137e régiment d'infanterie (France)
Le 137e régiment d'infanterie (137e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française. Il est créé en 1813 sous le Premier Empire à partir de quatre cohortes du premier ban de la garde nationale puis dissout l'année suivante. Recréé provisoirement pendant la guerre franco-allemande de 1870, il entre définitivement dans l'ordre de bataille en 1873. Un bataillon participe à la conquête de la Tunisie puis le régiment est engagé dans la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale. Dissout en 1946, il est recréé entre 1956 et 1963 pendant la guerre d'Algérie. Création et différentes dénominations
Historique des garnisons, combats et batailles du 137e régiment d'infanterieGuerres de l'Empire (1813-1814)
Le 136e régiment d'infanterie de ligne est créé créé, à Vérone en Italie, par décret du , avec les
Campagne d'ItalieL'Italie du début du XIXe siècle n’est pas encore unifiée (République cisalpine (1797-1802), République italienne (1802-1805), royaume d'Italie (1805-1814)). Elle est constituée de multiples états indépendants dont beaucoup sont sous domination autrichienne (duché de Mantoue, Novare, Valteline). Deux ans avant la chute de l’Empire, en , alors que la Grande Armée amoindrie traverse les états allemands à la suite de la terrible campagne de Russie, l’Autriche organise une armée commandée par le Feld-maréchal Hiller pour envahir l’Italie et reconquérir ses anciennes possessions. Napoléon ayant anticipé cette situation, avait donné instruction à Eugène de Beauharnais de reconstituer une armée franco-italienne de 45 000 hommes afin de s’opposer à une nouvelle coalition européenne anti-française. C’est dans ce contexte qu’est créé, le à Vérone, le 137e régiment d’infanterie. Il est constitué à partir de contingents italiens issus de quatre cohortes de la Garde nationale. Campagne d'AllemagneEn , deux mois après leur création, cinq des six bataillons du 137e RI partent donc sur le chemin des états allemands afin de se joindre aux débris de la Grande Armée revenant de Russie. L’armée française est poursuivie à travers l’Europe de l’Est. C’est en Saxe, que le 137e RI va participer à la bataille de Lützen le . L’enjeu est la possession de la ville de Leipzig, les armées russes et prussiennes sont mises en déroute. Cette victoire reste incomplète et quinze jours plus tard, le 137e RI se lance à nouveau dans la bataille. Du 19 au , toujours dans le cadre de la « guerre de la 6e coalition », les armées françaises affrontent à nouveau les armées russes et prussiennes lors de la marche sur Berlin. C’est l’épisode de la bataille de Bautzen. Là encore une victoire incomplète où le 137e RI va cependant se couvrir de gloire face à la garde impériale russe. Poursuivant la marche sur Berlin, le 137e RI participe aux combats de Groos-Beeren (), Tragan (), Juterbock Dennewitz () et de Wartenburg (du au ). Napoléon fait retraite mais il remporte quelques succès notables. Les corps autrichiens et bavarois des forces coalisées entrent alors en Franconie (Est de l’actuelle Bavière) en longeant le Danube. Ils veulent couper la route de Francfort aux Français. Les 30 et , ils affrontent les troupes de Napoléon à Hanau. Le 137e RI participe à cette victoire qui permettra à la Grande Armée de poursuivre son mouvement vers Francfort et Mayence, sa base arrière. HANAU 1813 sera inscrite sur le drapeau. Réduit à 444 hommes, le 137e RI défend ensuite Mayence et se rend seulement le , après la chute du Ier Empire. Le no 137 n'existe plus et devient vacant et le reste jusqu'au décret du qui transforme les 39 régiments d'infanterie de marche en régiment d'infanterie de ligne numérotés de 101 à 139. Siège de ParisLe , le 37e régiment de marche devient le 137e régiment d'infanterie de ligne En 1870, le royaume de Prusse de Guillaume Ier, sous l’impulsion du Ministre-Président Otto von Bismarck est en train de