Située au sud du Massif Central, entre Aubrac et Truyère, à 25 km de Laguiole et de Mur-de-Barrez, la commune offre des paysages variés et grandioses. De par son orientation vers le Nord-Aveyron et comme lieu de passage entre le Cantal et l’Aveyron, elle fait partie intégrante du Haut-Rouergue.
Argences en Aubrac s’étale des monts d’Aubrac à la Viadène et doit son nom à l'Argence Vive qui y prend sa source et rejoint l’Argence Morte sous le pont d’Orlhaguet avant de former des gorges appréciées des amateurs de sports aquatiques.
Les limites communales de Argences en Aubrac et celles de ses communes adjacentes.
Géologie et relief
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Hydrographie
La commune est drainée par la Truyère, l'Argence Morte, l'Argence Vive, le Cantoinet, le ruisseau des Ondes, le Rieutord, le ruisseau du Batut et par divers petits cours d'eau[2].
L'Argence Morte, d'une longueur totale de 13,8 km, prend sa source dans la commune d'Argences en Aubrac et se jette dans l'Argence Vive à Argences en Aubrac, après avoir arrosé 1 communes[4].
L'Argence Vive, d'une longueur totale de 23,9 km, prend sa source dans la commune d'Argences en Aubrac et se jette dans la Truyère à Brommat, après avoir arrosé 3 communes[5].
Le Cantoinet, d'une longueur totale de 11,4 km, prend sa source dans la commune de Cantoin et se jette dans la Truyère à Argences en Aubrac, après avoir arrosé 2 communes[6].
Le ruisseau des Ondes, d'une longueur totale de 13,3 km, prend sa source dans la commune d'Argences en Aubrac et se jette dans la Truyère à Saint-Symphorien-de-Thénières, après avoir arrosé 3 communes[7].
Le lac de Sarrans est un lac de retenue lié au barrage de Sarrans. Situé à 647 m d'altitude, son volume s'élève à 296 millions de mètres cubes d'eau. Le lac arrose plusieurs communes auxquelles il sert de limite naturelle, dont quatre en Aveyron : Brommat, Cantoin, Sainte-Geneviève-sur-Argence et Thérondels[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 137 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Laguiole à 15 km à vol d'oiseau[11], est de 8,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 441,2 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[15].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional de l'Aubrac, créé par décret le [16] et d'une superficie de 220 284 ha. Région rurale de moyenne montagne, l’Aubrac possède un patrimoine encore bien préservé. Son économie rurale, ses paysages, ses savoir-faire, son environnement et son patrimoine culturel reconnus n'en demeurent pas moins vulnérables et menacés et c'est à ce titre que cette zone a été protégée[17],[18].
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[20] :
la « Haute vallée du Lot entre Espalion et Saint-Laurent-d'Olt et gorges de la Truyère, basse vallée du Lot et le Goul », d'une superficie de 5 653 ha, comprend une partie de la vallée du Lot ainsi que deux de ses affluents : la Truyère et le Goul. Le site est remarquable d'une part du fait de la présence de deux espèces d'intérêt communautaire, la Loutre d'Europe et le Chabot, et de plusieurs habitats aquatiques et forestiers d'intérêts communautaires qui se rapportent aux trois entités paysagères du site[21] ;
les « Gorges de la Truyère », d'une superficie de 16 681 ha, où douze espèces de l'annexe 1 se reproduisent régulièrement sur le site, parmi lesquelles huit espèces de rapaces[22].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal d'Argences en Aubrac comprend neuf ZNIEFF de type 1[Note 1],[23] :
les « Gorges de la Truyère de Rueyres au trébuc » (2 494 ha), couvrant 7 communes du département[24] ;
« Les vergnes des Mazes, les claques et les planous » (186,9 ha), couvrant 3 communes dont 2 dans l'Aveyron et 1 dans le Cantal[25] ;
le « Plateau de l'Aubrac Aveyronnais » (11 613 ha), couvrant 17 communes dont 11 dans l'Aveyron, 4 dans le Cantal et 2 dans la Lozère[26] ;
les « Rivières de la Truyère et du Goul » (714,8 ha), couvrant 11 communes dont 9 dans l'Aveyron et 2 dans le Cantal[27] ;
la « Tourbière de la Moulette » (50,4 ha), couvrant 3 communes dont 1 dans l'Aveyron et 2 dans le Cantal[28] ;
la « Vallée de la Truyère au barrage de Sarrans » (457,5 ha), couvrant 2 communes du département[29] ;
la « Vallée de la Truyère,barrage de Sarrans » (7 150 ha), couvrant 11 communes dont 4 dans l'Aveyron et 7 dans le Cantal[30] ;
la « Vallée du Bes et du Riomau » (4 381 ha), couvrant 11 communes dont 4 dans l'Aveyron, 3 dans le Cantal et 4 dans la Lozère[31] ;
les « Zones humides de Falachoux » (215,8 ha), couvrant 3 communes du département[32] ;
