Le texte commençait ainsi : « Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple « joint » de cannabis peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre ». Le manifeste demandait « la dépénalisation totale du cannabis, de son usage, sa possession, sa culture (autoproduction) ou son introduction sur le territoire français en quantité de consommation courante ». Le texte précise clairement qu'il n'appelle pas à la consommation, mais à la fin d'une politique qui nie le sujet. Les signataires demandaient alors la mise en place d'une législation identique à celle des Pays-Bas qui tolèrent la vente et la consommation de cannabis depuis 1976. De nombreuses personnalités du monde du spectacle, des intellectuels ou des médecins ont signé ce texte[réf. nécessaire].
Le CIRC, une association créée en 1991, a repris l'idée en 1993, en organisant tous les 18 juin un rendez-vous à Paris et à Lyon pour revendiquer la légalisation du cannabis. À l'origine de cette initiative, les éditions du Lézard, apparues fin 1992, avaient suscité, pour ce 18 juin, ce qui s'est appelé Première journée internationale du cannabis, rassemblant sur la scène du Trianon des militants cannabiques d'Europe et d'Amérique, d'Espagne, de Suisse, d'Italie, d'Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, des États-Unis (avec plusieurs délégations dont celle de NORML-Californie qui obtiendra en 1996 le premier triomphe électoral cannabique avec la proposition 215 pour l'usage "compassionnel" du cannabis, légalisant le cannabis médical en Californie). Parmi les personnalités invitées, Thomas Szasz, John Marks, Jack Herer, Michka, Francis Caballero, Jean-Pierre Galland, Daniel Bensaïd, Jean-Luc Bennahmias. Les organisateurs comptabiliseront 5000 entrées dans la journée, en dépit d'une faible médiatisation de l'événement. (Le 18 juin 1994, se tiendra salle Victoria, au Châtelet, une deuxième Journée internationale du cannabis, consacrée au cannabis thérapeutique, avec la participation de Lester Grinspoon et Léon Schwartzenberg, entre autres.)
"Ce croisement d’expériences et de connaissances boostera le mouvement cannabique dans beaucoup de pays, et pour longtemps. En Espagne surtout, mais aussi en Allemagne, en Suisse, et même aux Pays-Bas et en Californie, les militants reviendront gonflés à bloc, heureux d’avoir découvert qu’ils n’étaient pas seuls. Ainsi, en France, le mouvement cannabique prendra son envol ce jour-là, et, à Paris, depuis 27 ans, tous les ans, « le 18 juin à 18 heures à la Villette », les fumeurs et ceux qui veulent changer la loi se retrouvent, pour débattre sur l’herbe. Le temps passe et le rendez-vous de la Villette est devenu une sorte de tradition locale."[2]
Outre l'aspect festif et convivial des rassemblements, le 18 joint est une des rares occasions de débattre publiquement des drogues. Ainsi, de nombreuses[Combien ?] personnalités se joignent occasionnellement au rendez-vous du 18 joint, dont certains représentants politiques[Lesquels ?][5].
Rassemblements le
En 2013, des rassemblements ont eu lieu dans différentes villes de France pour l'appel du 18 joint[6] :
Une pétition reprenant en partie l'appel original, mais incluant des paramètres nouveaux comme le cannabis médical, fut aussi lancée par le CIRC et recueillait dernièrement[Quand ?] plus de 19 000 signatures.