rassembler les états de culture germanique au sein d’un empire allemand unifié (Kaiser Reich). Cette unification se constitue autour de guerres successives contre les états voisins : le Danemark en 1864 puis l’Autriche en 1866. Moins d’un mois et demi plus tard, le , devant la supériorité tant numérique que technique des armées allemandes, l’empereur Napoléon III abdique lors de la défaite de Sedan. C’est la fin du Second Empire. Cependant, les députés de l’ancienne opposition républicaine à Paris, sous l’impulsion de Léon Gambetta, Jules Favre et du général Trochu, forment un gouvernement de « Défense nationale », proclament la IIIe République le et réorganisent l’armée (Armée de la Loire). La guerre durera encore quatre mois pendant lesquels, les prussiens vont assiéger Paris. Le , le 37e régiment de marche devient le 137e régiment d’infanterie de ligne. Il renaît à cette occasion et participe aussitôt à la défense de la capitale sur le front Est. C’est alors que commence la bataille de Champigny dont l’objectif est de briser l’encerclement allemand et de faire une jonction avec l’armée de la Loire. Le , le 1er bataillon prend position en premières lignes (fort de Charenton, fort de Nogent, redoutes de Gravelle et de la Faisanderie), tandis que les 2e et 3e bataillons participent à l’attaque et à la prise du Plateau d'Avron à partir duquel les Français peuvent bombarder nombre de positions allemandes.
Le , l’Empire allemand est proclamé au château de Versailles. Guillaume Ier, Roi de Prusse devient empereur d'Allemagne. L’armistice est signé le . La France a perdu l'Alsace et la Lorraine. 1873-19141873-1881 – Renaissance du 137e RILe , le 137e régiment d’infanterie est recréé à Nantes. Les différents bataillons tiennent garnison à Nantes, Belle-Île-en-Mer, Fontenay-le-Comte et l'Île d'Yeu. Le , la totalité du régiment est regroupée à Fontenay-le-Comte et s’installe en 1878 dans le nouveau quartier du Chaffault. Après cent ans de troubles et de bouleversements ; après la Révolution, l’Empire, les Restaurations puis à nouveau l'Empire, c’est à cette époque (1875-1880), que la République va s’affirmer comme régime pérenne. Le , lors du premier 14-Juillet officiel et de la revue de l’Armée à Longchamp, le colonel Bonnot de Mably, chef de Corps, reçoit des mains du Président de la République Jules Grévy, à l’instar de tous les régiments de l’armée française, le drapeau du régiment aux armes de la république. Celui-ci porte dans ses plis, les noms des batailles du 1er Empire où il s’est couvert de gloire : LÜTZEN, BAUTZEN et HANAU. L'expansion colonialeEn 1881, l’interventionnisme et les antagonismes commerciaux des puissances européennes sur le continent africain font rage. Chacun cherche à affirmer ses zones d’influence. Après l’Algérie où elle est présente depuis 1830, la France vise certains intérêts miniers et ferroviaires ainsi que l’intérêt stratégique que représente la Tunisie en Méditerranée avec l’ouverture récente du canal de Suez. En , le chef du gouvernement français Jules Ferry prenant prétexte des montagnards khoumirs qui sèment le trouble dans le sud algérien à partir de la Tunisie, envoie sur place un corps expéditionnaire de 35 000 hommes venant d’Algérie et de France. Le , le traité du Bardo consacre le protectorat français sur la Tunisie. Un résident général de France, Paul Cambon, est mis en place au côté du souverain tunisien Mohammed el-Sadok, le Bey de Tunis, à qui la France garantit la pérennité du régime beylical mais confisque la presque totalité des pouvoirs, en particulier de politique financière, économique et étrangère. Devant la perte quasi totale des pouvoirs du Bey, les tribus du centre et du sud de la Tunisie se révoltent contre Sadok qu’elles considèrent comme un traitre. Le corps expéditionnaire français va alors engager la lutte contre les dissidents. Le , le 3e bataillon du 137e RI est désigné pour servir