le « Plateau de l'Aubrac » (18 330 ha), qui s'étend sur 21 communes dont 6 dans l'Aveyron, 10 dans le Cantal et 5 dans la Lozère[33] ;
la « Vallée de la Truyère » (30 569 ha), qui s'étend sur 40 communes dont 4 dans l'Aveyron, 27 dans le Cantal et 9 dans la Lozère[34] ;
la « Vallée de la Truyère, du Goul et de la Bromme » (8 876 ha), qui s'étend sur 18 communes dont 12 dans l'Aveyron et 6 dans le Cantal[35];
le « Versant occidental des monts d'Aubrac » (32 040 ha), couvrant 24 communes dont 17 dans l'Aveyron, 4 dans le Cantal et 3 dans la Lozère[36].
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Argences en Aubrac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[37].
Elle est située hors unité urbaine[1] et hors attraction des villes[38],[39].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac du Barrage de Sarrans, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[40]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[41].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (58 %), forêts (14,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %), zones urbanisées (0,8 %), zones humides intérieures (0,8 %), eaux continentales (0,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[42].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[46].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[44], conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[47]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[48].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[49].
Dans le département de l'Aveyron on dénombre huit grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 64 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[50].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune d'Argences en Aubrac est classée à risque moyen à élevé[51]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[52] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[53].
Toponymie
La commune nouvelle porte le nom des deux Argence qui coulent et se rejoignent sur son territoire.
Ce nom de rivière, issu d'une probable *Argantia, dérive du gaulois arganto, « argent » (cf. Argantomagos, aujourd'hui Argentan dans l'Orne), et signifie « argentée ».
Histoire
Les informations relatives à l'histoire de cette commune sont la fusion des données des communes fusionnées.
La nouvelle commune est effective depuis le , entraînant la transformation des six anciennes communes en « communes déléguées » dont la création a été entérinée par l'arrêté du [54].
Le conseil municipal d'Argences en Aubrac, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[58], pour un mandat de six ans renouvelable[59]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 23[60]. Les vingt-trois conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 34,84 %, issus de la seule liste candidate, conduite par Jean Valadier[61]. Jean Valadier, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [62].
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,4 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (28,8 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (46,5 %) est supérieur au taux départemental (34,3 %).
En 2018, la commune comptait 794 hommes pour 829 femmes, soit un taux de 51,80 % de femmes, supérieur au taux départemental (50,67 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[66]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
2,5
90 ou +
6,3
14,3
75-89 ans
18,5
26,0
60-74 ans
25,2
20,3
45-59 ans
19,3
13,5
30-44 ans
11,1
10,3
15-29 ans
8,9
13,0
0-14 ans
10,6
Pyramide des âges du département de l'Aveyron en 2021 en pourcentage[67]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,3
90 ou +
3
10,3
75-89 ans
13,5
21,3
60-74 ans
21,3
20,8
45-59 ans
20,1
16,4
30-44 ans
15,7
14,8
15-29 ans
12,2
15,3
0-14 ans
14,3
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Les informations relatives au patrimoine de cette commune sont la fusion des données des communes fusionnées.
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Voir aussi
Bibliographie
(oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Bernard Maynier), Sant-Jurvèva : Alpuèg, La Calm, Cantoènh, Graissac, La Tarrissa, Vitrac / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Sant-Jurvèva, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 255 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN978-2-907279-41-3, ISSN1151-8375, BNF37078684)
Auguste Coussergues, Les Eaux d'alimentation de Sainte-Geneviève-sur-Argence et d'Orlhaguet, Aurillac, Impr. moderne, , 125 p., In-8 (BNF31976739)
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Lac de Sarrans », sur tourisme-aveyron.com (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )