L'unité a été créée en 1869 à Apohaqui(en) au Nouveau-Brunswick sous le nom de « New Brunswick Regiment of Yeomanry Cavalry ». En 1872, elle fut renommée « 8th Regiment of Cavalry » et, en 1884, « 8th Princess Louise's New Brunswick Regiment of Cavalry ». La mention de hussars fut ajoutée à son nom en 1893 lorsqu'elle fut renommée en « 8th "Princess Louise's New Brunswick Hussars" ». Durant la Seconde Guerre mondiale, en 1941, le régiment fut converti à l'arme blindée et renommé « 5th Armoured Regiment, 8th Princess Louise's (New Brunswick) Hussars ». En 1949, il fut renommé « 8th Princess Louise's (New Brunswick) Hussars (5th Armoured Regiment) » » et, en 1957, « 2/8th Canadian Hussars (Princess Louise's) ». Il adopta son nom actuel, « 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) », en 1960.
Tout comme c'est le cas pour les autres unités de la Première réserve de l'Armée canadienne, le rôle des 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) est de former des soldats à temps partiel afin de servir de renfort lors des opérations des Forces armées canadiennes ainsi que d'être prêts pour le service actif pour appuyer les autorités civiles lors de catastrophes naturelles dans la région locale. Par exemple, des membres du régiment ont servi lors de missions de l'OTAN ou de l'ONU au Moyen-Orient, en Extrême-Orient et à Chypre[1].
L'unité a officiellement été créée à Apohaqui(en) au Nouveau-Brunswick le sous le nom de « New Brunswick Regiment of Yeomanry Cavalry ». Bien qu'une unité ait existé avant la Confédération canadienne en 1867, d'un point de vue légal, celle-ci a automatiquement cessé d'exister puisqu'elle n'a pas été ré-enrôlée au sein de la milice du Dominion du Canada[3].
Néanmoins, on peut retracer les origines du régiment au Saunders Horse. En effet, le capitaine John Saunders avait formé une troupe à cheval dans le comté Princess Anne(en) en Virginie en 1775 afin de combattre les rebelles en étant loyal au souverain britannique. Après la guerre d'indépendance des États-Unis et la défaite des Loyalistes, le régiment s'embarqua, en septembre 1783, pour la Nouvelle-Écosse et arriva à Saint-Jean le 27 septembre. Ses soldats s'établirent alors dans les vallées du fleuve Saint-Jean et de la rivière Kennebecasis. En 1848, il existait 11 troupes de cavalerie distinctes dans la région. Par une ordonnance de la milice datée du , celles-ci furent regroupées pour former le régiment New Brunswick Yeomanry Cavalry. Les 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) utilisent donc cette date comme celle de fondation du régiment[1],[2],[4].
Le , elle fut renommée « 8th Regiment of Cavalry »[3].
En 1879, le régiment a monté la garde pour le gouverneur général du Canada et son épouse, la princesse Louise. Ainsi, ils furent autorisé à ajouter le nom de cette dernière au nom du régiment le et devinrent le « 8th Princess Louise's New Brunswick Regiment of Cavalry »[3],[4].
Le , elle fut à nouveau renommée pour devenir « 8th "Princess Louise's New Brunswick Hussars" »[3].
Dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale, le , le régiment mobilisa une unité appelée « 4th Canadian Motorcycle Regiment, CASF (8 NBH) » pour le service actif. Le , celle-ci fut convertie à l'arme blindée et renommée « 8th Princess Louise's (New Brunswick) Hussars) CAC, CASF »[3].
Le , le régiment fut renommé en « 5th Armoured Regiment (8th Princess Louise's (New Brunswick) Hussars » et l'unité en service actif fut également renommée ainsi[3].
Le , le régiment fut renommé en « 8th Princess Louise's (New Brunswick) Hussars (5th Armoured Regiment) » et, le , en « 2/8th Canadian Hussars (Princess Louise's) »[3].
En 1950, le régiment fournit des soldats pour servir avec la force spéciale déployée pour la guerre de Corée[2]. L'année suivante, il fournit une troupe pour servir en Allemagne[2].
Le , il fut à nouveau renommé pour devenir « 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) (Militia) » avant de finalement adopter son nom actuel, « 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) », le [3].
Le , le régiment a célébré son 150e anniversaire. Pour l'occasion, la colonel en chef du régiment, la princesse royaleAnne a présenté un nouveau guidon au régiment. L'ancien guidon a été déposé à l'église anglicane St. Michael's à Hampton au Nouveau-Brunswick en septembre de la même année[2].
Lors de la crise d'Oka au Québec en 1990, le régiment a envoyé une troupe[2]. Lors de la tempête de verglas de 1998, le régiment a envoyé un peloton à Saint-Stephen au Nouveau-Brunswick pour appuyer à la réparation des infrastructures[2]. La même année, il a envoyé des soldats pour appuyer à la récupération à la suite de l'écrasement du vol Swissair 111[2].
Perpétuations
En plus de leur propre histoire, les 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) perpétuent l'héritage des 1er et 2e Bataillon du Westmorland County Regiment qui ont servi durant la guerre de 1812[3].
Les honneurs de bataille sont le droit donné par la Couronne au régiment d'apposer sur ses couleurs les noms des batailles ou des conflits dans lesquels il s'est illustré.
Honneurs de bataille des 8th Canadian Hussars (Princess Louise's)[3]
Les traditions et les symboles des 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) sont les éléments essentiels à l'identité régimentaire. Le symbole le plus important est l'insigne du régiment qui est composé des chiffres romains « VIII », signifiant « 8 », entourés d'un surfait noué d'azur liséré d'or portant l'inscription « Canadian Hussars - Princess Louise's » en lettres majuscules d'or, sommé de la couronne d'un enfant cadet du souverain également d'or et soutenu d'un listel rouge liséré d'or portant l'inscription « Regi Patriaque Fidelis » aussi en lettres majuscules d'or. « Regi Patriaque Fidelis » est la devise du régiment et signifie « Fidèle à mon roi et à ma patrie » en latin[3],[2].
Un autre élément important de l'identité d'un régiment sont les marches régimentaires. La marche rapide des 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) est The Galloping 8th Hussars tandis que leur marche lente est The 8th Hussars[3].
Outre sa structure opérationnelle, le régiment possède une gouvernance cérémonielle. La position la plus importante de cette gouvernance est celle de colonel en chef. Historiquement, le colonel en chef d'un régiment était son mécène, souvent royal. Le colonel en chef des 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) est Son Altesse Royale la princesse royaleAnne[3]. Elle a été nommée par Sa Majesté la reine le [2]. Elle a rendu visite au régiment à plusieurs reprises, incluant pour célébrer son 150e anniversaire à Moncton en 1998[4].
(en) Harold Aage Skaarup, New Brunswick Hussar : Corporal Harold Jorgen Skaarup, G753, 5th Armored Regiment (8th Princess Louise's New Brunswick Hussars), Iuniverse Inc, , 154 p. (ISBN978-0595190461).
(en) Lee Windsor, Steel Cavalry : The 8th (New Brunswick) Hussars and the Italian Campaign, Goose Lane Editions, , 200 p. (ISBN978-0864926579).
(en) M. R. Stefaniuk, 8th Canadian Hussard (Princess Louise's) 1957 - 1967, 8th Canadian Hussars, .
(en) Marteinson Crook, Major E.D. et Major J.K., A Pictorial History of the 8th Canadian Hussars (Princess Louise's), 8th Canadian Hussars Regimental Association, .