au sein du corps expéditionnaire en Tunisie. Il rejoint Toulon et embarque sur « l’Intrépide » le . Le 16, il débarque à Sfax après le bombardement maritime de la ville portuaire et participe à sa prise. Le , poursuivant les insurgés, il fait route vers Gabès dont il participe également à la prise. Pendant deux ans et demi, le bataillon fait partie des différentes colonnes mises sur pied pour pacifier le protectorat. Il prendra part aux combats de Djera, Menzel, Djebel Amor et Zeraoua. Le , le bataillon embarque sur le bateau « Ville de Bône » pour Marseille et retrouve enfin Fontenay-le-Comte le . Depuis la fin du XIXe siècle, les antagonismes et les rivalités commerciales et coloniales grandissantes entre grandes puissances, conduisent à une situation de plus en plus tendue. La guerre étant devenue inévitable, la mobilisation générale est décrétée en France le et l’Allemagne déclare la guerre à la France le . Le recrutement des régiments et le système de conscription sont à cette époque, exclusivement locaux. À Fontenay-le-Comte, les Vendéens sont donc appelés à rejoindre les rangs du 137e RI, régiment d’active mais aussi du 337e RI , régiment de réserve du 137e et du 84e RIT, régiment de réserve territoriale dérivé des deux autres. À la Roche-sur-Yon, ce sont les 93e RI, 293e RI et 83e RIT qui sont levés dans les mêmes conditions. Ce sont, pour l’ensemble de la France, 25 classes d’âge qui sont rappelées en même temps sous les drapeaux (1889 – 1914), les hommes nés entre 1869 et 1894 soit 1 Français sur 10. 1914Le , les régiments quittent Fontenay pour le front. Ils rejoignent les Ardennes où ils sont débarqués le 7 et traversent la Meuse à pied afin de rejoindre la Belgique. Cette action d’éclat vaudra au 137e RI d’être décoré de la Légion d’Honneur[2]. Cependant, au cours de ces opérations sur la Meuse, le colonel de Marolles, chef de corps du 137e sera tué comme beaucoup de ses hommes[2]. L'inscription LA MEUSE 1914 sera inscrite sur le drapeau. Le repli des armées françaises continue jusque sur la Marne. Le plan d’attaque de la France par l’Allemagne s’appuie sur le plan « Schlieffen » qui consiste à déborder l’armée française par le nord et à l’envelopper dans un vaste mouvement tournant vers le sud. Les Allemands comptent sur la rapidité du mouvement pour anéantir l’armée française et en finir à l’Ouest en six semaines avant d’affronter les Russes sur un deuxième front à l’Est. Le plan Schlieffen stoppé, le front se stabilise et les belligérants vont chercher à se déborder vers le Nord lors de la phase appelée la « course à la mer ». Fin septembre, le 137e se retrouve dans la Somme dans la région d’Albert et combat au village de la Boisselle. À partir de cette période, le front va se stabiliser durablement et transformer radicalement la physionomie des combats. Elle devient une guerre de position et d’usure. Le visage et le caractère emblématiques de la Première Guerre mondiale sur le front de l’Ouest apparaissent à travers la « guerre des tranchées ». Cette situation ne sera débloquée que lors des offensives allemandes de . 1915La Somme (1914 – 1915) Le 137e va passer tout l’hiver 1914-15 dans les conditions terribles des tranchées devant la ferme de Toutvent, au Nord d’Albert. À partir de ses positions en , le 137e va participer à l’attaque d’Hébuterne où les Allemands ont installé de puissantes lignes de tranchées fortifiées depuis la fin de l’année 1914. Le 137e RI va enlever successivement deux lignes de tranchées ennemies et faire de nombreux prisonniers sous des tirs d’artillerie particulièrement violents. Pour l’attaque d’Hébuterne, le 137e RI va gagner sa première citation. Champagne (1915) À l’automne 1915, les Français vont déclencher la seconde bataille de Champagne, parallèlement à une opération franco-britannique en Artois. Les objectifs principaux sont de soulager le front russe en mobilisant des troupes allemandes à l’Ouest et de relancer la guerre de mouvement. CHAMPAGNE 1915 sera inscrite sur le drapeau. Après remise sur pied et recomplètements dans la région de Chalons-sur-Marne, le régiment reprend ses positions sur Tahure – la Savate, où il passera son deuxième hiver de guerre 1915-16. Toute cette période sera entrecoupée d’escarmouches, d’attaques et de coups de main plus ou moins intenses. 