les plans des architectes Clément Tambuté et Pierre Requier, est située rue du Bac, au lieu-dit « Le mont à baudet ». Elle est inscrite au patrimoine architectural du ministère de la culture[125].
Médias
Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour le Montreuillois[126].
En 2018, le revenu fiscal médian par ménage de la commune d'Étaples est de 17 440 €, pour un revenu fiscal médian en métropole de 21 730 €.
En 2018, 67 % des foyers fiscaux ne sont pas imposables[Insee 2].
Emploi
La commune d'Étaples fait partie, selon l'INSEE, de l'unité urbaine de Berck, de l'aire d'attraction des villes d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage et de la zone d’emploi et du bassin de vie de Berck[Insee 1].
La commune est composée de 69,8 % de travailleurs, comprenant 56,1 % d'actifs et 13,7 % de chômeurs et de 30,2 % de personnes sans activité professionnelle (25,9 % pour la métropole), qui se décompose en retraités (9,4 %) et personnes n’exerçant pas d'activité professionnelle : élèves, étudiants, stagiaires non rémunérés et autres inactifs (20,7 %) :
Répartition de la population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle 2017[Insee 3]
Agriculteurs
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise
Cadres, professions intellectuelles
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres personnes sans activité professionnelle
Étaples
0,4 %
2,6 %
3,6 %
8,6 %
20,5 %
17 %
28,6 %
18,8 %
Métropole
0,8 %
3,5 %
9,5 %
14,2 %
16,1 %
12,2 %
27,2 %
16,5 %
Répartition des emplois selon le secteur d'activité 2017[Insee 4]
En 2017, le taux de chômage est de 19,7 % alors qu'il était de 16,2 % en 2007. Sur 100 actifs, 55 travaillent dans une autre commune que leur commune de résidence[Insee 5].
Entreprises et commerces
Au , Étaples comptait 628 établissements (hors agriculture) : 34 dans l'industrie, 76 dans la construction, 202 dans le commerce de gros et de détail, hébergement et restauration, 10 dans l'information et communication, 30 dans l'activité financières et l'assurance, 17 dans l'activité immobilière, 68 dans l'activité spécialisée, scientifique et technique et activité de service administratif et de soutien, 129 dans le secteur administratif et 62 dans les autres activités de services[Insee 6].
La commune propose, chaque jour, la vente de produits de la mer, sur le port, et un marché de plein-air se déroule chaque mardi et chaque vendredi, place du Général-de-Gaulle[128]. Le , la commune remporte la quatrième édition du plus beau marché de France, organisé par le journal de 13 heures de TF1. Pour l'occasion, Dominique Lagrou-Sempère se retrouve en direct du marché et remet le trophée au maire de la ville[129],[130].
Depuis le , un patron pêcheur étaplois, désireux de faire revivre le port de pêche d'Étaples tel qu'il l'a connu dans sa jeunesse, décide de débarquer le produit de sa pêche sur le port, à chaque fois que les horaires de la marée le permettent[131].
L'usine de Saint Frères d'Étaples est une ancienne fabrique de cordages et filets de pêche. Les frères Saint ont ouvert cette usine en 1920. Ils représentent à l'époque un groupe familial important dans le textile et possèdent d'autres usines, notamment à Flixecourt et dans la Somme[132]. Jusqu'à 600 salariés furent employés par l'usine[133], dont de nombreuses femmes de pêcheurs[133]. L'usine a fermé en 1989, et a été reconvertie en bâtiment administratif et sportif (judo et ping-pong), abritant également l'office du tourisme[133]. Durant la Seconde Guerre mondiale, la Kommandantur allemande y installa ses QG[134].
En 2010, on comptait 7 exploitations agricoles, pour une superficie agricole utilisée de 318 hectares, dont 3 exploitations avec un cheptel de vaches nourrices[136].
Le monument aux morts, sis au cimetière, sculpture réalisée par Augustin Lesieux[142].
L'oratoire Notre-Dame de Boulogne situé près du stade des Bergeries. Érigé à la place d'un ancien calvaire, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut construit en en souvenir du passage à Étaples le de la statue Notre-Dame de Boulogne lors du Grand Retour.
L'ancienne corderie Saint Frères.
La brasserie Delaporte construite en 1754, mais en grande partie détruite par les bombardements en 1918. Reconstruite en 1924, elle n'est plus en activité.
Sites archéologiques
Deux projets de lotissement ont permis, lors de campagnes de fouilles préventives, de mettre au jour deux sites archéologiques, le premier, en 2009, avec la découverte d'une partie du camp napoléonien du Puits d'amour où le 6e régiment d'infanterie légère de la Grande Armée y stationne d' à [143], le second, en 2011, au chemin de la Motte, où le même régiment stationne aux mêmes dates[144].
