En 2008, l'état a mis en place un « office national des aires protégées » (OFINAP) qui gère le réseau national composé des parcs nationaux, des réserves totales et partielles, des forêts classées. Le Burkina Faso est signataire de la convention de Ramsar et participe au programme sur l'homme et la biosphère et au patrimoine mondial de l'UNESCO.
En 2019 le pays comptait 77 aires protégées, en particulier de nombreuses forêts sacrées, qui couvraient une superficie d'environ 3 900 000 ha selon le ministre chargé de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Nestor Batio Bassière, en conférence à Ouagadougou[1].
À l'origine, en 1937, c'était une forêt classée, L'État nouvellement indépendant de Haute-Volta l'a désigné Parc national en 1976. Il abrite une des plus importantes populations d'Éléphant de savane d'Afrique de l'Ouest.
Le parc national correspond au groupement de la réserve totale de faune d'Arly et de la réserve totale de faune de Modjoari mais il n'existe pas de déclaration officielle justifiant ce statut[2].
Elles peuvent être regroupées en deux sous-catégories, les réserves partielles et totales. À l'exception de Madjaori, elles ont toutes été créées pendant la colonisation française. Les réserves de faune couvrent au total une superficie de 2 545 500 ha.
En 2012, une étude a porté sur trois espèces vulnérables d'arbres dans la zone soudanienne à l'ouest du Burkina Faso : Diospyros mespiliformis montrait une bonne régénération dans toutes les zones étudiées, Prosopis africana montrait une bonne régénération uniquement dans les aires protégées tandis que la situation de Sterculia setigera était mauvaise indifféremment, dans les aires protégées et les zones non protégées[5].
Inversement, dans l'est du pays, les forêts d'Acacia se régénèrent bien dans les aires protégées et plutôt mal dans les zones soumises à une intense pression de pâturage et de brûlis. Exception faite pour les espèces du sous-genre Aculeiferum (Acacia dudgeoni, A. polyacantha et A. gourmaensis). Le sous-genre Acacia est particulièrement affecté par le broutage de ses graines[6].
Dans le sud-est du Burkina Faso les savanes sont soumises à une forte pression anthropique, elles sont, ainsi que l'ancien paysage agroforestier, transformées en cultures. Les savanes persistent aujourd'hui (2016) principalement dans les aires protégées. La richesse en herbacés (graminées, laîches et dicotylédones) y est significativement plus élevée que dans les zones agricoles, par contre il n'y a pas de différence marquée, ni en richesse, ni en taille pour les espèces ligneuses[7].
↑(en) L. Traoré et al., « Do protected areas really work to conserve species? A case study of three vulnerable woody species in the Sudanian zone of Burkina Faso », Environment, Development and
Sustainability, no 14(4), (DOI10.1007/s10668-012-9399-8, lire en ligne)
↑(en) Salifou Traoré, Jeanne Millogo Rasolodimby, Lamourdia Thiombiano et Sita Guinko, « Impact of Protected Areas and Land Use on Regeneration of Acacia Woodland’s in Eastern Burkina Faso », Flora et vegetatio sudano-sambesica, no 11, (DOIhttps://doi.org/10.21248/fvss.11.3, lire en ligne)
↑(en) M. Schmidt et al., « The impact of land use on species
composition and habitat structure in Sudanian savannas – A modelling study in protected areas and agricultural lands of southeastern Burkina Faso », Candollea, no 71(2), (lire en ligne)