1916Début 1916, commence en Lorraine, la bataille la plus emblématique et la plus célèbre de la Première Guerre mondiale : Verdun. Bientôt en avril et mai, le bruit court dans les rangs du 137e qu’il va falloir aller s’y battre. Les Vendéens du 137e RI ne savent pas encore que cette bataille immortalisera leur mémoire. Le , l’armée allemande déclenche son attaque sur Verdun. L’objectif est de « saigner à blanc l’Armée française, tant physiquement que moralement avant d’en venir définitivement à bout ». Verdun est hautement symbolique au regard de son histoire et les Allemands ont décidé de mettre dans cette bataille des moyens et une puissance de feu jamais vus jusque-là. Le à 7h00, le premier feu d’artillerie commence. Il va durer 9 heures sans interruption, concentré sur un front de 9 kilomètres de large et autant de profondeur. Ce tir d’artillerie sera ressenti jusqu’à 150 kilomètres. Il s’agit de créer un corridor dans lequel, à 16h00, 60 000 fantassins allemands doivent pénétrer sans rencontrer aucune résistance, tout ayant été « nettoyé » au préalable. Cependant, le « miracle du biffin de Verdun » va avoir lieu. Malgré la perte de 20 000 hommes dans les premières 48 heures, les survivants français vont tenir et résister. L’avance allemande va être enrayée et dès le 24, deux divisions françaises sont envoyées en renfort suivies de la IIe armée de Pétain le . Malgré les moyens faramineux mis en place, le plan allemand est un échec. Le commandant en chef Falkenhayn, dira après guerre dans ses mémoires qu’il pouvait s’attendre à tous sauf à cette résistance des Français et qu’il comprit dès le premier jour que Verdun ne tomberait jamais[réf. nécessaire]. La bataille va durer 10 mois jusqu’au date de l’évacuation par les Allemands du fort de Vaux, pour un gain territorial nul. On estime à peut-être 30 000 000 le nombre d’obus tirés (environ 6 obus par mètre carré). En , les Français ont perdu à Verdun 216 000 blessés et 162 000 tués. Les Allemands dénombrent 200 000 blessés et 140 000 tués. Les combats continueront sur la Meuse et le front de Verdun jusqu’en 1918 et la deuxième bataille de la Somme, déclenchée à quelques mois d’intervalle, présentera un bilan bien pire encore… Thiaumont : Début , le 137e est transféré sur le front de Verdun et va participer aux combats de Thiaumont entre le village de Fleury et le fort de Douaumont. Le 137e va connaître immédiatement les conditions terribles de l’enfer de Verdun. Cet endroit est directement placé au plein cœur de la bataille. C’est en ces lieux que va se dérouler l’épisode célèbre de la tranchée des baïonnettes. Le , un tir d’artillerie particulièrement violent enterre des soldats français du 137e l’arme à la main dans leur tranchée. Les historiens et les anciens combattants du 137e se sont beaucoup disputés sur la part de « légende » et de vérité autour de cet épisode. À la suite de divers témoignages parfois contradictoires, plusieurs hypothèses existent quant à l’origine de cette « tranchée aux fusils » comme elle fut désignée initialement car sans baïonnettes. Parmi de nombreuses hypothèses, toutes assez vraisemblables, la plus probable est celle-ci : la pratique courante après un combat, consistait à entasser les corps dispersés dans un boyau de tranchée et à les ensevelir rapidement dans cette tombe collective, Les fusils placés debout, marquaient la position des cadavres. On espérait ainsi retrouver les corps plus tard afin de leur donner une sépulture décente. Quoi qu’il en soit, la renommée de ce