Alain Lamassoure commence sa carrière en 1968 à la Cour des comptes comme auditeur, puis comme conseiller référendaire. À partir de 1973, il est chargé de mission auprès de Maurice Druon, ministre des Affaires culturelles (1973-1974), puis conseiller technique au cabinet du ministre des Finances (1974-1976) puis de l’Équipement (1977-1978). Ensuite il poursuit sa carrière de haut fonctionnaire en tant que conseiller technique à la présidence de la République sous le mandat de Valéry Giscard d'Estaing (1978-1981).
Parcours politique
Il est député des Pyrénées-Atlantiques de 1986 à 1993, puis participe aux gouvernements d'Édouard Balladur puis d'Alain Juppé, successivement ent tant que ministre des Affaires européennes puis ministre du Budget jusqu'en 1997.
Alain Lamassoure est député lors de la discussion de la loi constitutionnelle du 25 juin 1992, nécessaire à l'introduction en droit interne du traité de Maastricht sur l'Union européenne. Il dépose un amendement parlementaire à l'Article 88-1 de la Constitution aux termes duquel "La République participe aux Communautés européennes et à l'Union européenne, constitués d'États qui ont choisi librement, en vertu des traités qui les ont institués, d'exercer en commun certaines de leurs compétences". Cet amendement sera lourd de conséquences pour les futures jurisprudences constitutionnelles et administratives françaises. En effet, selon le GAJA, cet article "a servi de fondement à une jurisprudence du Conseil constitutionnel qui constitue le fil directeur de la jurisprudence Arcelor" du Conseil d'État (CC DC 2004 décision relative au traité établissant une Constitution pour l'Europe, CC DC 2006 loi sur le droit d'auteur, CE 2007 Arcelor).
Fin janvier 2014, il est désigné tête de liste pour la circonscription Île-de-France pour les élections européennes de la même année[3]. Depuis mai 2014, il est député européen et siège comme membre de la commission des affaires économiques et monétaires et de la délégation pour les relations avec les pays de l'Asie du sud[4]. Il est aussi conseiller régional d'Aquitaine. Il fait partie des instances dirigeantes de la Convention démocrate en tant que secrétaire général.
Lors de l'élection du président de l'UMP en 2014, il accorde son soutien à son ami Hervé Mariton face à Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire. Il le justifie notamment par la ligne libérale de Mariton — « C'est un des rares authentiques libéraux qui existent en France » —, tout en précisant qu'il « ne partage pas son approche sur les problèmes de société »[5],[6].
Candidat déclaré à la succession de Martin Schulz à la présidence du Parlement européen en 2017[10], il voit sa dynamique stoppée par la défaite d'Alain Juppé à la primaire de la droite[11].
Le 4 mars 2017, dans le cadre de l'affaire Fillon, il renonce à soutenir le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[12]. En octobre 2017, à la suite de la décision du bureau politique des Républicains d’exclure les députés et ministres dits « constructifs », il annonce qu’il quitte son parti[13].
Positions politiques
Europe
Alain Lamassoure est un pro-européen notoire. Il est membre du mouvement européen France dont il a été le vice-président et il entretient des liens étroits avec les divers groupes fédéralistes européens[14].
Histoire secrète de la Convention européenne, publié chez Albin Michel - collection Robert Schuman
Ce sera une autre Europe, livret d'Alain Lamassoure publié par la Fondation Robert Schuman (note no 14 - mars 2003)
Contributions
L'Europe peut-elle fonctionner sans leader ?, contribution au livre Notre Europe, sous la direction de Michel Rocard et Nicole Gnesotto, publié aux Éditions Robert Laffont - septembre 2008
De la méthode Delors à la méthode Herzog, article paru dans la revue Confrontations Europe, no 82 - avril 2008
Europe 2008 : la présidence française et au-delà, article paru dans la revue France Forum no 29 - mars 2008
Divers
Préface des Mémoires d'Europe de Otto de Habsbourg, entretiens avec JP Picaper, Éditions Criterion, 1994
↑Service des archives économiques et financières, « Alain LAMASSOURE », sur Ministère de l'économie, des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique (consulté le )
↑. En février 2015, quelques mois après les révélations du Luxleaks, il est élu Président de la commission spéciale sur les rescrits fiscaux et autres mesures similaires par leur nature ou par effet. Voir la page officielle du parlement européen.