Patrimoine culturel
Patrimoine culturel immatériel
L'« art de la charpenterie de marine du Nord de la France » est répertorié, depuis 2022, à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France du Ministère de la Culture à la thématique « Les savoirs et savoir-faire ». Deux chantiers détenteurs de ces savoir-faire et engagés dans leur préservation sont situés dans le Pas-de-Calais : le chantier naval à Calais et le chantier de construction navale traditionnelle de la ville d’Étaples. Ces chantiers mettent en œuvre deux techniques traditionnelles de construction : celle à clin pour les canots et bateaux d’échouage de petit taille caractéristiques de la côte d’Opale, celle à franc-bord avec des spécificités régionales pour les plus grosses unités[145],[146].
La médiathèque Marie Madeleine Gauffeny, inaugurée le [148]. Elle se situe rue de Camiers dans une ancienne corderie réhabilitée dont la cheminée a été conservée. Un panneau, installé dans la partie bibliothèque, résume le parcours de Madame Gauffeny au sein de la municipalité.
Christian Gonsseaume (1942-2021), enseignant et historien local, membre fondateur du musée de la marine d'Étaples, la ville de son épouse[150]. Il est le frère de Jean-Max Gonsseaume (1940-), éducateur spécialisé, élu municipal et historien local spécialisé dans le patrimoine architectural et religieux de Berck[151] ;
Les coquilles renvoient à la traditionnelle pêche étaploise des coques (appelées localement « hénons ») et plus récemment celle de la coquille Saint-Jacques (ou « écalites » en picard). Adopté par la municipalité.
↑Nouveau maire au à la suite de la démission de Philippe Fait pour son élection comme député
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Berck comprend deux villes-centres (Berck et Étaples) et cinq communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Texte en français du panneau d'information : « Construite vers 1890 par la famille Bigot-Bigot, la chapelle Notre-Dame-de-La-Garde a connu une histoire particulière. Il faut bien imaginer qu'à cette époque, c'est ici que se termine la ville et que la Canche est juste en face.
Toutes les familles de marins venaient y faire leurs prières, allumer des cierges avant de partir pour les grandes campagnes de pêche. La tradition était d'y jeter des pièces de monnaie ; tout un symbole pour espérer une fructueuse saison. Les femmes allaient y déposer des fleurs sur les marches lors des anniversaires de leurs disparus en mer. A chaque départ en mer, les marins se signaient en passant le Calvaire et, à l'appel du patron, récitaient leur « Ave Maria ». Pour la saison du hareng, cette pratique s'accompagnait des trois descentes du drapeau.
Mais dans les années 1980, cette chapelle fut détruite accidentellement et priva les marins de toute cette partie de tradition. En 1998, des marins-pêcheurs créèrent l'Association « Souvenir et Sauvegarde des Traditions des Marins-Pêcheurs Étaplois » qui se chargea de l'étude et initia la reconstruction de cette chapelle en 2001. »
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑Jean Voisin, Notice complémentaire sur le port d'Etaples : modifications survenues de 1873 à 1907, Paris, Imprimerie nationale, , 30 p. (lire en ligne).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Florent Caffery, « Habitat indigne : le permis de louer mis en place à Berck et à Étaples », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑M.L., « Étaples : le point final du maire, Jean-Claude Baheux : C’est sans surprise que Jean-Claude Baheux annonçait en septembre dernier qu’il ne renouvellerait pas son mandat de maire d’Étaples : « C’était prévu, il faut laisser la place aux jeunes. » À ce poste depuis 2008, il a organisé sa dernière cérémonie de vœux, hier, salle de la Corderie », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Élodie Adjoudj, « Franck Tindiller devient le nouveau maire d’Étaples », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Julie Ducrocq, « À Étaples, le conseil municipal des jeunes a été installé. Ils sont dix-sept jeunes des établissements scolaires à en faire partie. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
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↑Élodie Adjoudj, « Patrimoine industriel: et si vous poussiez les portes de la station d’épuration samedi ? », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Cécile Legrand-Steeland (photogr. Johan Ben Azzouz), « Quand la station d’épuration de Cucq, équipement méconnu mais essentiel, se laisse visiter », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Ju. M., « Pavillon Bleu 2022 : trois plages et trois ports conservent le label dans le Nord – Pas-de-Calais », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Julie Ducrocq, « À Étaples, la rénovation du port de plaisance se poursuit », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Quentin Valognes, « Rock en Stock à Étaples, un festival «à taille humaine» qui attire de nombreux locaux », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Théo Lariviere, « Le Festi’moules fait son retour ce week-end sur le port d’Étaples », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Frédéric Magnier, « À Étaples, une coquille Saint-Jacques de 14 mètres sur le port pour annoncer la fête de ce week-end », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Cécile Legrand Steeland, « Le trophée des yoles en Canche fait vivre la tradition des bateaux à clins », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Cécile Legrand-Steeland (photogr. Johann Ben Azzouz), « À Étaples, on construit encore des bateaux comme les Vikings et c’est un patrimoine unique
Pour le ministère de la Culture, la construction de bateaux à clins telle qu’on la pratique chez nous est un savoir-faire précieux. Précieux au point d’entrer au patrimoine culturel immatériel de la nation. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).