site est due sans équivoque à l’écho que va donner à cette histoire un banquier américain, Georges T. Rand, qui visite le champ de bataille en 1919 alors que se développe dès la fin des hostilités un véritable tourisme de guerre. Il est bouleversé par l’histoire des soldats enterrés debout le fusil en main. De retour aux États-Unis, il offre 500 000 FRF afin de construire un mémorial en souvenir des soldats de la tranchée des baïonnettes, « au nom des frères d’Amérique ». La légende vaudra bien le sacrifice consenti en ces lieux. Les premiers combats du 137e sur Thiaumont dureront jusqu’à la fin du mois de juillet et couteront au régiment pratiquement 1 500 hommes. À la fin du mois, le 137e est mis au repos afin d’être reconstitué puis il retourne au combat fin août. La Laufée : Du mois d’août à début novembre, le 137e rejoint le secteur de la Laufée. Cette zone est un terrain complètement bouleversée, soumis parfois à de violents tirs d’artillerie et particulièrement insalubre à cause de la présence de nombreux marécages. C’est un secteur isolé, loin de toute habitation dans lequel le 137e va connaître des pertes mais sans combats majeurs. Mis au repos au mois de novembre, le 137e retourne à Verdun dès la fin du mois. Secteur de Douaumont – Bataille de Douaumont et Bezonvaux : Les mois de novembre et décembre sont passés une nouvelle fois dans les conditions terribles des tranchées. Humidité, boue, pas d’abris, de nombreux soldats souffrent de pieds gelés. Fin 1916, les Allemands sont de plus en plus détournés de Verdun par la bataille de la Somme. Le général Nivelle réaménage les positions françaises avec l’objectif de reconquérir le fort de Douaumont, de relancer une contre-offensive et de maintenir la pression sur les Allemands sur le front de Verdun pour soulager le front de la Somme. La bataille de Douaumont et de Bezonvaux va être un succès et permettre de réoccuper la côte de Poivre, Louvremont et Bezonvaux et assurer ainsi la position des forts. Vu les conditions de combat et le climat, cette période restera pour les survivants, une des plus pénibles de toute la campagne. Le régiment est retiré du front pour reconstitution du au . Côte de Poivre : Du et jusqu’au , le 137e est positionné sur la côte de Poivre au Nord du fort de Douaumont. Le régiment est en ligne est souffre des nombreux bombardements ennemis ainsi que d’un froid exceptionnel. La terre gèle sur 50 cm de profondeur rendant les travaux d’aménagement particulièrement pénibles. Le vin arrive gelé. La situation climatique est tellement rude qu’elle limite les opérations militaires. Le 137e va alors quitter le secteur de Verdun pour rejoindre le camp de Mailly ou le régiment va suivre une instruction intense dans la perspective des opérations prévues au printemps. Puis il rejoint l’Aisne où se prépare une offensive majeure commandée par le général Nivelle. VERDUN 1916 sera inscrite sur le drapeau. 1917En va avoir lieu la seconde bataille de l’Aisne plus connue sous le nom de « bataille du Chemin des Dames ». L’offensive Nivelle est une tentative de rupture du front allemand entre Soissons et Reims vers Laon, afin de relancer la guerre de mouvement. Elle doit être une action décisive. Bataille de Vauxaillon : Début avril, le 137e participe à la bataille de Vauxaillon qui consiste à réorganiser et affirmer les positions françaises pour l’attaque majeure prévue pour le . Il conquiert à cette occasion 2 kilomètres de terrain en faisant des prisonniers. Opérations du – Secteur de Troyon :
L’offensive Nivelle ne devait durer au plus que 72 heures. Mais, les Allemands ont eu vent des préparatifs et ont opéré très discrètement un retrait conséquent de leur troupes jusque sur la ligne « Hindenburg » où ils renforcent leurs positions. De plus, le terrain est extrêmement défavorable aux Français qui doivent attaquer en contrebas et s’élancer vers des pentes fortifiées. Le climat est très rude entre le froid et la pluie qui tombe sans discontinuer lors de l’attaque initiale. À cela s’ajoute l’efficacité très limité des tirs d’artillerie dispersés sur un front de 30 kilomètres et qui ne peuvent de ce fait concentrer leurs efforts. La bataille va s’enliser et se poursuivre durant des semaines jusqu’à la fin . Bataille de la Bovelle : Le , il prépare une action contre le plateau de la Bovelle. Il s’agit pour les Français de rejeter les Allemands du plateau du Chemin des Dames et de prendre possession des observatoires et des crêtes alentour. La bataille du plateau de la Bovelle se déroule au cours de la journée du . Elle dure toute la journée du lever du soleil jusqu’à la nuit tombée et voit le 137e RI conquérir son objectif au prix de lourdes pertes. De nombreux Allemands sont faits prisonniers au cours de cette attaque. Pour la prise du plateau de la Bovelle, le 137e se verra attribuer sa deuxième citation. La croix de guerre est remise au drapeau du 137e RI Pour sa vaillance et sa bravoure, le 137e est mis au repos pendant un mois jusqu’au , période pendant laquelle il est reconstitué. Il rejoint ensuite les environs de Saint-Quentin où il demeure dans un secteur relativement calme malgré quelques attaques ennemies. Déplacé ensuite sur plusieurs zones jusqu’au mois d’octobre, il ne va pas connaître, lors de cette période, d’opération majeure. Bataille de la Malmaison - Secteur de Rouge-Maison : L’AISNE 1917 sera inscrite sur le drapeau. 1918Chemin des Dames ( – ) : Troisième bataille de l’Aisne () Le , les Allemands lancent une troisième offensive de masse sur le front occidental. Celle-ci doit être décisive. L’attaque sur le Chemin-des-Dames, dans l’Aisne, est une diversion visant à empêcher les Français d’envoyer des renforts aux Franco-britanniques dans le Nord où une deuxième attaque d’égale ampleur est prévue. L’objectif principal des Allemands est de prendre les ports du Nord de la France, ce qui stratégiquement pourrait faire pencher la balance et l’issue de la guerre en leur faveur. Front des Vosges (juin – ) : Le , retiré du front, le 137e RI est reconstitué et simultanément, il est transféré sur le front des Vosges. Il se retrouve dans le secteur de la tête de Faux, l’un des plus sensibles du front d’Alsace. La physionomie du terrain change. Les tranchées sont toujours présentes mais parfois au sein de secteurs boisés où cependant, les tirs d’artillerie sont souvent violents et incessants. Les jours sont rythmés par les coups de main nombreux dont un particulièrement sérieux en juin. Le 137e continuera à déplorer de nombreuses pertes durant cette période. Début juillet, le régiment est déplacé dans le secteur de Raon-l’Étape et du Secteur plaine. Il y restera pendant trois mois avant d’être transféré à nouveau vers la Champagne. Bataille de Champagne – Argonne (septembre – ) Le , le 137e RI est renvoyé en Champagne. Il est intégré au sein de l’armée du général Gouraud. Celui-ci prépare une offensive menée à la fois en Champagne et en Argonne qui doit être déclenchée le . Secteur de Rethel : Retraite et poursuite des Allemands (octobre – ) À la suite de cette offensive victorieuse de Champagne, Le 137e RI est déplacé le dans le secteur de Rethel. D’emblée, la zone est très agitée. Les Allemands procèdent à de très nombreuses destructions à l’explosif des voies de communication. Tout semble indiquer qu’ils préparent très activement une retraite de grande ampleur. Les Français s’organisent pour l’éventualité de cette retraite et la poursuite de l’ennemi. Le , c’est chose faite, les Allemands entament leur mouvement avec organisation et rapidité, en conduisant des opérations de destruction retardatrices. Ils franchissent l’Aisne et se replient vers la Meuse avec les Français à leur poursuite. Au cours de ce mouvement, le 137e RI est arrivé à Touligny dans la région de Mézières, lorsque le téléphone sonne à 6h30 le . Entre-deux-guerresL’armistice a été signé à Rethondes, le cessez-le-feu devant être effectif à 11h00 le jour même. Insigne honneur pour le régiment, le drapeau du 137e RI participe au défilé de la Victoire sous l’Arc de triomphe, gardé par les soldats les plus anciens et les plus décorés. Le retour à Fontenay-le-Comte : La démobilisation continuant, le 137e RI rentre à Fontenay-le-Comte où il arrive le . Il fait une entrée solennelle en présence des autorités locales. La démobilisation se termine le . Le , Fontenay-le-Comte remet au 137e RI un fanion d’honneur confectionné grâce à une souscription. Le fanion est remis sur la place du champ de foire récemment rebaptisée « Place de Verdun. » En 1928, à la suite de la grande réorganisation de l’Armée française des années 1920, le 137e RI est à nouveau dissous (pour la troisième fois). Cependant sa disparition va être de courte durée. Il est recréé dès l’année suivante en 1929 mais sera stationné à Quimper. Il ne retournera à Fontenay-le-Comte qu’en 1967. En le 65e RI, le 48e RI, le 137e RI, commandés par les colonels De Rosmorduc, Couturier et Menon, composaient la 21e division d'infanterie[3]. Division d'active originaire de la XIe région militaire (Nantes), la 21e DI est commandée par le général de brigade Pigeaud, puis, à partir du , par le général de brigade Lanquetot. D'abord affectée aux 20e et 5e corps d'armée (4e armée) en Lorraine, elle quitte l'est de la France à partir du début du mois de . Le elle est rattachée au 1er corps de la 7e armée et établit son PC à Dunkerque puis, à partir du à Samer. Le régiment participe à la bataille de Dunkerque fin mai 1940[4]. Le régiment est recréé en 1944 et participe à la Libération. Algérie (1956-1963)[5]Le 2e Bataillon (2/137e RI) débarque en Algérie le et y reste jusqu'en 1963. Il stationne tout d'abord dans le secteur de Berrouaghia (Algérois) avant de rejoindre la Kabylie, dans le secteur de Beni Amran (aujourd'hui Beni Amrane), en . Sa mission principale est de surveiller le débouché des gorges de Palestro (qui se trouve au sud), traversées par la nationale 5, ponctuée de tours gardées, et la voie ferrée qui relient Alger à Constantine. En 1962, le bataillon reste en Algérie après les Accords d'Évian comme « force d'apaisement », jusqu'au . Rapatrié en France, il est dissous au camp de Sissonne (Aisne), le suivant. La 2e compagnie fut chargée, après l'affaire de la « maison forestière », de la mise en place et de l'occupation des tours de surveillance des gorges de Palestro qu'elle conservera jusqu'à la fin. Pendant son séjour en Kabylie, ce bataillon créa de nombreux centres d'AMG (assistance médicale gratuite) et plusieurs écoles primaires. Un 3e bataillon a été créé dans le contexte de la guerre d'Algérie. Commandé par le chef d'escadron Lyssensoone, il débarque le et rejoint le secteur de Médéa. Il est dissous le pour devenir le 1er Bataillon du 50e régiment d'artillerie. De 1963 à nos joursLe centre militaire de formation professionnelle, basé à Fontenay-le-Comte, en Vendée, est le gardien des traditions et du drapeau du régiment[4]. Chefs de corps
DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6],[7] :
Décorations décernées au régimentIl reçoit la Légion d'honneur, la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes, la Croix de guerre 1939-1945 avec une palme.
Devise
InsigneL'insigne représente un écu rectangulaire tête de soldat champ de baïonnettes Légion d’Honneur[réf. souhaitée][Quand ?]. Le personnel du CMFP ne porte pas cet insigne mais celui du centre[réf. nécessaire]. Personnages célèbres ayant servi au 137e RI
DiversLa fête du régiment se célébrait le pour célébrer l'épisode de Bulson en 1914. L'une des garnisons de ce régiment fut à Quimper où il laissa son nom à un parc. Sources et bibliographie
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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